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"Ce travail se veut une patiente interrogation de l'histoire et de la culture de l'Aurès. Essentiel questionnement de la mémoire qui s'accroche aux signes les plus tangibles, les villages, les maisons, comme étant les archives de pierre et de terre d'un présent qui n'est déjà plus actuel mais dont il est grand temps de décoder le message. " Dans un style sobre, cet ouvrage, qui témoigne d'un travail minutieux d'investigation sur le terrain, saisit en profondeur, les rapports du groupe à ses différents espaces : celui de la vallée, celui du village, du quartier, de la maison.
Comment les montagnes arides de l'Aurès organisent-elles et interprètent-elles leur morcellement et leur cloisonnement ? Les maisons, les villages agrippés au flanc des versants, comment se sont-ils structurés au cours des siècles. Selon quelles logiques ? Quels rapports entretiennent-ils avec leur environnement austère ? avec le temps, avec les diverses formes du social et du sacré ? L'auteur tente de répondre à ces questions avec rigueur.
Son étude fouillée et approfondie du village des Beni Souik donne à cet ouvrage sur l'Aurès un caractère de vivante humanité. D'autant que ce village, situé au sud de la vallée centrale du massif, fut l'un des principaux lieux de contact entre les populations chaouya et sédentaires de l'Aurès et les populations arabes et nomades de la steppe. L'analyse des différents termes de ce "contact" constitue l'un des multiples intérêts de ce livre, conçu autour d'une quête passionnée et méthodique des traditions orales aurasiennes.
