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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 8
Miserere
Avis posté le 2017-02-06
  • Paris
  • littérature française
  • folie
  • religion
  • psychologie
  • thriller
  • meurtres
  • Miserere
  • Grangé
Addictif !
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2016/06/26/miserere-jean-christophe-grange-2008/ J’ai lu mon premier Grangé et… j’en lirais bien un deuxième ! Il me semble que Jean-Christophe Grangé est surtout connu pour "Les rivières pourpres" qui a été adapté sur grand-écran en 2000 par Mathieu Kassovitz… mais c’est "Miserere" qui s’est d’abord invité dans ma bibliothèque et j’en suis ravie. Le billet littéraire de "Miserere" sera plutôt court car comme pour tous les thrillers, policiers et autres polars, il est difficile de beaucoup parler sans trop en dire… Je vais donc tenter de vous peindre son synopsis et vous confier mes ressentis pour peut-être vous donner envie de le lire. Commençons par le tout début : le titre. « Miserere » est un mot latin qui signifie « miséricorde ». C’est aussi le titre d’une oeuvre musicale chantée a capella datant du 17ème siècle : la mise en musique du Psaume 51 (extrait du Livre des Psaumes et donc de la Bible) par Gregorio Allegri. Ce chant est réservé aux sopranos et traite du péché et du pardon. Voilà, vous avez déjà la bande-son.
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2016/06/26/miserere-jean-christophe-grange-2008/ J’ai lu mon premier Grangé et… j’en lirais bien un deuxième ! Il me semble que Jean-Christophe Grangé est surtout connu pour "Les rivières pourpres" qui a été adapté sur grand-écran en 2000 par Mathieu Kassovitz… mais c’est "Miserere" qui s’est d’abord invité dans ma bibliothèque et j’en suis ravie. Le billet littéraire de "Miserere" sera plutôt court car comme pour tous les thrillers, policiers et autres polars, il est difficile de beaucoup parler sans trop en dire… Je vais donc tenter de vous peindre son synopsis et vous confier mes ressentis pour peut-être vous donner envie de le lire. Commençons par le tout début : le titre. « Miserere » est un mot latin qui signifie « miséricorde ». C’est aussi le titre d’une oeuvre musicale chantée a capella datant du 17ème siècle : la mise en musique du Psaume 51 (extrait du Livre des Psaumes et donc de la Bible) par Gregorio Allegri. Ce chant est réservé aux sopranos et traite du péché et du pardon. Voilà, vous avez déjà la bande-son.
L'écorchée
Avis posté le 2017-02-06
  • mal
  • polar
  • folie
  • manipulation
  • psychologie
  • thriller
  • littérature italienne
  • carrisi
Dingo !
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/01/lecorchee-donato-carrisi-2013/ 2016 a pris magistralement fin avec les deux derniers thrillers que j’ai lus : "Le Chuchoteur" et "L’écorchée", tous les deux écrits par Donato CARRISI, un auteur italien qui, ma foi, me donne envie de lire d’autres de ses œuvres. "L’écorchée" est la suite du "Chuchoteur". L’héroïne, Mila Vasquez, travaille désormais aux Limbes, le département des personnes disparues. Un jour, plusieurs personnes disparues depuis de nombreuses années réapparaissent chacune à leur tour et assassinent… J’ai eu un peu plus de mal à entrer dans l’histoire, cette fois-ci. J’ai trouvé ma lecture un peu moins fluide aussi… Mais CARRISI a monté un scénario époustouflant ! Dans ce roman, le Bien et le Mal s’affrontent, posant alors la question : l’un peut-il exister sans l’autre ? Au même titre que "L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde", "L’Écorchée" nous rappelle que le Bien et le Mal sont en chacun de nous et qu’il vaut mieux apprendre à les considérer tous les deux pour faire les bons choix et agir le mieux possible. Dans le billet du "Chuchoteur", j’avais oublié d’évoquer un point, point qui a fait de nouveau écho dans "L’écorchée" : ces manipulations de psychés m’ont bien entendu fait penser au Mal qui tente de terroriser les habitants de la Terre… et à ces mentalités tourmentées et/ou facilement influençables qu’infiltrent les détraqués dépourvus d’humanité afin de les embrigader et de leur faire commettre des horreurs… tout comme les nazis le faisaient il n’y a pas si longtemps… Bref ! Fin de la parenthèse. Encore une fois, CARRISI allume de petites bougies, de-ci de-là, pour éclairer notre avancée dans le roman… et encore une fois, il termine en feu d’artifice à la dernière page du roman pour éclairer tout le chemin parcouru ! BOUM ! et c’est la grosse révélation et on comprend que le Mal s’infiltre partout… silencieusement… pour faire du bruit bien plus tard… au moment où l’on s’y attend le moins.
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/01/lecorchee-donato-carrisi-2013/ 2016 a pris magistralement fin avec les deux derniers thrillers que j’ai lus : "Le Chuchoteur" et "L’écorchée", tous les deux écrits par Donato CARRISI, un auteur italien qui, ma foi, me donne envie de lire d’autres de ses œuvres. "L’écorchée" est la suite du "Chuchoteur". L’héroïne, Mila Vasquez, travaille désormais aux Limbes, le département des personnes disparues. Un jour, plusieurs personnes disparues depuis de nombreuses années réapparaissent chacune à leur tour et assassinent… J’ai eu un peu plus de mal à entrer dans l’histoire, cette fois-ci. J’ai trouvé ma lecture un peu moins fluide aussi… Mais CARRISI a monté un scénario époustouflant ! Dans ce roman, le Bien et le Mal s’affrontent, posant alors la question : l’un peut-il exister sans l’autre ? Au même titre que "L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde", "L’Écorchée" nous rappelle que le Bien et le Mal sont en chacun de nous et qu’il vaut mieux apprendre à les considérer tous les deux pour faire les bons choix et agir le mieux possible. Dans le billet du "Chuchoteur", j’avais oublié d’évoquer un point, point qui a fait de nouveau écho dans "L’écorchée" : ces manipulations de psychés m’ont bien entendu fait penser au Mal qui tente de terroriser les habitants de la Terre… et à ces mentalités tourmentées et/ou facilement influençables qu’infiltrent les détraqués dépourvus d’humanité afin de les embrigader et de leur faire commettre des horreurs… tout comme les nazis le faisaient il n’y a pas si longtemps… Bref ! Fin de la parenthèse. Encore une fois, CARRISI allume de petites bougies, de-ci de-là, pour éclairer notre avancée dans le roman… et encore une fois, il termine en feu d’artifice à la dernière page du roman pour éclairer tout le chemin parcouru ! BOUM ! et c’est la grosse révélation et on comprend que le Mal s’infiltre partout… silencieusement… pour faire du bruit bien plus tard… au moment où l’on s’y attend le moins.
L'étrange bibliothèque
Avis posté le 2017-02-05
  • bibliothèque
  • litterature japonaise
  • murakami
Pas mal, mais...
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/02/05/letrange-bibliotheque-haruki-murakami-2015/ Hum… Comment vous dire… ? Je suis perplexe. Lorsque j’ai terminé la lecture de cette "Étrange bibliothèque", j’ai clos le roman et me suis dit à voix haute, tout à fait déconcertée, chagrinée et même un chouïa paniquée : « Euh… J’ai pas compris. » Si j’ai adoré la curieuse histoire et son atmosphère étrange, la fin m’a laissée sur ma faim… « Tout ça pour ça ? ! Mouais… » Je m’attendais à un message plus limpide et concordant, plus joyeux ou plus philosophique, peut-être. Je crois tout simplement que ce roman n’a pas trouvé de matière pour faire écho en moi et me parler… C’est dommage. Ceci dit, l’histoire était intrigante et étrange à souhait ! On flâne entre rêve et rêverie… entre cauchemar et réalité… Court et écrit simplement – d’ailleurs, je le qualifierais de roman jeunesse, pour le coup –, il se lit comme du petit lait (bizarre, cette expression…). Puis je décerne une mention spéciale pour les personnages singuliers que j’ai beaucoup appréciés ! Bon, tentez l’aventure si vous le souhaitez et dites-m’en des nouvelles. Pour ma part, je lirai un autre roman de MURAKAMI car d’après certains avis, ce n’est pas son meilleur ouvrage…
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/02/05/letrange-bibliotheque-haruki-murakami-2015/ Hum… Comment vous dire… ? Je suis perplexe. Lorsque j’ai terminé la lecture de cette "Étrange bibliothèque", j’ai clos le roman et me suis dit à voix haute, tout à fait déconcertée, chagrinée et même un chouïa paniquée : « Euh… J’ai pas compris. » Si j’ai adoré la curieuse histoire et son atmosphère étrange, la fin m’a laissée sur ma faim… « Tout ça pour ça ? ! Mouais… » Je m’attendais à un message plus limpide et concordant, plus joyeux ou plus philosophique, peut-être. Je crois tout simplement que ce roman n’a pas trouvé de matière pour faire écho en moi et me parler… C’est dommage. Ceci dit, l’histoire était intrigante et étrange à souhait ! On flâne entre rêve et rêverie… entre cauchemar et réalité… Court et écrit simplement – d’ailleurs, je le qualifierais de roman jeunesse, pour le coup –, il se lit comme du petit lait (bizarre, cette expression…). Puis je décerne une mention spéciale pour les personnages singuliers que j’ai beaucoup appréciés ! Bon, tentez l’aventure si vous le souhaitez et dites-m’en des nouvelles. Pour ma part, je lirai un autre roman de MURAKAMI car d’après certains avis, ce n’est pas son meilleur ouvrage…
La grammaire est une chanson douce
Avis posté le 2017-02-03
  • poétique
  • littérature française
  • mots
  • grammaire
Une bien belle balade au pays des Mots
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/21/la-grammaire-est-une-chanson-douce-erik-orsenna-2001/ "La grammaire est une chanson douce" n’est que douceur et volupté… Quelle agréable et belle bal(l)ade… Si vous êtes un amoureux ou une amoureuse des mots et de la grammaire française, vous serez conquis(e) par ce roman ! Je l’ai bien évidemment été, du coup. :-) Erik ORSENNA use de la personnification pour insuffler la vie aux mots. Ceux-ci vivent sur une île en une société bien organisée (allégorie de la grammaire). "La grammaire est une chanson douce" nous rappelle la valeur des mots et l’importance des langues : ils sont la richesse de l’espèce humaine. Alors nous devons prendre soin des mots, ne pas les utiliser sans réfléchir, ne pas les dénaturer… sinon ils perdent leur sens et leur valeur. Erik ORSENNA évoque l’écriture en comparant la phrase à un sapin de Noël : on l’orne, on la pare… mais il ne faut pas trop la charger, au risque de la faire tomber. Par l’écriture de ce roman, Erik ORSENNA redonne aux mots et à la grammaire leurs lettres de noblesse… Les mots et les écrits sont des traces d’un passage, un lien à la vie pour les morts et donc un lien entre les vivants et les morts. Je clos ce billet en vous conseillant de lire cette jolie histoire au pays des mots et de la grammaire. La grammaire est une chanson douce, c’est bien vrai, elle est aussi fabuleusement poétique, enchanteresse et le roman ravira les petits et les grands.
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/21/la-grammaire-est-une-chanson-douce-erik-orsenna-2001/ "La grammaire est une chanson douce" n’est que douceur et volupté… Quelle agréable et belle bal(l)ade… Si vous êtes un amoureux ou une amoureuse des mots et de la grammaire française, vous serez conquis(e) par ce roman ! Je l’ai bien évidemment été, du coup. :-) Erik ORSENNA use de la personnification pour insuffler la vie aux mots. Ceux-ci vivent sur une île en une société bien organisée (allégorie de la grammaire). "La grammaire est une chanson douce" nous rappelle la valeur des mots et l’importance des langues : ils sont la richesse de l’espèce humaine. Alors nous devons prendre soin des mots, ne pas les utiliser sans réfléchir, ne pas les dénaturer… sinon ils perdent leur sens et leur valeur. Erik ORSENNA évoque l’écriture en comparant la phrase à un sapin de Noël : on l’orne, on la pare… mais il ne faut pas trop la charger, au risque de la faire tomber. Par l’écriture de ce roman, Erik ORSENNA redonne aux mots et à la grammaire leurs lettres de noblesse… Les mots et les écrits sont des traces d’un passage, un lien à la vie pour les morts et donc un lien entre les vivants et les morts. Je clos ce billet en vous conseillant de lire cette jolie histoire au pays des mots et de la grammaire. La grammaire est une chanson douce, c’est bien vrai, elle est aussi fabuleusement poétique, enchanteresse et le roman ravira les petits et les grands.
Le Chuchoteur
Avis posté le 2017-02-03
  • polar
  • manipulation
  • psychologie
  • angoisse
  • littérature italienne
AaaaAAhh !
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2016/12/26/le-chuchoteur-donato-carrisi-2009/ WHOUUUH ! Quel thriller, mesdames, messieurs ! AAAaaAAAAAAaaahH ! Je ne m’en remets pas…!!!!!!!!!!! Bon, je pense que le billet du "Chuchoteur" sera court car je ne vais pas trop en dire – pour ne pas risquer de vous spoiler, vous commencez à me connaître. Je tenterai seulement de vous donner envie de lire ce roman parce que c’était un moment de lecture… Waouh !, quoi. :-O Commençons. "Le Chuchoteur" traite du mécanisme complexe de la psyché, de sa folie, de sa violence, de sa perversité… qui sont des aspects que je trouve aussi effrayants que fascinants ! Dans ce roman, vous vous prendrez au jeu et enquêterez avec Goran, Mila et le reste de l’équipe. Je vous préviens, vous allez côtoyer des âmes sombres, toutes plus glauques les unes que les autres, torturées et torturantes… Tout au long de votre lecture, vous subirez ; vous n’aurez pas d’autre choix que de subir et constater ce dont l’être humain est capable… Vous ne pourrez rien y faire, ou alors seulement réfléchir, tout remettre en question et douter de tout le monde pour découvrir qui tire les ficelles. En parlant de « ficelles »… pendant ma lecture, l’image d’une immense toile arachnéenne m’est venue à l’esprit… Celle-ci symbolisait parfaitement ma réflexion prise au piège et partant dans tous les sens, ainsi que les événements de l’histoire qui semblent tous se rejoindre et être liés les uns aux autres… J’ai adoré "Le Chuchoteur" et vous recommande sa lecture ! J’étais dans un de ces états en le lisant… Affreux ! … excitée et pressée de savoir qui était le responsable de ces horribles meurtres et mises en scène glauques… J’étais happée par l’histoire, par ce noir de l’âme et ne pouvais plus lâcher le livre. La fin du roman est formidable : vous pouvez choisir d’en rester là et savourer la révélation, ou bien lire sa suite, L’écorchée… ce que je m’apprête à faire ! Je terminerai ainsi : le plus effrayant n’est pas que nous puissions subir ces horreurs, ni qu’elles arrivent à des êtres chers, non… Le plus effrayant c’est que cette part abominable et monstrueuse de l’âme puisse être en chacun de nous… Personne n’est à l’abri… Belle lecture… ;-)
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2016/12/26/le-chuchoteur-donato-carrisi-2009/ WHOUUUH ! Quel thriller, mesdames, messieurs ! AAAaaAAAAAAaaahH ! Je ne m’en remets pas…!!!!!!!!!!! Bon, je pense que le billet du "Chuchoteur" sera court car je ne vais pas trop en dire – pour ne pas risquer de vous spoiler, vous commencez à me connaître. Je tenterai seulement de vous donner envie de lire ce roman parce que c’était un moment de lecture… Waouh !, quoi. :-O Commençons. "Le Chuchoteur" traite du mécanisme complexe de la psyché, de sa folie, de sa violence, de sa perversité… qui sont des aspects que je trouve aussi effrayants que fascinants ! Dans ce roman, vous vous prendrez au jeu et enquêterez avec Goran, Mila et le reste de l’équipe. Je vous préviens, vous allez côtoyer des âmes sombres, toutes plus glauques les unes que les autres, torturées et torturantes… Tout au long de votre lecture, vous subirez ; vous n’aurez pas d’autre choix que de subir et constater ce dont l’être humain est capable… Vous ne pourrez rien y faire, ou alors seulement réfléchir, tout remettre en question et douter de tout le monde pour découvrir qui tire les ficelles. En parlant de « ficelles »… pendant ma lecture, l’image d’une immense toile arachnéenne m’est venue à l’esprit… Celle-ci symbolisait parfaitement ma réflexion prise au piège et partant dans tous les sens, ainsi que les événements de l’histoire qui semblent tous se rejoindre et être liés les uns aux autres… J’ai adoré "Le Chuchoteur" et vous recommande sa lecture ! J’étais dans un de ces états en le lisant… Affreux ! … excitée et pressée de savoir qui était le responsable de ces horribles meurtres et mises en scène glauques… J’étais happée par l’histoire, par ce noir de l’âme et ne pouvais plus lâcher le livre. La fin du roman est formidable : vous pouvez choisir d’en rester là et savourer la révélation, ou bien lire sa suite, L’écorchée… ce que je m’apprête à faire ! Je terminerai ainsi : le plus effrayant n’est pas que nous puissions subir ces horreurs, ni qu’elles arrivent à des êtres chers, non… Le plus effrayant c’est que cette part abominable et monstrueuse de l’âme puisse être en chacun de nous… Personne n’est à l’abri… Belle lecture… ;-)
La virevolte
Avis posté le 2017-02-03
  • danse
  • Histoires de vies
Vivre...
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/30/la-virevolte-nancy-huston-1994/ "La Virevolte" est le deuxième roman de Nancy Huston que je lis. Il y a quelques mois, j’avais lu "Prodige" et en avais été enchantée. Cette fois-ci, l’enchantement était présent mais différent, je dirais : si dans "Prodige" j’avais été bouleversée émotionnellement, dans "La Virevolte" j’ai été magnifiquement bringuebalée dans les vies de Lin, Derek et leurs deux filles, Angela et Marina. J’ai retrouvé la liberté de ponctuation de Nancy Huston : dans Prodige, les virgules manquaient et les mots étaient invisiblement enchaînés les uns aux autres, empêchant les pauses et la reprise du souffle ; ici, dans "La Virevolte", ce sont parfois les points en fin de phrase qui manquent à l’appel… comme si un bout avait été écrit puis effacé… Nancy Huston aurait pu inscrire des points de suspension, mais elle a préféré des phrases qui arrêtent brutalement de parler pour ne pas trop en dire… pour frustrer le lecteur aussi… ou encore pour rester indéfiniment en vie… S’il est vrai que je suis attachée à la grammaire et aux codes d’écriture, j’adore également quand les codes sont intelligemment cassés ! :-) Après cette deuxième lecture hustonienne, je pense que Nancy Huston est un peu torturée par la maternité et la figure maternelle… :-( Par ce roman, l’auteure rappelle la place importante de la mère dans la vie d’un enfant et met en scène les répercussions violentes que l’absence de celle-ci peut provoquer. La folie chez les enfants est effrayante, inquiétante, triste… Pendant un temps, vous nagerez dans la névrose et la psychose et vous en voudrez à Lin d’avoir fui… mais vous admirerez Derek, le papa, qui prend tout en charge et s’occupe seul de ses enfants. Cette lecture a fait écho à "Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary Shelley : quand on met un enfant au monde, on a des devoirs affectifs et éducatifs… s’ils ne sont pas appliqués, bonjour les dégâts. Je termine en vous recommandant la lecture de "La Virevolte", un écrit percutant sur la vie d’une famille un peu cassée, qui s’adapte, qui fait comme elle peut et qui vit malgré tout.
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/30/la-virevolte-nancy-huston-1994/ "La Virevolte" est le deuxième roman de Nancy Huston que je lis. Il y a quelques mois, j’avais lu "Prodige" et en avais été enchantée. Cette fois-ci, l’enchantement était présent mais différent, je dirais : si dans "Prodige" j’avais été bouleversée émotionnellement, dans "La Virevolte" j’ai été magnifiquement bringuebalée dans les vies de Lin, Derek et leurs deux filles, Angela et Marina. J’ai retrouvé la liberté de ponctuation de Nancy Huston : dans Prodige, les virgules manquaient et les mots étaient invisiblement enchaînés les uns aux autres, empêchant les pauses et la reprise du souffle ; ici, dans "La Virevolte", ce sont parfois les points en fin de phrase qui manquent à l’appel… comme si un bout avait été écrit puis effacé… Nancy Huston aurait pu inscrire des points de suspension, mais elle a préféré des phrases qui arrêtent brutalement de parler pour ne pas trop en dire… pour frustrer le lecteur aussi… ou encore pour rester indéfiniment en vie… S’il est vrai que je suis attachée à la grammaire et aux codes d’écriture, j’adore également quand les codes sont intelligemment cassés ! :-) Après cette deuxième lecture hustonienne, je pense que Nancy Huston est un peu torturée par la maternité et la figure maternelle… :-( Par ce roman, l’auteure rappelle la place importante de la mère dans la vie d’un enfant et met en scène les répercussions violentes que l’absence de celle-ci peut provoquer. La folie chez les enfants est effrayante, inquiétante, triste… Pendant un temps, vous nagerez dans la névrose et la psychose et vous en voudrez à Lin d’avoir fui… mais vous admirerez Derek, le papa, qui prend tout en charge et s’occupe seul de ses enfants. Cette lecture a fait écho à "Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary Shelley : quand on met un enfant au monde, on a des devoirs affectifs et éducatifs… s’ils ne sont pas appliqués, bonjour les dégâts. Je termine en vous recommandant la lecture de "La Virevolte", un écrit percutant sur la vie d’une famille un peu cassée, qui s’adapte, qui fait comme elle peut et qui vit malgré tout.
Billie
Avis posté le 2017-02-03
  • Paris
  • amitié
  • littérature française
  • Alfred de Musset
On ne badine pas avec l'amour !
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/31/billie-anna-gavalda-2013/ Trop bien ! Cela faisait des années que je n’avais pas lu un roman d’Anna GAVALDA. Et quel bonheur de la retrouver ! Ce roman a fait écho à mes années lycée car c’est en Première qu’une très bonne amie m’avait offert le fameux "Ensemble, c’est tout" (2004). Ensuite, j’avais lu "Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part" (1999), "Je l’aimais" (2002) et "L’échappée belle" (2009). Pour chacun, je me rappelle un très bon moment de lecture. Vous pouvez mettre votre Bescherelle et votre Petit Larousse de côté car vous allez lire Billie vous parler. Cette jeune femme vient d’une famille portant peu d’intérêt à la bienveillance, à la bienséance, à l’éducation et à la culture ; alors que Billie était petite, sa mère abandonne la famille. Elle sera alors élevée par son père et sa belle-mère, deux êtres désobligeants et violents. Autant vous dire qu’elle n’utilise pas « nonobstant » et « outre »… et pourtant, c’est bien la littérature du XIXème siècle qui la sortira du pétrin. ;-) Le roman commence ainsi : Billie et Franck sont tombés au fond d’une crevasse dans le Parc national des Cévennes. Franck est blessé et ne répond plus à Billie qui regarde alors le ciel et interpelle leur petite étoile, lui demandant de les aider comme elle l’a fait toutes ces années. Pour la convaincre, elle décide de lui (nous) raconter leur magnifique histoire. Et là, débute le récit de l’improbable, folklorique et merveilleuse amitié de Billie et Franck ! Sans trop vous en dire pour que vous puissiez savourer leurs aventures, je vous listerais ce dont il a été question et qui m’a particulièrement plu et parlé : un écrit du XIXème siècle (On ne badine pas avec l’amour, d’Alfred de Musset – que je me suis empressée d’acheter !), Paris (comme Franck, j’en suis tombée amoureuse dès notre première rencontre…), "Le Petit Prince", le fait d’entreprendre les choses et d’engager des projets pour se rendre heureux soi et pas pour combler les attentes d’autrui… Qu’est-ce que j’ai été triste quand j’ai lu le dernier mot de "Billie"…! :-( Je ne pouvais me résoudre à quitter mes deux nouveaux amis et voulais connaître la suite de leurs aventures… Mais il en est ainsi avec la littérature… on ne le sait que trop bien quand on prend le risque de débuter une histoire… Prenez le risque avec Billie. Elle est tellement drôle et attachante, vous ne le regretterez pas ! :-) Je ne me souviens pas de ce que j’avais pensé du style littéraire d’Anna Gavalda lorsque je la lisais au lycée… Là, je peux vous dire que j’ai bien apprécié son écriture : c’était fluide et ça se lisait comme on écoute quelqu’un nous raconter une histoire. Elle a su rendre Billie et Franck tellement vivants…!! Puis le fait que Billie s’adresse à une petite étoile nous fait endosser le rôle de ladite petite étoile ; je vous avoue que c’était fort agréable d’étinceler dans les cieux. Belle lecture ! :-*
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/31/billie-anna-gavalda-2013/ Trop bien ! Cela faisait des années que je n’avais pas lu un roman d’Anna GAVALDA. Et quel bonheur de la retrouver ! Ce roman a fait écho à mes années lycée car c’est en Première qu’une très bonne amie m’avait offert le fameux "Ensemble, c’est tout" (2004). Ensuite, j’avais lu "Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part" (1999), "Je l’aimais" (2002) et "L’échappée belle" (2009). Pour chacun, je me rappelle un très bon moment de lecture. Vous pouvez mettre votre Bescherelle et votre Petit Larousse de côté car vous allez lire Billie vous parler. Cette jeune femme vient d’une famille portant peu d’intérêt à la bienveillance, à la bienséance, à l’éducation et à la culture ; alors que Billie était petite, sa mère abandonne la famille. Elle sera alors élevée par son père et sa belle-mère, deux êtres désobligeants et violents. Autant vous dire qu’elle n’utilise pas « nonobstant » et « outre »… et pourtant, c’est bien la littérature du XIXème siècle qui la sortira du pétrin. ;-) Le roman commence ainsi : Billie et Franck sont tombés au fond d’une crevasse dans le Parc national des Cévennes. Franck est blessé et ne répond plus à Billie qui regarde alors le ciel et interpelle leur petite étoile, lui demandant de les aider comme elle l’a fait toutes ces années. Pour la convaincre, elle décide de lui (nous) raconter leur magnifique histoire. Et là, débute le récit de l’improbable, folklorique et merveilleuse amitié de Billie et Franck ! Sans trop vous en dire pour que vous puissiez savourer leurs aventures, je vous listerais ce dont il a été question et qui m’a particulièrement plu et parlé : un écrit du XIXème siècle (On ne badine pas avec l’amour, d’Alfred de Musset – que je me suis empressée d’acheter !), Paris (comme Franck, j’en suis tombée amoureuse dès notre première rencontre…), "Le Petit Prince", le fait d’entreprendre les choses et d’engager des projets pour se rendre heureux soi et pas pour combler les attentes d’autrui… Qu’est-ce que j’ai été triste quand j’ai lu le dernier mot de "Billie"…! :-( Je ne pouvais me résoudre à quitter mes deux nouveaux amis et voulais connaître la suite de leurs aventures… Mais il en est ainsi avec la littérature… on ne le sait que trop bien quand on prend le risque de débuter une histoire… Prenez le risque avec Billie. Elle est tellement drôle et attachante, vous ne le regretterez pas ! :-) Je ne me souviens pas de ce que j’avais pensé du style littéraire d’Anna Gavalda lorsque je la lisais au lycée… Là, je peux vous dire que j’ai bien apprécié son écriture : c’était fluide et ça se lisait comme on écoute quelqu’un nous raconter une histoire. Elle a su rendre Billie et Franck tellement vivants…!! Puis le fait que Billie s’adresse à une petite étoile nous fait endosser le rôle de ladite petite étoile ; je vous avoue que c’était fort agréable d’étinceler dans les cieux. Belle lecture ! :-*