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Le Dévouement du suspect X
Avis posté le 2012-12-03
  • Inattendu
  • Passionnant
Brillant
J'adore les polars, mais depuis quelques temps j'ai souvent été déçue, je restais sur ma faim. Soit je tombais sur une histoire banale sans réel suspens, calquée sur d'autres romans, soit c'était une débauche de scènes plus violentes les unes que les autres. Comme dans les films, j'ai l'impression que les auteurs se sentent obligés d'aller toujours plus loin dans le gore, histoire de masquer les faiblesses de leurs histoires. Qu'on se comprenne bien, je n'ai rien contre une scène sanglante de temps à autre, mais à condition qu'elle ait une légitimité, un réel impact sur l'ambiance ou sur la suite du scénario. Ce que je n'aime pas c'est quand on se contente de jouer avec nos peurs primales, avec notre dégoût. Keigo Higashino est né en 1958 à Osaka. Il est l'une des grandes figures du polar japonais. J'avoue que je ne connais pas grand chose à la littérature japonaise, mais ce roman m'a donné envie d'en découvrir d'avantage. Dans ce roman, pas de surprise, on connait l'assassin dès le début. Un femme tue son ex-mari qui la harcèle et la menace depuis des années. Là où c'est différent c'est dans la mise en place de l'alibi et dans le camouflage des preuves. Car voilà, cette jeune femme a un voisin, professeur de mathématiques, follement épris, qui décide de l'aider en mettant sa formidable capacité logique à son service. Seulement voilà, le policier qui enquête sur cette affaire est épaulé par un ami, professeur de physique, tout aussi doué. Et s'en suit une joute cérébrale, 2 intelligences, 2 façons de raisonner, d'un côté pour cacher un crime, de l'autre pour le démasquer. Peu à peu le lecteur comprend l'importance de petits détails choisis par le mathématicien, tout s'emboite doucement, jusqu'à ce qu'on comprenne à quel point cet homme a un esprit brillant. Sa seule limite, le sentiments, qui grippent ce bel agencement logique. Brillant, pas de violence inutile, une écriture ciselée, rien de trop. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman ; le rythme de l'écriture semble calqué sur celui de l'enquête, il ralentit à mesure que l'inspecteur piétine. Mais malgré ce manque d'action, j'ai été portée par ces mots. Une belle découverte.
J'adore les polars, mais depuis quelques temps j'ai souvent été déçue, je restais sur ma faim. Soit je tombais sur une histoire banale sans réel suspens, calquée sur d'autres romans, soit c'était une débauche de scènes plus violentes les unes que les autres. Comme dans les films, j'ai l'impression que les auteurs se sentent obligés d'aller toujours plus loin dans le gore, histoire de masquer les faiblesses de leurs histoires. Qu'on se comprenne bien, je n'ai rien contre une scène sanglante de temps à autre, mais à condition qu'elle ait une légitimité, un réel impact sur l'ambiance ou sur la suite du scénario. Ce que je n'aime pas c'est quand on se contente de jouer avec nos peurs primales, avec notre dégoût. Keigo Higashino est né en 1958 à Osaka. Il est l'une des grandes figures du polar japonais. J'avoue que je ne connais pas grand chose à la littérature japonaise, mais ce roman m'a donné envie d'en découvrir d'avantage. Dans ce roman, pas de surprise, on connait l'assassin dès le début. Un femme tue son ex-mari qui la harcèle et la menace depuis des années. Là où c'est différent c'est dans la mise en place de l'alibi et dans le camouflage des preuves. Car voilà, cette jeune femme a un voisin, professeur de mathématiques, follement épris, qui décide de l'aider en mettant sa formidable capacité logique à son service. Seulement voilà, le policier qui enquête sur cette affaire est épaulé par un ami, professeur de physique, tout aussi doué. Et s'en suit une joute cérébrale, 2 intelligences, 2 façons de raisonner, d'un côté pour cacher un crime, de l'autre pour le démasquer. Peu à peu le lecteur comprend l'importance de petits détails choisis par le mathématicien, tout s'emboite doucement, jusqu'à ce qu'on comprenne à quel point cet homme a un esprit brillant. Sa seule limite, le sentiments, qui grippent ce bel agencement logique. Brillant, pas de violence inutile, une écriture ciselée, rien de trop. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman ; le rythme de l'écriture semble calqué sur celui de l'enquête, il ralentit à mesure que l'inspecteur piétine. Mais malgré ce manque d'action, j'ai été portée par ces mots. Une belle découverte.
Le jour où les chiffres ont disparu
Avis posté le 2012-08-18
    Folie ou pas
    Comment définir la folie ? Peut-on faire confiance à quelqu'un sans réserve ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Pourquoi j'ai aimé ce livre ? Parce que Dutaillis m'a surprise ; son héroïne a une phobie, une phobie étrange et ô combien handicapante, celle des chiffres. Son héroïne décide de réagir, elle entame sa thérapie, parfois maladroitement, mais elle touche au plus juste. Dans ses confessions, on ne sait jamais si on peut la croire, tout comme son psychiatre, elle nous balade dans son monde, elle parviendra même à entrainer tout le monde, dans son monde à elle. Alors est-elle folle ? Avons-nous envie d'oser être fous ? En tous cas j'ai adoré être manipulée, promenée par Anna.
    Comment définir la folie ? Peut-on faire confiance à quelqu'un sans réserve ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Pourquoi j'ai aimé ce livre ? Parce que Dutaillis m'a surprise ; son héroïne a une phobie, une phobie étrange et ô combien handicapante, celle des chiffres. Son héroïne décide de réagir, elle entame sa thérapie, parfois maladroitement, mais elle touche au plus juste. Dans ses confessions, on ne sait jamais si on peut la croire, tout comme son psychiatre, elle nous balade dans son monde, elle parviendra même à entrainer tout le monde, dans son monde à elle. Alors est-elle folle ? Avons-nous envie d'oser être fous ? En tous cas j'ai adoré être manipulée, promenée par Anna.
    Millefeuille
    Avis posté le 2012-08-17
      Esprit à la dérive
      Millefeuille est un professeur à la retraite ; d'une intelligence vive et menant une vie plutôt active, nous le voyons peu à peu prendre conscience du temps qui passe et de la mort qui se rapproche inexorablement. Et là son esprit se trouble, part un peu dans tous les sens ; Leslie Kaplan nous le montre par une écriture saccadée, les phrases passant du coq à l'âne parfois tellement rapidement que le lecteur se perd un peu. Mais c'est tout à fait ce qui se passe quand l'esprit se retrouve en roue libre, submergé par les angoisses et les contradictions. Millefeuille adore être entouré de monde, Millefeuille déteste les autres. Millefeuille aime sortir, Milleuille abhorre l'extérieur. Millefeuille est sympathique, Millefeuille est exécrable. Au final, un livre agréable mais parfois un peu confus, auquel il manque un petit quelque chose pour que le lecteur apprécie pleinement sa lecture. Je reste sur ma faim après cette lecture ; j'avais parfois l'envie de poser le livre et pourtant je voulais savoir la suite. Ce soliloque manque parfois cruellement du regard du narrateur initial et finit par passablement ennuyer.
      Millefeuille est un professeur à la retraite ; d'une intelligence vive et menant une vie plutôt active, nous le voyons peu à peu prendre conscience du temps qui passe et de la mort qui se rapproche inexorablement. Et là son esprit se trouble, part un peu dans tous les sens ; Leslie Kaplan nous le montre par une écriture saccadée, les phrases passant du coq à l'âne parfois tellement rapidement que le lecteur se perd un peu. Mais c'est tout à fait ce qui se passe quand l'esprit se retrouve en roue libre, submergé par les angoisses et les contradictions. Millefeuille adore être entouré de monde, Millefeuille déteste les autres. Millefeuille aime sortir, Milleuille abhorre l'extérieur. Millefeuille est sympathique, Millefeuille est exécrable. Au final, un livre agréable mais parfois un peu confus, auquel il manque un petit quelque chose pour que le lecteur apprécie pleinement sa lecture. Je reste sur ma faim après cette lecture ; j'avais parfois l'envie de poser le livre et pourtant je voulais savoir la suite. Ce soliloque manque parfois cruellement du regard du narrateur initial et finit par passablement ennuyer.
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