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Depuis janvier 1990, au Zaïre, langues et stylos se sont déliés. L'expression des idées est de nouveau autorisée même si elle est quelquefois réprimée. La peur a cessé de régner sur le pays et la presse — kinoise notamment — a retrouvé sa fonction première d'observatrice, de narratrice et de critique du pouvoir en place. Une moisson de documents historiques a pu être ainsi engrangée : Mémorandums des Evêques et des Affaires étrangères ; tracts de la rue, inédits ; dossier sur le massacre du campus de Lubumbashi ; positions circonstanciées des Eglises, syndicats anciens et nouveaux, partis "durs" et "mous" de l'opposition, de personnalités et d'individus, d'organismes étrangers...
Tous éclairent la nécessité et la volonté de changement. De l'autre côté, les avancées-reculades du régime sont officialisées avec les discours de Mobutu (24 avril, 3 mai, 30 juin 1990). La presse déterre des dossiers "explosifs" : Lumumba, Kalu-me, Lubumbashi, Prima Curia, Bindo Promotion. Le délabrement socio-économique et les manipulations politiques sont soumis aux lecteurs ("panier de la ménagerez, malversations financières, aliénation du patrimoine national, corruption des "MPRristes"...
de même que le plus grave de tous les maux zaïrois : "l'inversion des valeurs morales et spirituelles"... L'impunité des responsables de ce chaos et, finalement, le noyautage de la Conférence nationale sont consignés à travers ces 70 articles. Ces archives du Zaïre qui couvrent la période 1990-91, jusqu'à l'aube de la Conférence Nationale tant de fois reportée, sont le complément indispensable du volume 1 : De la Consultation Populaire vers la Conférence Nationale.