Iani L.

Après avoir dégusté l’histoire de Liang sous la dynastie Tang en Chine, je ne pouvais pas ne pas me plonger dans l’histoire de Neferher. J’y ai retrouvé les thèmes chers à l’auteur : la valorisation des compétences au-delà des origines de la naissance, la bienveillance pour aider l’autre à grandir et à se construire, l’amour familial, le regard quasi ethnologique porté sur les us et coutumes, les pratiques de la médecine en d’autres temps et sous d’autres cieux… Jean-Jacques ZEIS nous partage ses passions de l’autre et des civilisations grandioses, généreuses et tolérantes, ainsi que sa curiosité insatiable pour découvrir ce qui fait notre humanité. Il n’y a pas de méchant dans ce roman, tout comme dans le précédent, et cela fait du bien. Que dire d’autre sinon que cette plongée en Egypte ancienne est un petit bijou et que tant l’histoire que la qualité d’écriture n’ont rien à envier à Christian Jacq. Dans quelle civilisation allez-vous nous faire voyager avec votre prochain roman, Jean-Jacques ZEIS ? Nous sommes impatients.

Que dire sinon que cette m’a immédiatement fait replonger dans les délices de tous les romans d’aventure sur des civilisations secrètes et disparues, de Mu à l’Atlantide, lues dans mon adolescence et ma vie de jeune adulte. C’est décidé, je m’y remets ! Sans oublier les BD : « Les 7 tours de Cristal » ou « Le secret de l’Antarctique » avec Bob Morane ; « Le rayon U » de Blake et Mortimer ; « L’île de la résurrection » de Jugurtha, « La mémoire du fond de l’œil » de Ian Kalédine ou encore « La molaire de Mindanao » de Marie Meuse et bien entendu mon ami Corto Maltese. Voilà un roman de quête classique très bien écrit, extrêmement bien étayé de sources tant scientifiques que relevant des mythes fondateurs des civilisations perdues, sans oublier la petite pointe d’ésotérisme. Quel est ce message indéchiffrable qui a traversé le temps, faisant exploser toutes les vérités communément admises ? Ajoutons des personnages de très belle facture… Tout est prêt pour réaliser un film. Bravo Dominique GUENIN, j’ai adoré ! Pardonnez-moi, je dois vous laisser, car je cours lire la suite !

Voilà un premier roman sympa comme tout, avec un suspens bien distillé. Comment comprendre qu’un drame abominable ne laisse pas de séquelles ? Et pourtant ! Les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles sont. Pris dans la spirale médiatique, les deux petits garçons n’ont pas pansé leurs blessures, malgré leur corps d’adulte. Chacun à leur manière, Dimitri et Théodore mènent une quête, veulent comprendre. Mais n’ont-ils pas besoin de se perdre pour mieux se retrouver ou, peut-être s’accepter ? Science, psychologie et histoire se mêlent pour composer une enquête pleine de rebondissements. Bravo Mathieu TAZO. Je crois que je vais regarder vos autres romans.

Voilà un très joli roman. L’écriture est de belle qualité, pleine de sensibilité et on rêve de voir des relations amoureuses saines d’adulte à adulte se construire comme elles sont présentées dans le roman. Parfois, on cumule les ennuis. La perte de parole de l’héroïne, Meredith, et les conséquences qui s’en suivent (licenciement, départ de son ami…) pourraient tourner à la catastrophe et raviver d’autant plus les souvenirs douloureux de son enfance ballottée. Mais Martin, son frère, est là, et son soutien est sans faille. Si parfois les épreuves séparent ceux qui s’aiment, alors celle-ci renforce le lien indéfectible entre le frère et la sœur. À travers son héroïne, sans le truchement des mots, Dorothée Caille nous rappelle combien la confiance, la complicité, l’amour… se nourrissent aussi de petites attentions, de petits gestes et qu’ils restent irremplaçables. Au-delà de l’histoire, les personnages sont bien cernés avec leurs côtés attachants et leurs fêlures, leurs relations sont très bien décrites, avec beaucoup de finesse. Le rythme trépidant donne aussi envie de savoir la suite. L’irruption d’une intrigue de type plus policière, voire d’espionnage dans l’histoire surprend au début car elle amène le lecteur sur un autre registre. Mais Dorothée CAILLE maîtrise son roman de bout en bout. L’histoire, bien menée et bien construite, multiplie les pistes et les impasses. L’auteure tire les fils un à un et tout s’agence progressivement. Le suspense est prenant et l’intrigue habile. Bravo Dorothée CAILLE, vous avez clairement pour moi l’étoffe d’un écrivain à la belle carrière. À quand le prochain roman ?

Voilà une belle histoire qui sort des sentiers battus. L’imaginaire se mêle à l’émotion, à la philosophie, à la beauté et à la quête de vérité. C’est, pour une fois, une découverte scientifique qui permet l’éveil des consciences. La pureté du cristal affûte les esprits, renvoyant chacun à l’acceptation de soi-même par l’impossibilité du mensonge. Mais la petite communauté dérange : comment pourrait-il en être autrement dans un monde où les intérêts, le pouvoir, la peur et l’imbécillité prédominent ? Franck AMIOT bouscule les lignes, mélangeant les genres avec talent, entre le roman, le conte et la poésie, donnant ainsi à son ouvrage une dimension universelle. Voilà un roman couleurs, émotions, essences… finalement, un roman lumières. Merci Franck Amiot.

Voilà un roman de belle tenue qui cumule nombre de caractéristiques des bests-sellers. Intrigue, suspense, audace, rebondissements, romance, archéologie, quête à travers l’histoire et le temps, pointe d’ésotérisme… s’entremêlent dans un rythme prenant, nous faisant vivre les émotions de personnages de belle facture. Qui sommes-nous vraiment ? D’où venons-nous ? Le lecteur n’échappe pas aux questions existentielles de sa place dans l’univers. Bref, cela a du souffle, cela a « de la gueule », on en redemande. Pardonnez-moi, mais je dois vous laisser pour aller lire la suite. Bravo Jean-Michel Raffalli.