Ibou K.

Si le poème n’est rien d’autre que l’écriture intérieure traduite en mots, on devine les sentiments d’humanité qui habitent l’auteur à travers ses textes sur les valeurs universelles de l’amour, de la paix, de la fraternité, de l’unité et de l’espérance des peuples. On sent également à quel point il est contrarié par les anti valeurs qui ravagent notre quotidien, lorsqu’il s’interroge en série : « à quand la paix des cœurs ? à quand la paix des esprits ? », ou se fait défenseur des victimes face à leurs bourreaux : « ayez pitié des enfants sans défense…de ces victimes de guerres…d’exploitation… et de mauvais traitements… » S’il dénonce le mal chez l’homme en mettant en relief les inégalités, les injustices et les malheurs que les uns font subir aux autres, son appel à l’espoir et à la victoire du bien sur le mal est un hymne au travail qui libère et à la résilience qui donne sens au refus du fatalisme. Il y a une constance qui traverse les poèmes de M. Diallo tout au long de ce recueil : c’est son amour fusionnel de l’Afrique, une passion qu’il déroule à force de dénonciations, de complaintes, de revendications et d’appels pour la paix des braves, pour l’unité africaine, pour son développement économique et social garant de la liberté et de la souveraineté du continent.