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Kiss me maybe
Avis posté le 2024-05-14
- romance
- friends-to-lovers
Véritable coup de coeur !
Elodie François est de ces auteurs qui marquent leurs lecteurs au cœur, au point que chaque nouveau roman est attendu avec impatience.
Avec Kiss Me Maybe, c’est un roman différent qu’Elodie François nous offre. Différent des codes du genre mais aussi différent de ces romans habituels. Kiss Me Maybe est plus léger dans le ton, moins sombre, pour autant il n’est pas plus “facile” ou superficiel. Elodie François demeure une auteure qui travaille finement la psyché de ses personnages ; Even et Daphné ne font pas exception.
Ah, Even et Daphné! Deux amis de toujours ou presque ; deux âmes qui se trouvent dans l’enfance, s’apprivoisent, se complètent. Une amitié profonde et sincère, faite de vérités, de tendresse et de compréhension. Pourtant, en apparence, tout les oppose. Lui, le geek neuroatypique ; elle la passionnée exubérante. Leurs différences sont le ciment de leur amitié ; leurs ressemblances sont le cœur de leur affection l’un pour l’autre.
Pourtant, un grain de sable s’invite dans les rouages confortables de cette amitié aux apparences indestructibles. Un baiser. Un geste qui pourrait ne prêter à aucune conséquence mais qui change tout. Comme Alice qui traverse le miroir, Even bascule dans l’inconnu. C’est un un nouveau monde qui s’ouvre, une porte qui est brutalement ouverte devant Even, une porte qu’il n’avait jamais vue, d’ailleurs. Un nouveau monde qui le terrifie autant qu’il l’attire. Qui le questionne autant qu’il l’angoisse. Qui le met face à un choix impossible surtout : oser explorer ce nouveau monde ou feindre qu’il n’existe pas.
C’est toute la difficulté de mettre en danger une relation qu’on pensait équilibrée et établie, qu’Elodie François nous dépeint au travers d’Even. Le poids des peurs, la crainte de perdre ce que l’on a, l’envie de prendre un risque tout en mesurant l’insondable perte en cas d’échec.
J’ai adoré ce roman pour ses thématiques réalistes auxquelles il est impossible de ne pas s’identifier. Et j’ai adoré que cette histoire soit narrée à un seul point de vue, celui d’un être en décalage avec le monde. Ce monde, Even ne le comprend qu'au travers de deux prismes: celui des jeux et celui de Daphné, son autre, son ame-sœur. Daphné est à la fois son armure et son point faible. Toute leur relation repose sur un équilibre qu’Even pensait idéal et maîtrisé ; sa prise de conscience qu’il n’en est rien est d’autant plus violente.
N’avoir que les ressentis d’Even rend cette histoire encore plus puissante, car il nous offre Daphné au travers de son propre regard, de ses propres hésitations, de sa propre passion. Et celle qu’il nous décrit, qu’il voit et nous montre, est une femme magnifique.
La manière dont Elodie dépeint Even, sa neuroatypie, ses questionnements et ses doutes, ses errances et ses peurs est d’une justesse délicate. J’ai aimé que la différence d’Even ne soit pas traitée comme un “sujet de société”. Il est lui, il est vrai, il est profond et sincère. Si la manière dont Even vit, ressent, comprend la vie est différente, elle amène à se questionner soi-même sur la façon dont les neurotypiques vivent, ressentent les choses, eux aussi.
Comme toujours, la plume d’Elodie est d’une justesse infaillible. Délicate, pudique, douce par moment, mais toujours incisive et poétique, elle dépeint les émotions et les sentiments à la perfection. Elle nous entraîne avec elle dans les pensées d’Even, nous plonge dans son histoire et nous y immerge.
Ce roman a le goût léger d’un week-end entre amis mais aussi la saveur ambivalente de premier grand amour. Il ne peut pas laisser indifférent. Il m’a embarqué, m’a ému, amusé.
Avec Kiss Me Maybe, et comme à chaque roman, Elodie François à touché juste : droit au coeur.
Elodie François est de ces auteurs qui marquent leurs lecteurs au cœur, au point que chaque nouveau roman est attendu avec impatience.
Avec Kiss Me Maybe, c’est un roman différent qu’Elodie François nous offre. Différent des codes du genre mais aussi différent de ces romans habituels. Kiss Me Maybe est plus léger dans le ton, moins sombre, pour autant il n’est pas plus “facile” ou superficiel. Elodie François demeure une auteure qui travaille finement la psyché de ses personnages ; Even et Daphné ne font pas exception.
Ah, Even et Daphné! Deux amis de toujours ou presque ; deux âmes qui se trouvent dans l’enfance, s’apprivoisent, se complètent. Une amitié profonde et sincère, faite de vérités, de tendresse et de compréhension. Pourtant, en apparence, tout les oppose. Lui, le geek neuroatypique ; elle la passionnée exubérante. Leurs différences sont le ciment de leur amitié ; leurs ressemblances sont le cœur de leur affection l’un pour l’autre.
Pourtant, un grain de sable s’invite dans les rouages confortables de cette amitié aux apparences indestructibles. Un baiser. Un geste qui pourrait ne prêter à aucune conséquence mais qui change tout. Comme Alice qui traverse le miroir, Even bascule dans l’inconnu. C’est un un nouveau monde qui s’ouvre, une porte qui est brutalement ouverte devant Even, une porte qu’il n’avait jamais vue, d’ailleurs. Un nouveau monde qui le terrifie autant qu’il l’attire. Qui le questionne autant qu’il l’angoisse. Qui le met face à un choix impossible surtout : oser explorer ce nouveau monde ou feindre qu’il n’existe pas.
C’est toute la difficulté de mettre en danger une relation qu’on pensait équilibrée et établie, qu’Elodie François nous dépeint au travers d’Even. Le poids des peurs, la crainte de perdre ce que l’on a, l’envie de prendre un risque tout en mesurant l’insondable perte en cas d’échec.
J’ai adoré ce roman pour ses thématiques réalistes auxquelles il est impossible de ne pas s’identifier. Et j’ai adoré que cette histoire soit narrée à un seul point de vue, celui d’un être en décalage avec le monde. Ce monde, Even ne le comprend qu'au travers de deux prismes: celui des jeux et celui de Daphné, son autre, son ame-sœur. Daphné est à la fois son armure et son point faible. Toute leur relation repose sur un équilibre qu’Even pensait idéal et maîtrisé ; sa prise de conscience qu’il n’en est rien est d’autant plus violente.
N’avoir que les ressentis d’Even rend cette histoire encore plus puissante, car il nous offre Daphné au travers de son propre regard, de ses propres hésitations, de sa propre passion. Et celle qu’il nous décrit, qu’il voit et nous montre, est une femme magnifique.
La manière dont Elodie dépeint Even, sa neuroatypie, ses questionnements et ses doutes, ses errances et ses peurs est d’une justesse délicate. J’ai aimé que la différence d’Even ne soit pas traitée comme un “sujet de société”. Il est lui, il est vrai, il est profond et sincère. Si la manière dont Even vit, ressent, comprend la vie est différente, elle amène à se questionner soi-même sur la façon dont les neurotypiques vivent, ressentent les choses, eux aussi.
Comme toujours, la plume d’Elodie est d’une justesse infaillible. Délicate, pudique, douce par moment, mais toujours incisive et poétique, elle dépeint les émotions et les sentiments à la perfection. Elle nous entraîne avec elle dans les pensées d’Even, nous plonge dans son histoire et nous y immerge.
Ce roman a le goût léger d’un week-end entre amis mais aussi la saveur ambivalente de premier grand amour. Il ne peut pas laisser indifférent. Il m’a embarqué, m’a ému, amusé.
Avec Kiss Me Maybe, et comme à chaque roman, Elodie François à touché juste : droit au coeur.

Secret Waves
Avis posté le 2024-01-04
Enorme coup de coeur !
Elodie François a le chic pour créer des familles d’amis dont on rêve de faire partie!
Après les Dead Angels alsaciens (qu’on adore!), elle nous plonge maintenant chez les Silent Trust du sud!
Dans ce second tome de la trilogie, nous retrouvons non seulement Tuyet (second membre du trio amical des 3T) mais aussi Sam (le frère de cœur de Noah).
Si leur rencontre est explosive et brûlante, on n’en est pas surpris : nous avions appris à connaître ces personnages dans “Words of our Heart” et espérions qu’ils se trouveraient mis face à face!
Sam et Tuyet… ou comment deux ‘handicapés’ de l’amour finissent par tomber amoureux en essayant de l’éviter!
Entre ces deux-là, c’est autant une alchimie fulgurante qu’un duel mental! C’est surtout une évidence pour tout le monde… sauf eux! Enfin, leur sens de l’évidence s’arrête à leur attirance physique immédiate. Pour le reste du package (romance, sentiments et tout le toutim), ils sont aussi réticents l’un que l’autre. Chacun fuit l’engagement, la contrainte et l’amour.
Et à raison, au vu de leurs bagages et de leurs passés.
Tous deux traînent des blessures profondes jusqu’à l’os, de quoi détourner n’importe qui d’une relation sentimentale. Même si leurs traumas ont des causes différentes, ils ont pourtant développé une conception de la vie et des relations très proches.
Sam et Tuyet sont des âmes sœurs, des âmes jumelles, même. Cette ‘chose’ entre eux va bien au-delà de leur cœur et du corps. Et les voir se confronter à cette zone grise qui se développe entre eux à mesure qu’ils apprennent à se connaître, est aussi délicieux que douloureux pour le lecteur (et pour eux!).
Au travers de Sam et Tuyet, c’est une vraie réflexion sur la place de l’amour dans la vie, que pose l’auteure. L’amour est-il vraiment essentiel à l’Homme? Est-il aussi merveilleux que nous les vantent des romans? Surtout… aimer résoud-il vraiment tous les soucis, comme veulent le faire croire les films et dessins animés dont on nous abreuve depuis toujours?
Sam et Tuyet nous montrent que non. Ils nous montrent toutes les difficultés qu’il y a à accepter l'amour dans sa vie, que ce soit pour le donner ou le recevoir. L’amour n’est pas la solution qui va rendre la vie belle. L’amour peut être l’enfer qui va la briser. Son absence peut détruire celui qui s’en désespère. Aimer est une faiblesse autant qu’une force, un rêve autant qu’un cauchemar, un ennemi autant qu’un ami.
Mais il n’est pas un sauveur.
J’aime cette ‘leçon de vie” donnée par le roman. J’aime le réalisme de la réponse apportée par l’auteure. J’aime surtout le fait que Sam et Tuyet se sauvent eux-même, se soignent eux-même. Leur rencontre est le prémisses à leurs remises en question, oui. Les cahots de leur relation et les bouleversements qui secouent leurs vie sont les étapes nécessaires à leur maturité émotionnelle.
Mais dans le fond, ce n’est pas l’amour qui les guérit et leur permet d’avancer. Cette force, ils la puisent en eux-même, dans leur propre liberté de choix.
Et le choix est l’une des notions essentielles de ce roman. Bien plus que la liberté prônée par nos personnages. Car est-on libre, quand on n’a choisi de l’être que par crainte de quelque chose?
Sam et Tuyet font le choix de se confronter à leurs failles. Touchants, ils nous entraînent avec eux dans leur reconquête d'eux-mêmes… et finalement, dans leur acceptation de leurs propres sentiments.
En un mot comme en cent : c’est encore un sacrément excellent roman que vous nous offrez là, Elodie François! Et l’épilogue ne fait qu’attiser notre envie de dévorer le tome suivant de la trilogie!
Elodie François a le chic pour créer des familles d’amis dont on rêve de faire partie!
Après les Dead Angels alsaciens (qu’on adore!), elle nous plonge maintenant chez les Silent Trust du sud!
Dans ce second tome de la trilogie, nous retrouvons non seulement Tuyet (second membre du trio amical des 3T) mais aussi Sam (le frère de cœur de Noah).
Si leur rencontre est explosive et brûlante, on n’en est pas surpris : nous avions appris à connaître ces personnages dans “Words of our Heart” et espérions qu’ils se trouveraient mis face à face!
Sam et Tuyet… ou comment deux ‘handicapés’ de l’amour finissent par tomber amoureux en essayant de l’éviter!
Entre ces deux-là, c’est autant une alchimie fulgurante qu’un duel mental! C’est surtout une évidence pour tout le monde… sauf eux! Enfin, leur sens de l’évidence s’arrête à leur attirance physique immédiate. Pour le reste du package (romance, sentiments et tout le toutim), ils sont aussi réticents l’un que l’autre. Chacun fuit l’engagement, la contrainte et l’amour.
Et à raison, au vu de leurs bagages et de leurs passés.
Tous deux traînent des blessures profondes jusqu’à l’os, de quoi détourner n’importe qui d’une relation sentimentale. Même si leurs traumas ont des causes différentes, ils ont pourtant développé une conception de la vie et des relations très proches.
Sam et Tuyet sont des âmes sœurs, des âmes jumelles, même. Cette ‘chose’ entre eux va bien au-delà de leur cœur et du corps. Et les voir se confronter à cette zone grise qui se développe entre eux à mesure qu’ils apprennent à se connaître, est aussi délicieux que douloureux pour le lecteur (et pour eux!).
Au travers de Sam et Tuyet, c’est une vraie réflexion sur la place de l’amour dans la vie, que pose l’auteure. L’amour est-il vraiment essentiel à l’Homme? Est-il aussi merveilleux que nous les vantent des romans? Surtout… aimer résoud-il vraiment tous les soucis, comme veulent le faire croire les films et dessins animés dont on nous abreuve depuis toujours?
Sam et Tuyet nous montrent que non. Ils nous montrent toutes les difficultés qu’il y a à accepter l'amour dans sa vie, que ce soit pour le donner ou le recevoir. L’amour n’est pas la solution qui va rendre la vie belle. L’amour peut être l’enfer qui va la briser. Son absence peut détruire celui qui s’en désespère. Aimer est une faiblesse autant qu’une force, un rêve autant qu’un cauchemar, un ennemi autant qu’un ami.
Mais il n’est pas un sauveur.
J’aime cette ‘leçon de vie” donnée par le roman. J’aime le réalisme de la réponse apportée par l’auteure. J’aime surtout le fait que Sam et Tuyet se sauvent eux-même, se soignent eux-même. Leur rencontre est le prémisses à leurs remises en question, oui. Les cahots de leur relation et les bouleversements qui secouent leurs vie sont les étapes nécessaires à leur maturité émotionnelle.
Mais dans le fond, ce n’est pas l’amour qui les guérit et leur permet d’avancer. Cette force, ils la puisent en eux-même, dans leur propre liberté de choix.
Et le choix est l’une des notions essentielles de ce roman. Bien plus que la liberté prônée par nos personnages. Car est-on libre, quand on n’a choisi de l’être que par crainte de quelque chose?
Sam et Tuyet font le choix de se confronter à leurs failles. Touchants, ils nous entraînent avec eux dans leur reconquête d'eux-mêmes… et finalement, dans leur acceptation de leurs propres sentiments.
En un mot comme en cent : c’est encore un sacrément excellent roman que vous nous offrez là, Elodie François! Et l’épilogue ne fait qu’attiser notre envie de dévorer le tome suivant de la trilogie!

Derrière les masques
Avis posté le 2023-01-10
- romance
- Romance historique
Un vrai ocup de coeur !
Hello !!
Mon avis sur "Derrière les masques" d' Élodie François !! Je ne peux que vous inviter à le lire!!
Chaque nouveau roman d’Elodie François est la promesse d’une lecture que je vais adorer. Mon amour pour sa plume n’est pas un secret!
“Derrière les masques” a cependant une saveur particulière pour moi car je l’ai découvert via Fyctia où il concourait il y a quelques années. Une époque où Elodie et moi faisions tout juste connaissance, mais où sa plume, déjà, touchait mon coeur.
J’aime les romances historiques, j’en ai lu des centaines. Autant dire que je connais mon sujet. Je connais surtout mes goûts, ce que j’adore et ce que je n’aime pas trouver dans ce genre littéraire.
A mon sens, Elodie nous livre avec l’histoire d’Alessandra et Gabriele une VRAIE romance historique: romantique, captivante et pleinement intégrée dans son contexte historique.
Le contexte historique, parlons-en! Le roman se place en un lieu et un temps qui changent très agréablement des lectures habituelles du genre, l’Italie du 19eme, en pleines guerres d’indépendance.
Une époque et un endroit qui ne m'avaient jamais attirés auparavant et que j’ai découverts entre ces pages. Elodie François nous offre un voyage dans le temps. Les scènes historiques sont parfaitement rendues, avec un réalisme prenant. On s’y croit, complètement. On marche aux côtés de Mariano dans les rues du village, on glisse sur les parquets des bals avec Alessandra, on craint la mort avec Gabriele sur les champs de bataille. La réalité historique se fond magnifiquement avec la romance imaginée par l’auteure, sans jamais en être un accessoire ou un faire-valoir.
Quant aux personnages, ils sont tous, absolument tous, magnifiquement travaillés. Si certains nous font grincer des dents (à raison), d’autres sont si attachants qu’on a la sensation qu’ils sont vivants, à nos côtés (coucou Mariano!). Ils sont avant tout réalistes, ancrés dans leur époque et voilà l’un des points forts de ce roman : Alessandra est une femme forte qui se bat selon les codes de son temps, Gabriele est un homme en prise avec le poids de sa classe d’alors. Il n’y a pas, dans “Derrière les masques” de modernisation anarchique du langage, des comportements ou des pensées, et ça fait un bien fou!
Pourtant, les thèmes abordés sont résolument modernes. Après tout, ce roman parle de résilience. De la force que nos héros doivent déployer pour non seulement survivre, mais aussi vivre en accord avec eux-même. Au travers de Gabriele et Alessandra, on comprend comment le poids du passé, des choix qu’ont fait d’autres, pèsent sur les épaules des personnages du présent. Et comment ces derniers luttent, chacun à sa manière, pour non seulement les assumer mais aussi s’en défaire et gagner la liberté de vivre leur propre existence.
Un mot sur la plume de l'auteure, qui est un régal de délicatesse et de finesse, en parfait accord avec son sujet. Les mots servent leur cause, ils nous entraînent d’une émotion à l’autre, nous transportent de rebondissements en échanges enlevés. Surtout, ils créent une véritable ambiance et offrent au lecteur un dépaysement rare.
Un roman dans la pure lignée des romances historiques classiques, dans le meilleur sens du terme, donc! Un bonbon délicieux, légèrement acidulé, que l’on dévore trop vite et qui nous laisse en bouche un goût de “reviens-y”.
Hello !!
Mon avis sur "Derrière les masques" d' Élodie François !! Je ne peux que vous inviter à le lire!!
Chaque nouveau roman d’Elodie François est la promesse d’une lecture que je vais adorer. Mon amour pour sa plume n’est pas un secret!
“Derrière les masques” a cependant une saveur particulière pour moi car je l’ai découvert via Fyctia où il concourait il y a quelques années. Une époque où Elodie et moi faisions tout juste connaissance, mais où sa plume, déjà, touchait mon coeur.
J’aime les romances historiques, j’en ai lu des centaines. Autant dire que je connais mon sujet. Je connais surtout mes goûts, ce que j’adore et ce que je n’aime pas trouver dans ce genre littéraire.
A mon sens, Elodie nous livre avec l’histoire d’Alessandra et Gabriele une VRAIE romance historique: romantique, captivante et pleinement intégrée dans son contexte historique.
Le contexte historique, parlons-en! Le roman se place en un lieu et un temps qui changent très agréablement des lectures habituelles du genre, l’Italie du 19eme, en pleines guerres d’indépendance.
Une époque et un endroit qui ne m'avaient jamais attirés auparavant et que j’ai découverts entre ces pages. Elodie François nous offre un voyage dans le temps. Les scènes historiques sont parfaitement rendues, avec un réalisme prenant. On s’y croit, complètement. On marche aux côtés de Mariano dans les rues du village, on glisse sur les parquets des bals avec Alessandra, on craint la mort avec Gabriele sur les champs de bataille. La réalité historique se fond magnifiquement avec la romance imaginée par l’auteure, sans jamais en être un accessoire ou un faire-valoir.
Quant aux personnages, ils sont tous, absolument tous, magnifiquement travaillés. Si certains nous font grincer des dents (à raison), d’autres sont si attachants qu’on a la sensation qu’ils sont vivants, à nos côtés (coucou Mariano!). Ils sont avant tout réalistes, ancrés dans leur époque et voilà l’un des points forts de ce roman : Alessandra est une femme forte qui se bat selon les codes de son temps, Gabriele est un homme en prise avec le poids de sa classe d’alors. Il n’y a pas, dans “Derrière les masques” de modernisation anarchique du langage, des comportements ou des pensées, et ça fait un bien fou!
Pourtant, les thèmes abordés sont résolument modernes. Après tout, ce roman parle de résilience. De la force que nos héros doivent déployer pour non seulement survivre, mais aussi vivre en accord avec eux-même. Au travers de Gabriele et Alessandra, on comprend comment le poids du passé, des choix qu’ont fait d’autres, pèsent sur les épaules des personnages du présent. Et comment ces derniers luttent, chacun à sa manière, pour non seulement les assumer mais aussi s’en défaire et gagner la liberté de vivre leur propre existence.
Un mot sur la plume de l'auteure, qui est un régal de délicatesse et de finesse, en parfait accord avec son sujet. Les mots servent leur cause, ils nous entraînent d’une émotion à l’autre, nous transportent de rebondissements en échanges enlevés. Surtout, ils créent une véritable ambiance et offrent au lecteur un dépaysement rare.
Un roman dans la pure lignée des romances historiques classiques, dans le meilleur sens du terme, donc! Un bonbon délicieux, légèrement acidulé, que l’on dévore trop vite et qui nous laisse en bouche un goût de “reviens-y”.