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"Je ne suis pas morte", dit-elle avec une voix douce et émerveillée. Matari, qui s'était enfoncée dans la nuit neigeuse dans l'espoir d'y mourir, est sauvée et recueillie par Oboko, un poète et moine bouddhiste. Nous sommes au Japon, au début du dix-huitième siècle. Oboko et son ami Izzi, un poète de cour, aussi extraverti qu'Oboko est secret, s'éprennent, l'un comme l'autre, de la jeune femme, qui leur apprend que, bientôt, ils seront tous les trois rejoints, et sans doute massacrés, par le Seigneur Arishi, auquel Matari était promise, et qu'elle a fui.
Honneur, poésie, philosophie, amour s'affrontent dans ce huis clos neigeux, où Luke Rhinehart, en rendant hommage aux Sept samourais du cinéaste japonais Akira Kurosawa, parvient, comme dans nul autre roman dans son oeuvre, à exprimer la nécessité existentielle du détachement de soi, comme seul voie, dans un monde où tout est vain, et destiné à mourir, pour connaître la joie, les rires, l'amitié et l'amour.
Luke Rhinehart à la sauce samurai !
L’un de mes favoris de cette rentrée littéraire. Je plante le décor : un jeune moine à la dérive cherche à retrouver la paix, et s’associe à un ami poète épicurien et hilarant pour protéger une jeune femme déterminée à obtenir sa liberté. Pourchassés par un samurai obsédé par l’honneur, le trio entame alors une fuite désespérée à travers les montagnes enneigées et les cerisiers en fleurs pour sauver ce qui reste de l’amour, de l’amitié et surtout de la vie.
Un drame magnifique, orchestré par une plume époustouflante, en suscitant de la tension, des rires et des larmes, afin de nous enseigner le détachement de soi comme loi universelle pour connaître le bonheur face à la vanité du monde.