Coralie L. - 4

Un livre de Noël qui sort de l'ordinaire et ça fait du bien ! Dès le début, j'ai adoré l'idée derrière ce livre et pourtant, je n'avais pas encore tout vu. La plume de l'autrice est piquante et vraiment drôle. J'ai adoré les images qu'elle utilisait, parfois un peu kitsch mais qui cadraient parfaitement avec les personnages et le cadre du roman. On découvre Lina qui décide de partir passer les fêtes seule au Québec ... et qui sera accompagnée (surprise) de sa grand-mère Yaya ! Pas d'histoire d'amour en mode Je t'aime, moi non plus pour ce roman de Noël. C'est une histoire d'amour différente, solide que l'on découvre. J'ai été très touchée par Lina, cette femme qui a peur des autres et fuit pour trouver la solitude, mais qui finit par être adoptée par un village entier. "Il y a un tel esprit de famille ici, tout le monde est si solidaire que ça fait du bien." C'est ce sentiment de famille, de cocon, de bienveillance et de solidarité que j'ai trouvé tellement attachants et qui font le charme de cette histoire.

Un livre gourmand qui donne envie de pousser les portes du restaurant Kamogawa. Ce que j'aime dans ce livre, c'est qu'il parle de cuisine, mais tellement plus encore. D'une recette, on évoque des souvenirs, un être aimé, un moment partagé. Les histoires que les personnages racontent au travers de leurs recettes sont touchantes. Chacune renvoie à l'enfance d'une manière ou d'une autre, à ce moment d'insouciance où les souvenirs s'ancrent en nous sans qu'on le veuille vraiment. En recréant ces recettes, mais aussi l'expérience du repas, Nagare renvoie ses clients quelques années en arrière. Ils retrouvent des sensations perdues, mais derrière c'est surtout une personne qu'on redécouvre. C'était pour moi également une réelle immersion dans la culture japonaise que j'ai adorée ! J'ai découvert des recettes, des ingrédients, mais aussi des villes, des paysages ... J'ai beaucoup aimé cette évasion au Japon.

Valentine Stergann nous embarque dans un voyage que vous n'êtes pas prêts d'oublier, une histoire où l'audace et l'authenticité seront la clé du bonheur. Comment décrire ce livre en quelques mots, après toutes les émotions qu'il m'a fait traverser ? Ce prix du livre romantique est un vrai bijou, une gourmandise qu'on dévore jusqu'à la dernière miette. Dès le début, on se doute un peu trop de la fin ... Mais la surprise a quand même été au rendez-vous. On s'attend à ce que la fin soit belle et touchante, mais on ne s'attend tellement pas à ça ! A tout ça ! Je crois qu'un de mes aspects favoris du livre, c'est l'honnêteté qui s'en dégage, qui se dégage de chacun de ses personnages. Ça ne rend l'histoire que plus attachante. On termine sur un final en apothéose bien sûr, pourtant, c'est tout le livre qui nous tient en haleine. Les secrets tombent les uns après les autres, pas besoin d'attendre la fin pour tout savoir. Tout au long du livre, les dynamiques évoluent, les personnages osent la sincérité. Finalement, c'est un livre plein de vie qu'on découvre. C'est la vie avec les risques qu'on n'ose pas prendre, ce sont les nouvelles aventures qu'on veut tenter, les secrets qu'on libère et les relations qui se créent.

Une lecture facile et légère, pas sur les thèmes abordés, mais sur l'écriture et la plume, toujours avec une pointe d'humour ou d'ironie. C'est fluide, même si on arrive à imaginer plus ou moins dès le début l'issue de l'histoire. C'est peut-être ça qu'il m'a manqué, un twist, une surprise pour couper les chapitres attendus qui défilent. Globalement, c'était plutôt une belle lecture, qu'on lit sans réfléchir et sans prise de tête. La morale de l'histoire est belle, et cette dernière phrase résume tout à la perfection : "C'était drôle comme les choses fonctionnaient bien parfois, non ?"

Kelly Rimmer nous plonge une nouvelle fois dans l'horreur de la guerre, et nous livre un récit foudroyant d'amour, de combativité et d'espoir. Page après page, j'ai retrouvé sa plume addictive, ses mots si bien choisis qu'on en a la gorge serrée, de colère, de tristesse ... J'ai vécu ce livre comme je regarderai un film historique. Je voyais les scènes se dérouler sous mes yeux, j'imaginais le chaos, la misère, la colère, le courage des habitants de Varsovie. L'écriture précise et pleine de justesse vous immerge dans ces années sombres de la Pologne. Au milieu de ce chaos, les liens entre les personnages sont imparfaits, et pourtant si purs. Le lien qui se tisse et se renforce entre Elzbieta & Roman ne peut que vous toucher. La famille que se sont construits Piotr, Samuel, Truda et Elzbieta est celle qu'ils ont choisie et essentielle tout au long du récit. Je suis restée sous le choc devant le courage des personnages, qui n'espéraient plus rien de la vie, mais qui ont continué jusqu'au bout à se défendre. Comment ne pas être bouleversée par les combats dans le ghetto, puis dans la ville. Comment ne pas être admirative devant ces insurrections des Polonais pour sauver leurs valeurs, leur culture, leur histoire, leur liberté. On est submergé par la vérité derrière cette romance, la réalité derrière la fiction.

Avec cette double temporalité, on a l'impression de regarder la vie d'Alice comme dans un miroir. Au fur et à mesure qu'on comprend pourquoi elle était au plus bas, pourquoi et comment elle est devenue l'ombre d'elle-même, on la voit dans le présent se détacher de ses chaines et reprendre sa vie presque là où elle l'avait mis en pause. Elle redevient petit à petit sa priorité et qui elle est vraiment. Ce livre est comme un papillon qu'on voit déployer ses ailes. C'est un vent de liberté, un cocon sûre et doux. C'est une histoire de prince charmant qui tourne mal - bah oui, Eric quoi - et pourtant, c'est une histoire qui se finit bien. C'est une leçon de vie pour nous montrer de ne jamais nous oublier, de toujours faire de nous une priorité, de ne jamais s'effacer pour quelqu'un d'autre. Si je voulais qu'un livre devienne une série, ça serait celui-ci. J'ai envie de rencontrer Max, Alice, Karim, le club de femmes déjantées qui animent le 19bis boulevard Montmartre. C'est une belle leçon de force et de bienveillance envers soi-même que nous partage Tonie Behar.

Une pépite que j'ai dévorée et refermée, le sourire aux lèvres. Première lecture d'un livre de Cynthia Kafka et quelle lecture ! Un condensé de douceur malgré les épreuves. Je me suis énormément attachée aux personnages : Alexia et ses fêlures, le caractère solaire de Solène, la fougue d'Ida, et la prudence de Greg. Tous ensemble, ils forment comme une famille rafistolée, un peu cabossée mais attendrissante, attachante. Ils vont chercher à s'apprivoiser et s'aider à surmonter leurs traumatismes. Ce livre me fait penser à l'art du Kintsugi. Ensemble, ils vont rendre leurs blessures plus belles, plus fortes. Chaque détail du livre faisait résonance avec une partie de moi : les cabanes, le vélo, la boite à livres, la peur du passé ... Ce qui n'a rendu le lecture que plus belle ! La plume de Cynthia Kafka est addictive, drôle malgré les messages qu'elle nous passe. Elle nous donne dans ce livre une belle leçon de vie, sur le deuil, la perte, la douleur, la peur ... et après tout ça, le bonheur, l'amour, l'amitié, la solidarité, la générosité. C'est beau comme un galet en forme de nuage, c'est doux comme une odeur de barbe à papa. J'ai plus que hâte de dévorer les autres livres de l'autrice.

J'ai adoré m'asseoir au Coin de la Table et partager cette belle histoire avec Sophie et sa famille. C'est un sentiment étrange que j'ai en terminant ce livre. Tandis que je le lisais je ne me rendais pas compte de combien il allait me bouleverser. Je découvrais cette famille qui allait être bouleversée par la maladie et un secret bien trop lourd. Mais pourtant cette famille semblait normale. Un couple qui s'aime, deux enfants différents qui s'aiment comme chien et chat, une grand-mère attentive et présente, une mamie gâteau, des amis pour partager des bons moments ... Ça pouvait être la mienne, ou peut-être la votre. Dans ce livre l'autrice nous transmet l'importance des liens familiaux, surtout la force de l'amour entre une mère et sa fille, entre une fille et sa mère. Elle nous montre les revers du temps qui passe et efface la mémoire à son envie, et cette maladie si terrible qui laisse des traces sur les proches tout en les effaçant chez le malade. J'aurais presque aimé qu'il soit plus long et plus approfondi. Certains passages du livre m'ont un peu laissée un goût de trop peu. J'aurais aimé en savoir plus sur Mme Voisin, l'histoire d'Armand et de Marguerite, mais aussi comprendre son amour avec Maurice. J'aurais aimé en savoir plus tout simplement.