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  • Nombre de pages198
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.15 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,7 cm × 1,5 cm
  • ISBN979-10-92159-38-7
  • EAN9791092159387
  • Date de parution07/05/2025
  • ÉditeurTusitala Editions
  • TraducteurSophie Renaut
  • PréfacierAlexandre Laumonier

Résumé

Nous sommes le 21 décembre 2002 à midi. Au comptoir d'un bar de Las Vegas, tous les clients cessent de parler et se tournent vers la télé pendant que le barman monte le volume. Le Congrès va voter une loi pour que l'enfouissement des déchets nucléaires du pays se fasse sur un seul site, Yucca Mountain, à 140 kilomètres de là : Harry Reid, sénateur du Nevada, s'y oppose fermement. On parle tout de même de 77 000 tonnes de déchets, l'équivalent de deux millions d'explosions nucléaires.
Douze heures et des dizaines de milliers de dollars en pots-de-vin plus tard, la loi est votée. C'est le jour que choisit John D'Agata pour s'installer dans la capitale du jeu et démarrer son enquête. C'est aussi le jour que choisit un adolescent pour se jeter du haut de la plus haute tour de la ville. Yucca Mountain déconstruit le long savoir-faire du reportage en proposant un autre type de récit du réel : un monde complexe et organique qui se lit d'un souffle, comme on avale un roman.
John D'Agata mêle faits divers et chroniques intimes pour peindre le tableau protéiforme d'un drame humain et écologique. Publié par les éditions Zones Sensibles en 2012 et épuisé à plusieurs reprises, Yucca Mountain est un petit chef-d'oeuvre incontournable dont la publication américaine avait été saluée par David Foster Wallace, qui parlait d'" un des écrivains américains les plus importants de ces dernières années ".
Nous sommes le 21 décembre 2002 à midi. Au comptoir d'un bar de Las Vegas, tous les clients cessent de parler et se tournent vers la télé pendant que le barman monte le volume. Le Congrès va voter une loi pour que l'enfouissement des déchets nucléaires du pays se fasse sur un seul site, Yucca Mountain, à 140 kilomètres de là : Harry Reid, sénateur du Nevada, s'y oppose fermement. On parle tout de même de 77 000 tonnes de déchets, l'équivalent de deux millions d'explosions nucléaires.
Douze heures et des dizaines de milliers de dollars en pots-de-vin plus tard, la loi est votée. C'est le jour que choisit John D'Agata pour s'installer dans la capitale du jeu et démarrer son enquête. C'est aussi le jour que choisit un adolescent pour se jeter du haut de la plus haute tour de la ville. Yucca Mountain déconstruit le long savoir-faire du reportage en proposant un autre type de récit du réel : un monde complexe et organique qui se lit d'un souffle, comme on avale un roman.
John D'Agata mêle faits divers et chroniques intimes pour peindre le tableau protéiforme d'un drame humain et écologique. Publié par les éditions Zones Sensibles en 2012 et épuisé à plusieurs reprises, Yucca Mountain est un petit chef-d'oeuvre incontournable dont la publication américaine avait été saluée par David Foster Wallace, qui parlait d'" un des écrivains américains les plus importants de ces dernières années ".

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Yucca mountain, poubelle radioactive
Si je devais classer John d'Agata dans une catégorie, je le mettrais volontiers dans celle des écrivains reporter, avec William T. Vollmann par exemple. Ces auteurs intègrent souvent dans leurs essais une part de fiction, et mêlent habilement analyse scientifique et récit littéraire. Ils s'appuient sur des faits solides, mais leur travail de réécriture est constant. Ils sont constamment à la frontière du journalisme et de la littérature et leurs écrits sont souvent passionnants. "Yucca Mountain" n’est pas une exception à cette règle. Ce court livre (moins de 150 pages) met en lumière le problème du stockage des déchets nucléaires au coeur d'une montagne dans le Nevada, à 160 kilomètres de Las Vegas. Tout le projet est édifiant et on est souvent horrifié au cours de sa lecture : quand on apprend par exemple que l'endroit n’est pas frais et sec mais gorgé d'eau, ce qui peut provoquer des fissures dans les conteneurs à déchets ; ou quand on apprend que le métal choisi pour constituer un bouclier supplémentaire à l’intérieur de Yucca Mountain se dégrade assez rapidement ; ou quand on se rend compte que le transport de ces déchets nécessite des centaines de convois par année passant par l'échangeur autoroutier le plus proche de Las Vegas... Parfois même, on est en pleine farce grotesque : lorsque par exemple un comité réunissant des artistes, des scientifiques et des linguistes planche sur la conception d’une pancarte de prévention du danger Yucca Mountain susceptible d’être compréhensible par nos descendants dans 10 000 ans ! Mais au-delà de ce problème, John d'Agata nous plonge également en plein coeur de Las Vegas pour nous montrer ce qui se cache derrière les apparences. Non, Las Vegas n’est pas la ville typique du rêve américain, clinquante et artificielle, qui attire les touristes en masse avec ses hôtels casinos qui frisent la démesure ; Las Vegas connaît aussi le plus fort taux d'échec scolaire, le plus grand nombre de ménages surendettés, etc. De quoi faire volet en éclat bien des clichés ! Ce faisant, John D'Agata nous parle aussi de plein d'autres choses a priori sans rapport avec Las Vegas et les déchets radioactifs américains : il évoque la défenestration d'un adolescent de 16 ans, il convoque la figure du cri d'Edvard Munch pour mieux saisir notre cri à nous, il examine la symbolique du chiffre 9, il met en relief la problématique des suicides et du gaspillage, il souligne la corruption... L'auteur semble digresser sans cesse ; il passe du coq à l'âne pour mieux revenir sur son sujet central qui nous revient amplifié du coup, comme un boomerang, avec d'autant plus de force que l'auteur utilise sans cesse des structures répétitives qui fonctionnent comme de véritables litanies. Voici donc un document passionnant qui fait froid dans le dos mais que l'on dévore de bout en bout.
Si je devais classer John d'Agata dans une catégorie, je le mettrais volontiers dans celle des écrivains reporter, avec William T. Vollmann par exemple. Ces auteurs intègrent souvent dans leurs essais une part de fiction, et mêlent habilement analyse scientifique et récit littéraire. Ils s'appuient sur des faits solides, mais leur travail de réécriture est constant. Ils sont constamment à la frontière du journalisme et de la littérature et leurs écrits sont souvent passionnants. "Yucca Mountain" n’est pas une exception à cette règle. Ce court livre (moins de 150 pages) met en lumière le problème du stockage des déchets nucléaires au coeur d'une montagne dans le Nevada, à 160 kilomètres de Las Vegas. Tout le projet est édifiant et on est souvent horrifié au cours de sa lecture : quand on apprend par exemple que l'endroit n’est pas frais et sec mais gorgé d'eau, ce qui peut provoquer des fissures dans les conteneurs à déchets ; ou quand on apprend que le métal choisi pour constituer un bouclier supplémentaire à l’intérieur de Yucca Mountain se dégrade assez rapidement ; ou quand on se rend compte que le transport de ces déchets nécessite des centaines de convois par année passant par l'échangeur autoroutier le plus proche de Las Vegas... Parfois même, on est en pleine farce grotesque : lorsque par exemple un comité réunissant des artistes, des scientifiques et des linguistes planche sur la conception d’une pancarte de prévention du danger Yucca Mountain susceptible d’être compréhensible par nos descendants dans 10 000 ans ! Mais au-delà de ce problème, John d'Agata nous plonge également en plein coeur de Las Vegas pour nous montrer ce qui se cache derrière les apparences. Non, Las Vegas n’est pas la ville typique du rêve américain, clinquante et artificielle, qui attire les touristes en masse avec ses hôtels casinos qui frisent la démesure ; Las Vegas connaît aussi le plus fort taux d'échec scolaire, le plus grand nombre de ménages surendettés, etc. De quoi faire volet en éclat bien des clichés ! Ce faisant, John D'Agata nous parle aussi de plein d'autres choses a priori sans rapport avec Las Vegas et les déchets radioactifs américains : il évoque la défenestration d'un adolescent de 16 ans, il convoque la figure du cri d'Edvard Munch pour mieux saisir notre cri à nous, il examine la symbolique du chiffre 9, il met en relief la problématique des suicides et du gaspillage, il souligne la corruption... L'auteur semble digresser sans cesse ; il passe du coq à l'âne pour mieux revenir sur son sujet central qui nous revient amplifié du coup, comme un boomerang, avec d'autant plus de force que l'auteur utilise sans cesse des structures répétitives qui fonctionnent comme de véritables litanies. Voici donc un document passionnant qui fait froid dans le dos mais que l'on dévore de bout en bout.
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