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Chaque année, dans toute l'Europe, de la France à la Bulgarie, de la Finlande à la Sardaigne, du Portugal à la Grèce en passant par la Suisse et l'Allemagne, des hommes, le temps d'une mascarade multiséculaire, entrent littéralement dans la peau du "sauvage". En devenant ours, chèvre, cerf ou sanglier, homme de paille, diable ou monstre aux mâchoires d'acier, ces hommes célèbrent le cycle de la vie et des saisons.
Leurs costumes, faits de peaux de bêtes ou de végétaux, sertis d'ossements ou ceinturés de cloches, chapeautés de cornes ou de bois de cerfs, sidèrent par l'extraordinaire diversité et la prodigieuse beauté de leurs formes.
Retour à l'homme sauvage
Presque un manifeste : "Le monde moderne est en train de devenir une sorte de prison. Un flot de données, un réseau planétaire. Relié, isolé, je me sens à la fois déconnecté et trop connecté. J'ai l'impression d'habiter une usine, réelle et virtuelle -une usine alimentaire, sanitaire, morale, philosophique. Il y a trop de choses à lire, et trop sont stupides et trompeuses. Trop de choses à regarder, et trop sont médiocres et abjectes. je ne sais plus si je suis le consommateur ou celui que l'on consomme. C'est comme si quelqu'un avait industrialisé mon esprit". Une figure tenace et vivace résiste pourtant, l'homme sauvage. etrange miroir qui échappe à tout cela et nous renvoie à l'être raisonné de nos aspirations. Petit tour d'Europe donc de cette homme sauvage ou premier, figure étrange qui résiste à toute modernité et réveille un animisme made in Europe très étonnant. le masque est aussi européen. L'ours, la chèvre ou le diable l'inspire. Il est parfois l'enfant de deux mondes, animal et humain, une typologie se dessine dans la mosaïque du vieux contient. Fascinant.