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Mes pas vont ailleurs
Avis posté le 2017-09-01
Hors des railways
Si les écrits de Victor Segalen (1878-1919), pour l’essentiel publiés après sa mort - toujours pas élucidée, mais finalement assez romanesque, dans une forêt bretonne -, sont parfois « complexes, fin de siècle, élitistes », le récit de Jean-Luc Coatalem est très beau, limpide, poétique, comme d’ailleurs ses autres récits ou romans « voyageurs ». Ici il s’adresse directement à Segalen : « je vous ai aperçu la première fois, Victor, et c’était il y a longtemps… » comme dans une longue lettre très respectueuse, et ça donne une grande et belle tenue au récit.
Ce récit est un portrait de Segalen, pour ne pas dire une biographie, qui traite de ses voyages, de sa vie, des femmes de sa vie, de ses convictions, de ses travaux ethnographiques, de son œuvre poétique et romanesque. Et en cherchant ce qui le rapproche de Segalen, en mettant ses pas dans ceux de ce voyageur qu’il a pris pour mentor, Coatalem fait aussi un peu son propre portait. Leur rencontre est logique tant ils ont des points communs : bretons, Brestois, écrivains, voyageurs, la Polynésie, Gauguin, et la conviction qu’il n’y a de réel sans imaginaire, et « qu’il ne faut pas rester mais vagabonder » si possible hors des sentiers battus.
Si les écrits de Victor Segalen (1878-1919), pour l’essentiel publiés après sa mort - toujours pas élucidée, mais finalement assez romanesque, dans une forêt bretonne -, sont parfois « complexes, fin de siècle, élitistes », le récit de Jean-Luc Coatalem est très beau, limpide, poétique, comme d’ailleurs ses autres récits ou romans « voyageurs ». Ici il s’adresse directement à Segalen : « je vous ai aperçu la première fois, Victor, et c’était il y a longtemps… » comme dans une longue lettre très respectueuse, et ça donne une grande et belle tenue au récit.
Ce récit est un portrait de Segalen, pour ne pas dire une biographie, qui traite de ses voyages, de sa vie, des femmes de sa vie, de ses convictions, de ses travaux ethnographiques, de son œuvre poétique et romanesque. Et en cherchant ce qui le rapproche de Segalen, en mettant ses pas dans ceux de ce voyageur qu’il a pris pour mentor, Coatalem fait aussi un peu son propre portait. Leur rencontre est logique tant ils ont des points communs : bretons, Brestois, écrivains, voyageurs, la Polynésie, Gauguin, et la conviction qu’il n’y a de réel sans imaginaire, et « qu’il ne faut pas rester mais vagabonder » si possible hors des sentiers battus.

L'insoumise de la Porte de Flandre
Avis posté le 2017-08-30
Une louve se libère de sa cage
Au début de ce roman (court, écrit dans un style vif) l’auteur décrit la vie quotidienne dans un quartier de Bruxelles, Molenbeek, une femme qui marche, voilée, un homme qui, d’un regard, en fait sa future épouse, la famille et les voisins complices. Une sorte d’histoire d’amour mais sans amour. Juste avec des règles, des conventions que Fawzi a apprises sans les comprendre, et dont Fatima veut se libérer, avec une idée derrière la tête. Mais ce qui peut se concevoir et s’appliquer dans un quartier de Bruxelles, n’est pas applicable dans un autre. On imagine ce qui va se passer. Mais les pistes vont se brouiller. Et c’est l’engrenage dans lequel tout le monde va se tromper, ou être trompé. Entre trahison et incompréhension, le dénouement est tragique. Pourtant, rien ne colle avec la « doctrine », sauf pour les « experts » du terrorisme qui vont démontrer le contraire. Si cette histoire ne renvoyait pas à des événements réels et douloureux, on pourrait parler de tragi-comédie.
Au début de ce roman (court, écrit dans un style vif) l’auteur décrit la vie quotidienne dans un quartier de Bruxelles, Molenbeek, une femme qui marche, voilée, un homme qui, d’un regard, en fait sa future épouse, la famille et les voisins complices. Une sorte d’histoire d’amour mais sans amour. Juste avec des règles, des conventions que Fawzi a apprises sans les comprendre, et dont Fatima veut se libérer, avec une idée derrière la tête. Mais ce qui peut se concevoir et s’appliquer dans un quartier de Bruxelles, n’est pas applicable dans un autre. On imagine ce qui va se passer. Mais les pistes vont se brouiller. Et c’est l’engrenage dans lequel tout le monde va se tromper, ou être trompé. Entre trahison et incompréhension, le dénouement est tragique. Pourtant, rien ne colle avec la « doctrine », sauf pour les « experts » du terrorisme qui vont démontrer le contraire. Si cette histoire ne renvoyait pas à des événements réels et douloureux, on pourrait parler de tragi-comédie.