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Conserver un prélèvement des charges sociales calculé sur le montant des salaires à une époque où le travail humain peut être réalisé par des robots était déjà suicidaire en 1995. Tous les économistes disaient qu'il ne fallait plus prélever sur le travail, mais sur la valeur ajoutée. Ils n'ont pas su faire. Jean Lafontaine, à l'époque, a proposé une solution qui a connu un franc succès auprès de tous ceux à qui il a pu la présenter.
Mais le monde syndical a eu peur de voir tarir les ressources de la protection sociale, les riches n'ont pas voulu cesser de s'enrichir, et le monde politique n'y a pas cru. L'engrenage de la mort décrit par Jean Lafontaine a ainsi produit ses néfastes effets. Le tissu économique s'est atrophié, et avec lui les ressources de la protection sociale. Des taxations supplémentaires ont été créées, qui ont obéré le niveau de vie des ménages, mais n'a en rien stoppé l'évolution.
L'engrenage de la mort a poursuivi sa triste besogne. La mondialisation et la construction de l'Europe mal pensée au point qu'elle commence à devenir impopulaire, ont hâté la disparition de nombreuses entreprises françaises, certaines prestigieuses, en les soumettant à une concurrence déloyale.