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Igor L.

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Les derniers avis

    Merci pour ce livre
    Madame, Ce beau soleil me fournit l’occasion de vous écrire, enfin, pour vous témoigner mes remerciements. J’ai pris, en effet, grand plaisir à la lecture de votre ouvrage qui constitue un bel acte de courage. Mais je souhaiterais exprimer, avant toute chose, une pensée pour votre mère, par respect pour les affres qu’elle a dû endurer en conservant votre secret de famille. S’en ouvrir à vous, ses enfants, lui a allégé le poids de la connaissance de ce crime ; vous voir écrire et publier votre récit lui aura apporté un apaisement tardif et ce n’est que justice. J’ai trouvé très intéressante la lumière apportée aux épisodes de la guerre de conquête du beylik de Constantine par les Français. Les incertitudes, les retournements de situation, les revirements tactiques sont le propre de toute histoire qui se fait. Je ne peux m’empêcher de songer à un passage de De Gaulle pour qui « c’est dans la contingence qu’on bâtit l’action ». C’est naturellement de la confrontation aux circonstances que s’est déployée l’action de vos ancêtres au temps du bey et il est besoin d’une mauvaise foi redoublée pour soutenir la thèse inepte de la trahison. Des positions de pouvoir actuelles, fondées sur des falsifications, des omissions et des mystifications historiques balisent malheureusement notre époque à Alger (et au-delà). Vous en avez d’ailleurs été victime, à ce que j’ai pu percevoir dans votre démarche à l’ENTV et à Constantine. Votre hypothèse d’un crime d’Etat en 1945 dans le contexte de rivalité des puissances au Maghreb et de quête de l’or noir paraît remarquablement fondée. Un crime dont la décision dépasse de loin le gouvernorat général de l’époque et qui ne peut que remonter au sommet de l’Etat. Les historiens, et ils sont légions ces dernières années à avoir écrit sur mai-juin 1945, abordent assez peu les ressorts et le contexte politique international de la grande répression et des massacres en Algérie. Et pourtant la conjoncture, le contexte de la fin de la guerre en Europe ont pesé de tout leur poids dans cette décision. De Gaulle, très peu loquace sur cette affaire dans ses mémoires, ne fait-il pas pour autant un aveu a contrario où il parle de la Syrie comme ayant filé des doigts des Français par suite de manœuvres britanniques à ce moment-là ? En tout cas, il paraît probable que c’est lui qui ait pris cette décision de grande répression en toute connaissance de cause, et que idem pour Monsieur Bengana, assassiné pour raison d’Etat. En vous souhaitant vous voir écrire ce volume sur les Bengana pendant la guerre d’Algérie, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma profonde gratitude pour votre démarche.
    Madame, Ce beau soleil me fournit l’occasion de vous écrire, enfin, pour vous témoigner mes remerciements. J’ai pris, en effet, grand plaisir à la lecture de votre ouvrage qui constitue un bel acte de courage. Mais je souhaiterais exprimer, avant toute chose, une pensée pour votre mère, par respect pour les affres qu’elle a dû endurer en conservant votre secret de famille. S’en ouvrir à vous, ses enfants, lui a allégé le poids de la connaissance de ce crime ; vous voir écrire et publier votre récit lui aura apporté un apaisement tardif et ce n’est que justice. J’ai trouvé très intéressante la lumière apportée aux épisodes de la guerre de conquête du beylik de Constantine par les Français. Les incertitudes, les retournements de situation, les revirements tactiques sont le propre de toute histoire qui se fait. Je ne peux m’empêcher de songer à un passage de De Gaulle pour qui « c’est dans la contingence qu’on bâtit l’action ». C’est naturellement de la confrontation aux circonstances que s’est déployée l’action de vos ancêtres au temps du bey et il est besoin d’une mauvaise foi redoublée pour soutenir la thèse inepte de la trahison. Des positions de pouvoir actuelles, fondées sur des falsifications, des omissions et des mystifications historiques balisent malheureusement notre époque à Alger (et au-delà). Vous en avez d’ailleurs été victime, à ce que j’ai pu percevoir dans votre démarche à l’ENTV et à Constantine. Votre hypothèse d’un crime d’Etat en 1945 dans le contexte de rivalité des puissances au Maghreb et de quête de l’or noir paraît remarquablement fondée. Un crime dont la décision dépasse de loin le gouvernorat général de l’époque et qui ne peut que remonter au sommet de l’Etat. Les historiens, et ils sont légions ces dernières années à avoir écrit sur mai-juin 1945, abordent assez peu les ressorts et le contexte politique international de la grande répression et des massacres en Algérie. Et pourtant la conjoncture, le contexte de la fin de la guerre en Europe ont pesé de tout leur poids dans cette décision. De Gaulle, très peu loquace sur cette affaire dans ses mémoires, ne fait-il pas pour autant un aveu a contrario où il parle de la Syrie comme ayant filé des doigts des Français par suite de manœuvres britanniques à ce moment-là ? En tout cas, il paraît probable que c’est lui qui ait pris cette décision de grande répression en toute connaissance de cause, et que idem pour Monsieur Bengana, assassiné pour raison d’Etat. En vous souhaitant vous voir écrire ce volume sur les Bengana pendant la guerre d’Algérie, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma profonde gratitude pour votre démarche.
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