Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Peut-être que le paradis est une vaste demeure dont on n'a jamais fini d'ouvrir les portes, et dans chaque salle une infinité de meubles, et ceux-ci...
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" Peut-être que le paradis est une vaste demeure dont on n'a jamais fini d'ouvrir les portes, et dans chaque salle une infinité de meubles, et ceux-ci pleins de tiroirs dont la plupart ont encore un double secret... ", écrit Daniel Boulanger dans une de ces quarante nouvelles. C'est en tout cas une description qui convient au monde du conteur.
Dans une vie de province recréée par la saveur des mots, on trouve tout naturel le baron qui s'est inventé le métier de promeneur de chiens, le montreur de marionnettes descendant d'un innocent guillotiné, le frère et la sœur qui communient dans le vin rouge, le perroquet ingrat qui abandonne une vieille demoiselle, le cocher contemplatif, le bandagiste malheureux. Sans parler de toutes les histoires qui ne se racontent pas, vies de solitaires, de gens qui ont un secret. Dans chacune de ces nouvelles, aux héros insolites et exemplaires à la fois, on découvre la charge de baroque que porte par instants la vie, et qui lui donne son prix.