Que valent les rêves, l’imagination, l’espoir face à la violence et aux meurtres ? Que peuvent les murs, les barbelés quand " le vent de la mort souffle au-dessus des frontières. Parce que lui, rien ne l’arrête. Il se moque bien de savoir à qui appartient le sang versé " (page 9).
Baudoin et Troub’s nous emmènent dans un échange impossible, un rêve, un portrait, un espoir, la mémoire d’une vie. Un témoignage silencieux et fort sur une ville, sur des conditions d’existences dans "la capitale mondiale du meurtre".
Ciudad de Juárez, état de Chihuahua, nord du Mexique.
La vie, les rêves y sont les mêmes qu’ailleurs, travail, santé bonheur, seul le désir de paix semble plus fort. La différence est autre, terrée au fond des yeux. Les regards ne trichent, ne mentent pas. Leur silence est plus fort, plus éloquent. "Ce que dit un regard est plus franc, moins réfléchi, plus intérieur, intraduisible avec des mots. Il est arrivé que celui que je questionnais lise ma déception dans l’écoute de sa réponse, dans son silence il me disait alors :"Tu as bien lu, remplis les blancs"" (page 122). Ils recèlent la peur, la souffrance, la misère et l’espoir. Ils taisent les morts, la drogue, ces gangrènes qui rongent leur ville, leur vie. " C’est si fragile et si fort une vie" (page 42).
Mais ici à Juarez, capitale mondiale du meurtre, la vie peut s’arrêter très vite surtout pour une jeune femme… car ici "une femme malhonnête ça donne des idées aux hommes, ça réveille des haines antiques de la femme . (…) Près de 500 femmes assassinées, 600 disparitions depuis 93" (page 22).
Baudoin et Troub’s nous content leur quotidien, dressent des portraits de ces gens en échange d’un bout de leur intimité, un morceau de leur rêve. Deux troubadours de la vie et du rêve jonglant avec l’espoir, la paix. Ils nous embarquent dans cette quête de liberté et de fuite car en face rayonne la frontera, El Paso et le reflet de la réussite américaine bien loin des maquiladoras et des narcotrafiquants. Une histoire à quatre mains pour "dire la vie dans cette ville où l’on meurt", pour "voir ce qu’il y a derrière la vie". Un voyage pour que les rêves deviennent réalité, pour qu’ils ne soient plus des cauchemars, parce que le souvenir, l’espérance, l’amour doivent être plus fort que la vie et la violence: no mas cruces.
no mas cruces
Que valent les rêves, l’imagination, l’espoir face à la violence et aux meurtres ? Que peuvent les murs, les barbelés quand " le vent de la mort souffle au-dessus des frontières. Parce que lui, rien ne l’arrête. Il se moque bien de savoir à qui appartient le sang versé " (page 9).
Baudoin et Troub’s nous emmènent dans un échange impossible, un rêve, un portrait, un espoir, la mémoire d’une vie. Un témoignage silencieux et fort sur une ville, sur des conditions d’existences dans "la capitale mondiale du meurtre".
Ciudad de Juárez, état de Chihuahua, nord du Mexique. La vie, les rêves y sont les mêmes qu’ailleurs, travail, santé bonheur, seul le désir de paix semble plus fort. La différence est autre, terrée au fond des yeux. Les regards ne trichent, ne mentent pas. Leur silence est plus fort, plus éloquent. "Ce que dit un regard est plus franc, moins réfléchi, plus intérieur, intraduisible avec des mots. Il est arrivé que celui que je questionnais lise ma déception dans l’écoute de sa réponse, dans son silence il me disait alors :"Tu as bien lu, remplis les blancs"" (page 122). Ils recèlent la peur, la souffrance, la misère et l’espoir. Ils taisent les morts, la drogue, ces gangrènes qui rongent leur ville, leur vie. " C’est si fragile et si fort une vie" (page 42).
Mais ici à Juarez, capitale mondiale du meurtre, la vie peut s’arrêter très vite surtout pour une jeune femme… car ici "une femme malhonnête ça donne des idées aux hommes, ça réveille des haines antiques de la femme . (…) Près de 500 femmes assassinées, 600 disparitions depuis 93" (page 22).
Baudoin et Troub’s nous content leur quotidien, dressent des portraits de ces gens en échange d’un bout de leur intimité, un morceau de leur rêve. Deux troubadours de la vie et du rêve jonglant avec l’espoir, la paix. Ils nous embarquent dans cette quête de liberté et de fuite car en face rayonne la frontera, El Paso et le reflet de la réussite américaine bien loin des maquiladoras et des narcotrafiquants. Une histoire à quatre mains pour "dire la vie dans cette ville où l’on meurt", pour "voir ce qu’il y a derrière la vie". Un voyage pour que les rêves deviennent réalité, pour qu’ils ne soient plus des cauchemars, parce que le souvenir, l’espérance, l’amour doivent être plus fort que la vie et la violence: no mas cruces.