Voix, regard, espace dans l'art expressionniste

Par : Georges Bloess

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  • Nombre de pages170
  • PrésentationBroché
  • Poids0.235 kg
  • Dimensions13,4 cm × 21,5 cm × 1,3 cm
  • ISBN2-7384-6591-9
  • EAN9782738465917
  • Date de parution22/06/1998
  • CollectionEsthétiques
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Quelle est, si l'on fait abstraction des styles et des informations véhiculées, la vérité intime de tout texte artistique depuis le Romantisme ? C'est de constituer une réponse à l'expérience d'une séparation première, à laquelle tout individu se voit confronté. Anticipant de plus d'un siècle sur les théories de la psychanalyse, Friedrich Schlegel, Novalis, Runge décrivaient, par le roman, par le mythe, par la peinture, notre existence comme un arrachement à une unité primordiale, à une vie intra-utérine.
Ils la supposaient riche de la perception d'une "voix merveilleuse" dont notre vie au grand jour nous laisserait la nostalgie. Les objets extérieurs nous en renverraient indéfiniment l'écho, et la lumière diurne ne représenterait que le pâle reflet d'une lumière intérieure, d'un paradis perdu. Ce mythe fondateur explique pourquoi le XIXe siècle a poursuivi inlassablement l'objectif d'un dépassement des frontières entre les arts du langage ou de la voix et ceux de la vue ou du toucher; et pourquoi il a usé parfois d'une confusion délibérée des deux modes d'expression, son idéal consistant à jouer des effets de leur rencontre.
A travers cette dernière il posait, comme en témoigne le drame wagnérien, la question de l'émergence de l'individu en tant que sujet et celle de sa menace d'immersion dans la totalité. L'expression artistique ne vise pas la communication; si elle y atteint, c'est par surcroît. Son objectif véritable est de reconstituer un espace intérieur; par le détour qu'elle opère, l'oeuvre tente de retrouver des sensations primordiales.
Elle est cette transformation par laquelle l'être parvient à une seconde naissance, elle est la métaphore où, dans la conscience d'une absence, celui-ci devient capable de jouer, et conquiert ainsi sa liberté.
Quelle est, si l'on fait abstraction des styles et des informations véhiculées, la vérité intime de tout texte artistique depuis le Romantisme ? C'est de constituer une réponse à l'expérience d'une séparation première, à laquelle tout individu se voit confronté. Anticipant de plus d'un siècle sur les théories de la psychanalyse, Friedrich Schlegel, Novalis, Runge décrivaient, par le roman, par le mythe, par la peinture, notre existence comme un arrachement à une unité primordiale, à une vie intra-utérine.
Ils la supposaient riche de la perception d'une "voix merveilleuse" dont notre vie au grand jour nous laisserait la nostalgie. Les objets extérieurs nous en renverraient indéfiniment l'écho, et la lumière diurne ne représenterait que le pâle reflet d'une lumière intérieure, d'un paradis perdu. Ce mythe fondateur explique pourquoi le XIXe siècle a poursuivi inlassablement l'objectif d'un dépassement des frontières entre les arts du langage ou de la voix et ceux de la vue ou du toucher; et pourquoi il a usé parfois d'une confusion délibérée des deux modes d'expression, son idéal consistant à jouer des effets de leur rencontre.
A travers cette dernière il posait, comme en témoigne le drame wagnérien, la question de l'émergence de l'individu en tant que sujet et celle de sa menace d'immersion dans la totalité. L'expression artistique ne vise pas la communication; si elle y atteint, c'est par surcroît. Son objectif véritable est de reconstituer un espace intérieur; par le détour qu'elle opère, l'oeuvre tente de retrouver des sensations primordiales.
Elle est cette transformation par laquelle l'être parvient à une seconde naissance, elle est la métaphore où, dans la conscience d'une absence, celui-ci devient capable de jouer, et conquiert ainsi sa liberté.
L'artiste
Marc Jimenez, Valérie Arrault, Cécile Auzolle, Georges Bloess
20,00 €