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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 44
Otages intimes
Avis posté le 2015-09-14
Un éloge de la nature !
Le retour des otages est toujours très médiatisé, mais jamais la suite et le retour à la vie quotidienne. Pourtant, ce retour est forcément traumatisant, et c'est ce que choisi de nous raconter Jeanne Benameur dans ce très beau roman.
Comment se reconnecter aux autres, au quotidien, à la vie tout simplement. Devenu un objet qu'on échange pendant sa captivité, traumatisé durablement, Etienne a besoin de se reconstruire et trouve refuge chez sa mère, dans son village d'enfance. Là, il sera soutenu par Enzo et Jofrancka, reformant le trio qui les soudait dans leur jeunesse.
La langue de Benameur est magnifique, jouant avec l'absence de virgule et un rythme très particulier qui donne du corps au texte. C'est superbe et très touchant. Les personnages se ressourcent, se nourrissent de la forêt qui les entoure et retrouvent une raison de vivre.
A lire absolument !
Le retour des otages est toujours très médiatisé, mais jamais la suite et le retour à la vie quotidienne. Pourtant, ce retour est forcément traumatisant, et c'est ce que choisi de nous raconter Jeanne Benameur dans ce très beau roman.
Comment se reconnecter aux autres, au quotidien, à la vie tout simplement. Devenu un objet qu'on échange pendant sa captivité, traumatisé durablement, Etienne a besoin de se reconstruire et trouve refuge chez sa mère, dans son village d'enfance. Là, il sera soutenu par Enzo et Jofrancka, reformant le trio qui les soudait dans leur jeunesse.
La langue de Benameur est magnifique, jouant avec l'absence de virgule et un rythme très particulier qui donne du corps au texte. C'est superbe et très touchant. Les personnages se ressourcent, se nourrissent de la forêt qui les entoure et retrouvent une raison de vivre.
A lire absolument !

Eva
Avis posté le 2015-09-14
Un livre sur Simon Liberati
Un roman très particulier qui n'est pas vraiment un roman !
Simon Liberati a choisi de nous parler de sa femme, Eva Ionesco, qui a connu une enfance vraiment particulière. Sa mère, photographe un peu particulière mais très connue au temps de sa gloire, l'a mise en scène dans des postures très suggestives pendant son enfance et l'a même loué pour un film porno à 11 ans !
Mais dans ce livre, il s'agit surtout de Liberati. Il nous raconte sa vie avant Eva, nous expliquant qu'elle était déjà là dans son imaginaire, dans ses écrits, en filigrane, sous la forme d'un personnage qu'il avait toujours sous les yeux. Il la rencontre ensuite deux fois avant de vraiment tomber amoureux et de vivre avec elle.
Il nous raconte ensuite la vie d'Eva et leur vie commune, mais là encore, c'est surtout de lui qu'il parle, de son ressenti, de sa vie, de ses déboires avec l'alcool, de ses errances...
Bref, si vous voulez lire un livre sur Liberati et sa relation avec sa femme, lancez-vous. Si vous voulez lire un livre sur Eva Ionesco, pas sur que celui-ci vous convienne.
Un roman très particulier qui n'est pas vraiment un roman !
Simon Liberati a choisi de nous parler de sa femme, Eva Ionesco, qui a connu une enfance vraiment particulière. Sa mère, photographe un peu particulière mais très connue au temps de sa gloire, l'a mise en scène dans des postures très suggestives pendant son enfance et l'a même loué pour un film porno à 11 ans !
Mais dans ce livre, il s'agit surtout de Liberati. Il nous raconte sa vie avant Eva, nous expliquant qu'elle était déjà là dans son imaginaire, dans ses écrits, en filigrane, sous la forme d'un personnage qu'il avait toujours sous les yeux. Il la rencontre ensuite deux fois avant de vraiment tomber amoureux et de vivre avec elle.
Il nous raconte ensuite la vie d'Eva et leur vie commune, mais là encore, c'est surtout de lui qu'il parle, de son ressenti, de sa vie, de ses déboires avec l'alcool, de ses errances...
Bref, si vous voulez lire un livre sur Liberati et sa relation avec sa femme, lancez-vous. Si vous voulez lire un livre sur Eva Ionesco, pas sur que celui-ci vous convienne.

La maladroite
Avis posté le 2015-09-14
Sujet poignant mais style trop monotone.
Le sujet est évidemment de ceux dont il faut parler pour que les choses bougent un peu plus.
L'histoire qui nous est racontée rappelle malheureusement trop d'affaires qui nous restent en mémoire comme un immense gâchis.
Rien que pour cela, ce roman doit exister.
Il questionne la société et son fonctionnement et interroge le lecteur sur ce regard qu'on détourne souvent quand une main s'abat sur un enfant.
L'autre qualité de ce roman, pour moi, est la polyphonie que l'auteur a choisi pour raconter cette histoire.
C'est très original et cela fonctionne un peu comme un texte de théâtre.
Aucun narrateur ne vient mettre un commentaire sur cette histoire.
Mais cette idée théâtrale est aussi ce qui m'a un peu perturbé pendant ma lecture.
Certains tours de parole sont surprenants.
Quand un personnage coupe littéralement la parole d'un autre pour dire quelques mots, on ne sait plus où on en est, et le drame qui se joue retombe un peu comme un soufflet.
C'est terrible de dire cela vu le sujet traité, et pourtant, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
J'ai vraiment été perturbée par ces petites coupures dans le récit.
Ce même récit, d'ailleurs, souffre aussi de ne pas avoir de vrai récit cadre.
L'institutrice qui débute le récit voit un journal et remonte le fil de ses souvenirs, mais que viennent faire les autres voix dans ces souvenirs ?
Il en est de même pour certaines tournures de phrases qui sonnent un peu faux, sans doute la faute à cet écrit oralisant choisi par l'auteur.
Il me semble que ce sont des défauts inhérents à la forme de récit qui a été choisie par l'auteur, même si on les oublie assez vite.
Au final, je retiens un récit plaintif, où tout le monde tente de se justifier, se plaint de ne pas avoir été entendu, où tout le monde affirme que ce n'est pas sa faute, comme on l'entend quand un tel drame arrive.
D'ailleurs, tous les personnages ont un peu le même ton dans ce récit.
C'est un premier roman, mais la forme semblait faciliter la multiplication des tons, le jeu sur la langue des différents personnages qui sont au contraire un peu monocordes, alors que tous n'ont sans doute pas la même voix, loin de là.
On n'entend pas Diana et personne ne la plaint vraiment.
Comme en écho à ce qu'a été sa vie, personne ne prend de responsabilité et tout le monde se cache derrière la procédure, une plainte ou l'attitude des parents qui cachaient bien leur jeu.
Pour finir, je retiendrai le procédé théâtral de narration vraiment original, une prise de risque évidente avec un sujet pas facile mais bien traité, mais une froideur dans la narration et une unité de ton un peu dommageable pour le récit.
Le sujet est évidemment de ceux dont il faut parler pour que les choses bougent un peu plus.
L'histoire qui nous est racontée rappelle malheureusement trop d'affaires qui nous restent en mémoire comme un immense gâchis.
Rien que pour cela, ce roman doit exister.
Il questionne la société et son fonctionnement et interroge le lecteur sur ce regard qu'on détourne souvent quand une main s'abat sur un enfant.
L'autre qualité de ce roman, pour moi, est la polyphonie que l'auteur a choisi pour raconter cette histoire.
C'est très original et cela fonctionne un peu comme un texte de théâtre.
Aucun narrateur ne vient mettre un commentaire sur cette histoire.
Mais cette idée théâtrale est aussi ce qui m'a un peu perturbé pendant ma lecture.
Certains tours de parole sont surprenants.
Quand un personnage coupe littéralement la parole d'un autre pour dire quelques mots, on ne sait plus où on en est, et le drame qui se joue retombe un peu comme un soufflet.
C'est terrible de dire cela vu le sujet traité, et pourtant, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
J'ai vraiment été perturbée par ces petites coupures dans le récit.
Ce même récit, d'ailleurs, souffre aussi de ne pas avoir de vrai récit cadre.
L'institutrice qui débute le récit voit un journal et remonte le fil de ses souvenirs, mais que viennent faire les autres voix dans ces souvenirs ?
Il en est de même pour certaines tournures de phrases qui sonnent un peu faux, sans doute la faute à cet écrit oralisant choisi par l'auteur.
Il me semble que ce sont des défauts inhérents à la forme de récit qui a été choisie par l'auteur, même si on les oublie assez vite.
Au final, je retiens un récit plaintif, où tout le monde tente de se justifier, se plaint de ne pas avoir été entendu, où tout le monde affirme que ce n'est pas sa faute, comme on l'entend quand un tel drame arrive.
D'ailleurs, tous les personnages ont un peu le même ton dans ce récit.
C'est un premier roman, mais la forme semblait faciliter la multiplication des tons, le jeu sur la langue des différents personnages qui sont au contraire un peu monocordes, alors que tous n'ont sans doute pas la même voix, loin de là.
On n'entend pas Diana et personne ne la plaint vraiment.
Comme en écho à ce qu'a été sa vie, personne ne prend de responsabilité et tout le monde se cache derrière la procédure, une plainte ou l'attitude des parents qui cachaient bien leur jeu.
Pour finir, je retiendrai le procédé théâtral de narration vraiment original, une prise de risque évidente avec un sujet pas facile mais bien traité, mais une froideur dans la narration et une unité de ton un peu dommageable pour le récit.

Il faut tenter de vivre
Avis posté le 2015-09-14
Un peu manqué
L'histoire qui nous est narrée ici est celle de Sandrine, racontée par Pépito à la première personne.
En tant que narrateur, il ne maitrise pas toutes les informations et nous les délivre au fur et à mesure.
On ne sait pas toujours comment il les a apprises, parfois il l'explique, parfois non.
C'est assez singulier, mais cela nous permet de découvrir tout comme lui ce que Sandrine accepte de raconter.
Sa vie n'est d'ailleurs pas banale.
Arnaqueuse professionnelle, elle a tout fait pour changer de conditions, quitte à risquer la prison.
C'est d'ailleurs ce qui lui est arrivé, malgré la fuite et la vie sous une fausse identité.
L'histoire de cette femme est fascinante.
Avec un complice, elle a élaboré une arnaque apparemment relativement courante mais qui a fonctionné un temps.
Pas à court d'idée, elle avait d'autres idées quand l'atmosphère s'est gâtée.
Dans le roman, Faye nous donne à la fois l'histoire de cette femme, mais aussi ses pensées, la façon dont elle l'a vécu et ressenti.
Cet aspect du roman est vraiment fascinant et je me suis laissée prendre au récit de sa vie cachée, à ses amours ratés, à ses échecs et sa reconstruction.
Certaines scènes me resteront en mémoire longtemps je pense.
Par contre, je n'ai pas réussi à comprendre ce qui relevait du réel et ce qui appartenait à la fiction.
Cela ne me gêne pas d'habitude, mais là, il y a une allusion au début du roman et je n'ai rien trouvé sur Internet (si vous êtes mieux renseignés que moi, n'hésitez pas à commenter ;^) )
Le deuxième point délicat est celui-ci : Eric Faye a choisi un type de narration que j'ai trouvé un peu bancal.
Le récit est raconté par Pepito qui nous avoue être depuis longtemps fasciné par Sandrine.
Il ne dit pas qu'il en est amoureux, ou qu'elle l'attire, mais elle le trouble apparemment à chacune de leurs rencontres.
Comme il est très ami avec le frère de Sandrine, on devine aisément le genre de relation qui peut les lier, elle la soeur inatteignable pour ne pas trahir le meilleur pote et lui qui passera toujours pour un ado pour elle qui le regarde à peine.
Mais ce n'est apparemment pas aussi simple puisqu'il semble ignorer de nombreux éléments de sa vie.
Je pensais qu'il s'agissait là d'un trio d'amis d'enfance, mais ce n'est apparemment pas le cas et on a du mal à situer un peu le début des évènements.
Ce narrateur un peu mou m'a vraiment dérangé, tout comme cette situation un peu inégale.
Je crois que le seul récit de la vie de Sandrine m'aurait plu davantage.
La peur qu'elle ressent pendant qu'elle doit se cacher, vivre sous une autre identité, les choix qu'elle fait sont bien décrits, on entre dans les pensées de cette femme et j'ai vraiment ressenti de l'intérêt pour elle.
Mais moins pour Pépito.
Une petite citation parce que le texte est vraiment beau :
"J'aurais aimé accomplir ce que Sandrine avait réussi sous l'empire de la nécessité : me glisser sous l'épiderme d'un autre, à qui, sans mobile - comme une manière de crime parfait - j'aurais dérobé l'identité par intermittence".
J'attendrai tout de même le prochain Faye avec impatience, en espérant un nouveau Nagasaki.
L'histoire qui nous est narrée ici est celle de Sandrine, racontée par Pépito à la première personne.
En tant que narrateur, il ne maitrise pas toutes les informations et nous les délivre au fur et à mesure.
On ne sait pas toujours comment il les a apprises, parfois il l'explique, parfois non.
C'est assez singulier, mais cela nous permet de découvrir tout comme lui ce que Sandrine accepte de raconter.
Sa vie n'est d'ailleurs pas banale.
Arnaqueuse professionnelle, elle a tout fait pour changer de conditions, quitte à risquer la prison.
C'est d'ailleurs ce qui lui est arrivé, malgré la fuite et la vie sous une fausse identité.
L'histoire de cette femme est fascinante.
Avec un complice, elle a élaboré une arnaque apparemment relativement courante mais qui a fonctionné un temps.
Pas à court d'idée, elle avait d'autres idées quand l'atmosphère s'est gâtée.
Dans le roman, Faye nous donne à la fois l'histoire de cette femme, mais aussi ses pensées, la façon dont elle l'a vécu et ressenti.
Cet aspect du roman est vraiment fascinant et je me suis laissée prendre au récit de sa vie cachée, à ses amours ratés, à ses échecs et sa reconstruction.
Certaines scènes me resteront en mémoire longtemps je pense.
Par contre, je n'ai pas réussi à comprendre ce qui relevait du réel et ce qui appartenait à la fiction.
Cela ne me gêne pas d'habitude, mais là, il y a une allusion au début du roman et je n'ai rien trouvé sur Internet (si vous êtes mieux renseignés que moi, n'hésitez pas à commenter ;^) )
Le deuxième point délicat est celui-ci : Eric Faye a choisi un type de narration que j'ai trouvé un peu bancal.
Le récit est raconté par Pepito qui nous avoue être depuis longtemps fasciné par Sandrine.
Il ne dit pas qu'il en est amoureux, ou qu'elle l'attire, mais elle le trouble apparemment à chacune de leurs rencontres.
Comme il est très ami avec le frère de Sandrine, on devine aisément le genre de relation qui peut les lier, elle la soeur inatteignable pour ne pas trahir le meilleur pote et lui qui passera toujours pour un ado pour elle qui le regarde à peine.
Mais ce n'est apparemment pas aussi simple puisqu'il semble ignorer de nombreux éléments de sa vie.
Je pensais qu'il s'agissait là d'un trio d'amis d'enfance, mais ce n'est apparemment pas le cas et on a du mal à situer un peu le début des évènements.
Ce narrateur un peu mou m'a vraiment dérangé, tout comme cette situation un peu inégale.
Je crois que le seul récit de la vie de Sandrine m'aurait plu davantage.
La peur qu'elle ressent pendant qu'elle doit se cacher, vivre sous une autre identité, les choix qu'elle fait sont bien décrits, on entre dans les pensées de cette femme et j'ai vraiment ressenti de l'intérêt pour elle.
Mais moins pour Pépito.
Une petite citation parce que le texte est vraiment beau :
"J'aurais aimé accomplir ce que Sandrine avait réussi sous l'empire de la nécessité : me glisser sous l'épiderme d'un autre, à qui, sans mobile - comme une manière de crime parfait - j'aurais dérobé l'identité par intermittence".
J'attendrai tout de même le prochain Faye avec impatience, en espérant un nouveau Nagasaki.

L'aménagement du territoire
Avis posté le 2014-10-10
Un roman qui fait réfléchir
Ce roman avait tout pour me plaire. Un résumé prometteur, une histoire avec des rebondissements, un auteur sympathique, bref, une bonne combinaison.
Très ancré dans la réalité de ce qui pourrait se passer dans n'importe quel coin de France, il aborde un problème qui va devenir de plus en plus prégnant, tant les hommes empiète sur leur propre espace vital.
C'est bien écrit, mais on se perd parfois dans ce qui fait la marque de l'auteur : ses recours à un savoir encyclopédique qui réjouira les curieux mais casse un peu le rythme du roman.
On s'y fait néanmoins, et le style rythmé vient palier ces digressions.
Le constat, après avoir refermé le livre, est amère et on se demande ce qu'il faut faire, comment réagir.
Finalement, je me suis bien amusée, et c'est déjà ça.
Ce roman avait tout pour me plaire. Un résumé prometteur, une histoire avec des rebondissements, un auteur sympathique, bref, une bonne combinaison.
Très ancré dans la réalité de ce qui pourrait se passer dans n'importe quel coin de France, il aborde un problème qui va devenir de plus en plus prégnant, tant les hommes empiète sur leur propre espace vital.
C'est bien écrit, mais on se perd parfois dans ce qui fait la marque de l'auteur : ses recours à un savoir encyclopédique qui réjouira les curieux mais casse un peu le rythme du roman.
On s'y fait néanmoins, et le style rythmé vient palier ces digressions.
Le constat, après avoir refermé le livre, est amère et on se demande ce qu'il faut faire, comment réagir.
Finalement, je me suis bien amusée, et c'est déjà ça.

Le ravissement des innocents
Avis posté le 2014-10-10
- Etats-Unis
- famille
- Ghana
Encore un roman violent !
Ce premier roman a malheureusement beaucoup de défauts d'un premier roman.
Cette histoire de famille est intéressante et j'ai vraiment eu envie de comprendre ce qu'il se passait entre les membres de cette famille. Chacun a vécu la perte de ce père enfui à sa façon, chacun s'est reconstruit et c'est un excellent choix de la part de Taiye Selasi. Mais hélas, le style pêche bien souvent en ayant voulu trop bien faire. Certains passages sonnent faux, ils sont faussement poétiques et détonnent dans la narration. La construction structurelle du roman est également trop complexe et on s'y perd facilement.
C'est dommage car cela partait plutôt bien.
Et quand on approche de la fin, la violence devient assez insoutenable, ce qui semble une constante parmi les romans de la rentrée littéraire parus en même temps que celui-ci. Serait-ce un signe des temps ?
Ce premier roman a malheureusement beaucoup de défauts d'un premier roman.
Cette histoire de famille est intéressante et j'ai vraiment eu envie de comprendre ce qu'il se passait entre les membres de cette famille. Chacun a vécu la perte de ce père enfui à sa façon, chacun s'est reconstruit et c'est un excellent choix de la part de Taiye Selasi. Mais hélas, le style pêche bien souvent en ayant voulu trop bien faire. Certains passages sonnent faux, ils sont faussement poétiques et détonnent dans la narration. La construction structurelle du roman est également trop complexe et on s'y perd facilement.
C'est dommage car cela partait plutôt bien.
Et quand on approche de la fin, la violence devient assez insoutenable, ce qui semble une constante parmi les romans de la rentrée littéraire parus en même temps que celui-ci. Serait-ce un signe des temps ?

Le Printemps du loup
Avis posté le 2014-10-10
- XXe siècle
- occupation
- Italie du Nord
- guerre 39-45
Un roman qui emporte
Enfin un roman qui raconte une vraie histoire dans cette rentrée littéraire !
La fuite d'un groupe de femmes et d'enfants en danger à la fin de la seconde guerre mondiale est racontée ici sur un mode particulier puisque Pietro est le narrateur. Le récit se fait ainsi moins terre à terre, plus onirique et la cruauté des évènements passe un peu plus avec douceur. Ce n'est toutefois pas un roman simple, car il mêle plusieurs niveaux de narration en utilisant aussi des chapitres écrits de la plume d'Elvira. Cette alternance permet de conserver un ancrage dans la réalité, ancrage qui va peu à peu s'étioler pour faire passer la narration du côté du conte.
Enfin un roman qui raconte une vraie histoire dans cette rentrée littéraire !
La fuite d'un groupe de femmes et d'enfants en danger à la fin de la seconde guerre mondiale est racontée ici sur un mode particulier puisque Pietro est le narrateur. Le récit se fait ainsi moins terre à terre, plus onirique et la cruauté des évènements passe un peu plus avec douceur. Ce n'est toutefois pas un roman simple, car il mêle plusieurs niveaux de narration en utilisant aussi des chapitres écrits de la plume d'Elvira. Cette alternance permet de conserver un ancrage dans la réalité, ancrage qui va peu à peu s'étioler pour faire passer la narration du côté du conte.