Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Vienne au crépuscule fit scandale en 1908 parce qu'il s'agissait d'un roman à clés. Et chacun de se rencontrer et de s'indigner. La belle affaire !...
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Vienne au crépuscule fit scandale en 1908 parce qu'il s'agissait d'un roman à clés. Et chacun de se rencontrer et de s'indigner. La belle affaire ! Seul Schnitzler s'était véritablement mis à nu dans ce grand roman tourbillonnant, cruel et nostalgique, sous les doubles traits de l'écrivain Henri Bermann et du compositeur Georges de Wergenthin.
Au premier, il prêta sa passion non déguisée pour mettre à nu la " pénombre des âmes ". Ce n'est pas par hasard que Freud admirait et craignait tant Schnitzler, qu'il n'hésitait pas à appeler " son double ".
Au second, il attribua sa sensualité indolente, sa lucidité cruelle et son égoïsme stendhalien.
Et toujours, de page en page, se respire ici le parfum entêtant, délicieusement nostalgique et terriblement cruel de Vienne, la ville magique, la ville décadente et moderne, où tourne la grande roue du Prater comme la marque énigmatique du destin, et que ronge doucement, entre les bals, les guinguettes et les murmures de la forêt viennoise, le poison de l'antisémitisme...