Fanny E.

Les promesses orphelines c’est l’histoire de Gino, d’abord, mais aussi celles de Roxane, Moussa, Jacques, la Vieille Tante, Jean Bertin et et Jules Bourdais avec toujours énormément d’humour, beaucoup de tendresse et de poésie ! Gino, c’est un petit garçon qui perd son papa trop tôt, mais qui ne se laisse pas abattre pour autant. Son rêve : construire l’Aérotrain ! Bien entouré, par sa famille, mais aussi par Jean-Georges, René, la Vieille Tante qui n’est même pas de la famille et tant d’autres, on le voit grandir, faire ses propres expériences et connaître ses premiers échecs également. Un roman ultra touchant et drôle pour passer un super bon moment !

Dans un institut sans fenêtres, ni passé, les jeunes filles répondent à un matricule. Alors quand L2106 commence à se rappeler de sa vie « d’avant », les conséquences sont loin d’être joyeuses pour elle. Luce, son vrai prénom, va alors entamer une révolution au fur et à mesure de ses découvertes sur cet Institut qu’elle idéalisait et qui lui montre chaque jour un peu plus ses failles. Un roman dystopique qui nous embarque dans une histoire bien construite, avec des rebondissements, de supers personnages attachants qui rappelle Le Labyrinthe et Divergente !

Sarah apprend à la mort de sa mère qu’elle a pour héritage une vieille maison dans les montagnes albanaises, au sein d’un village sans nom. Forcée de se rendre là-bas pour « trouver Elora » et respecter la dernière volonté de sa mère, Sarah découvre un pays qu’elle ne connaît pas, dirigé par la loi du Kanun, impitoyable loi du sang. Entre passé et présent, l’histoire vacille mais n’oublie jamais d’honorer les femmes fortes qui ont du vivre sous le communisme et la dictature d'Enver Hoxha. Poids du passé, héritage familial et poésie sont au rendez-vous dans ce sublime roman qui se dévore d’une traite !

Ukraine dans les années 30, Debora est une jeune rêveuse quittant sa campagne pour étudier la littérature à Kharkiv, capitale de l’époque. Elle découvre petit à petit la vie en ville, l’amour, l’amitié en pensant naïvement du bien du communisme et du régime soviétique en place dans le pays. Mais la famine provoquée par la collectivisation des terres va toucher certains de ses proches et lui ouvrir progressivement les yeux sur l’horreur provoquée par la politique Stalinienne. Un super roman qui montre une autre vision de l’époque, avant, pendant et après la Seconde Guerre Mondiale dans un pays dirigé par l’Union Soviétique et son régime répressif.

Jonas et Lucie s’aiment, c’est indéniable. Mais Jonas est juif, descendant de générations traumatisées par la guerre. Lucie, elle, vient d’une famille chrétienne qui a abandonné la religion suite à un traumatisme. Leurs différences sont autant une force qu’une source de problème… Alors quand Ariel, leur fils, commence à se montrer brutal à la crèche, des tas de questions commencent à se poser pour le couple. Un premier roman qui aborde plein de sujets de manière simple mais intéressante et qui se lit tout seul !

Sylvaine n’a pas le choix, elle doit être nourrice pour aider son mari à gagner de l’argent et élever leur petit convenablement. Oui mais voilà, elle se retrouve « appelée » par un bébé imprévu, son « Enfant de la Lune » et se retrouve à alterner entre 2 bouches à nourrir : une rentable, l’autre tellement plus gratifiante que de l’argent… Plus son fils, qui ne tête certes plus, mais qui a toujours besoin de sa mère bien évidemment. Un roman puissant, presque onirique par moments, avec ses moments de douceur et ses bouleversements qui traite de la difficulté d’être mère sans oublier d’être femme, de l’importance de la sororité face à certains hommes imbus de pouvoir et surtout de la force de l’amour…

Clara est très différente de sa mère, Véro : jeune marseillaise expatriée à Paris, où elle fait ses études, découvre la vie et tombe amoureuse d’un bourgeois à l’opposé de ses origines familiales face à sa mère, la cagole du quartier, vivant à Marseille depuis des années, entourée de paillettes et de motifs léopard et toujours plus bronzée que de raison. Différentes certes, mais peut-être pas tant que ça… Au fil de leurs deux points de vue, on s’attache à ces deux femmes, plus fortes qu’elles n’auraient pu le croire. C’est clairement cliché, mais c’est aussi un roman très bien construit et qui se lit tout seul, comme un petit plaisir coupable !