Webern, Fourier et Butor selon Pousseur. Un voyage en utopie

Par : Dominique Salini

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  • Nombre de pages318
  • PrésentationBroché
  • Poids0.485 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-343-16925-5
  • EAN9782343169255
  • Date de parution14/06/2019
  • CollectionUnivers musical
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Prendre l'utopie comme clé de lecture de la polétique du compositeur belge Henri Pousseur (1929-2009) permet de pointer un aspect trop souvent absent des commentaires habituels à son propos, et qui, pourtant, ne pouvait qu'interpeller l'observateur : la récurrence de l'association des modèles wébernien et fouriériste. Ma démarche, moins musicologique qu'anthropologique, s'appuie sur les éléments inédits recueillis lors du séjour d'Henri Pousseur en Corse, à mon invitation à l'Université en 1987, et associe étroitement Michel Butor, avec qui il a partagé une certaine conception de la création et du rôle politique de l'art.
La création est politique parce qu'utopique ou bien politique parce qu'utopique, dès lors qu'il y analogie entre les systèmes d'oppression et de subordination, qu'il s'agisse de peuples, d'expressions ou de productions artistiques. On ne peut pas prôner une démocratisation de l'art sans militer pour une société dé-chaînée. Et inversement. Formulée sous cet angle, la question du faire rendait indispensable une relecture de l'histoire de la musique de l'après-guerre dans sa relation très ambiguë à l'héritage, l'histoire, bien sûr encombrée de chefs-d'oeuvre, étant surtout un process auquel chacun d'entre nous peut prendre part, où qu'il soit, puisqu'elle est à la fois palimpseste et palindrome.
En même temps, elle exigeait une autre approche esthétique du musical, plus anthropologique que musicologique - puisqu'elle incluait désormais d'autres identités culturelles -, en tout cas utopique, parce que profondément politique. Quatre personnages sont désormais interactifs dans le parcours ici proposé, où l'utopie est envisagée non comme système, mais comme quelque chose qui n'a pas eu lieu pour l'instant, quelque chose de non-encore-advenu.
Prendre l'utopie comme clé de lecture de la polétique du compositeur belge Henri Pousseur (1929-2009) permet de pointer un aspect trop souvent absent des commentaires habituels à son propos, et qui, pourtant, ne pouvait qu'interpeller l'observateur : la récurrence de l'association des modèles wébernien et fouriériste. Ma démarche, moins musicologique qu'anthropologique, s'appuie sur les éléments inédits recueillis lors du séjour d'Henri Pousseur en Corse, à mon invitation à l'Université en 1987, et associe étroitement Michel Butor, avec qui il a partagé une certaine conception de la création et du rôle politique de l'art.
La création est politique parce qu'utopique ou bien politique parce qu'utopique, dès lors qu'il y analogie entre les systèmes d'oppression et de subordination, qu'il s'agisse de peuples, d'expressions ou de productions artistiques. On ne peut pas prôner une démocratisation de l'art sans militer pour une société dé-chaînée. Et inversement. Formulée sous cet angle, la question du faire rendait indispensable une relecture de l'histoire de la musique de l'après-guerre dans sa relation très ambiguë à l'héritage, l'histoire, bien sûr encombrée de chefs-d'oeuvre, étant surtout un process auquel chacun d'entre nous peut prendre part, où qu'il soit, puisqu'elle est à la fois palimpseste et palindrome.
En même temps, elle exigeait une autre approche esthétique du musical, plus anthropologique que musicologique - puisqu'elle incluait désormais d'autres identités culturelles -, en tout cas utopique, parce que profondément politique. Quatre personnages sont désormais interactifs dans le parcours ici proposé, où l'utopie est envisagée non comme système, mais comme quelque chose qui n'a pas eu lieu pour l'instant, quelque chose de non-encore-advenu.