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Un élève frappe un autre élève dans la cour d'un établissement
scolaire. Un enseignant humilie ses élèves cours après cours.
Un homme bat sa compagne. Une femme rabaisse son
compagnon. Un manager harcèle ses collègues. Un
automobiliste s'en prend physiquement aux autres pour une
place de parking. Dans toutes ces situations, la violence n'est
plus seulement un mot malheureux ou un accès de fureur sans
lendemain, mais un réflexe, un langage, une manière d'être.
Il
s'agit là d'un environnement propice à des violences
souterraines, insidieuses, rampantes… entre violence réactive
et désespoir social… Se propagent alors des relations "en
faux" où la confiance n'est plus possible en famille ou dans
l'entreprise, l'Etat et la religion. De plus en plus, on peut dire
que ce siècle est devenu celui de la violence "spectacle" dont
les médias se font à chaque fois complices.
Pourtant puisque la
pulsion agressive existe au plus profond des gènes de chaque
être vivant, du plus rudimentaire comme l'amie au plus
développé comme l'homme, elle doit avoir son utilité dans la
survie des espèces et dans la perpétuation de la vie elle-même.
Si l'être humain souhaite s'élever au-dessus de la nature, peut-
il, pour autant, renier ou renoncer à cette pulsion agressive
sans se mettre en danger ? Ne doit-il pas plutôt éduquer cette
pulsion afin de lui donner une visée constructive et
structurante, tant dans une dimension individuelle que
sociale ?