Né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère (Aisne), Paul Claudel publie en 1889 son premier drame Tête d'Or. Diplomate, il sera nommé aux quatre coins du monde, jusqu'à sa retraite en 1935. Il est élu en 1946 à l'Académie française et meurt à Paris le 23 février 1955.
Une voix sur Israël. Suivi de Claudel plus que sioniste ou la vocation catholique d'Israël
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- Nombre de pages120
- PrésentationBroché
- FormatPoche
- Poids0.097 kg
- Dimensions10,0 cm × 17,0 cm × 0,8 cm
- ISBN978-2-912833-43-3
- EAN9782912833433
- Date de parution08/06/2017
- CollectionIsraël et la France
- ÉditeurProvinciales (les)
- PostfacierFabrice Hadjadj
Résumé
En 1949 le diplomate retraité Paul Claudel voulut célébrer la création de l'Etat d'Israël en extrayant cent pages assez brulantes de l'Evangile d'Isaïe auquel il travaillait : " Tout de même c'est arrivé ! c'est arrivé sous nos yeux et cela sent encore, cela fume encore ! " Alors que les armées arabes et juive viennent à peine de cesser le feu, à un moment où l'on ne s'apitoie guère sur la tribulation de rescapés des " infatigables cheminées d'Auschwitz ", où le principe d'un nouveau concile et la responsabilité de l'antisémitisme chrétien sont encore peu évoqués, quarante ans avant la reconnaissance de l'Etat juif par l'Eglise, Claudel veut célébrer " ce perpétuel Mercredi des Cendres " dont " Israël a fait son habitation " : " Je songe à ces flocons de suie humaine répartis par les quatre vents à tous les peuples d'Europe ".
Avec la franchise un peu rugueuse qui caractérise le grand poète, il évoque " la promesse à Abraham " et " Israël par sa seule force reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme une nation autonome " car : " Ici tu es chez toi. Il n'y a pas prescription. Il n'y a jamais eu un acte juridique pour te déposséder ". " Leur retour à la Terre promise n'a pas eu le caractère d'un accident, écrit-il, mais d'une nécessité.
Il n'y avait pas d'alternative. " Et il cite l'Evangile : Seigneur, où irions-nous ? " De nouveau il y a Israël debout sur l'antique pierre du pacte. " Claudel applique à la seule véritable révolution du XXe siècle les mots-mêmes de saint Paul : " Si leur perte a été la réconciliation du monde, que sera leur assomption, sinon la vie d'entre les morts ? " Et c'est cela que l'exégète appelle " la vocation catholique d'Israël " : " Implante-toi, Israël, dans la rectitude : montre-nous, comme un piquet de fer, ce ciel où toute rédemption aboutit.
" Claudel demande du temps pour " enterrer nos griefs réciproques ", du temps pour " refaire connaissance " : " Je ne demande pas à Israël de se convertir hic et nunc, comme il serait cependant naturel que moi, catholique, je le désirasse. Je lui demande d'être fidèle à son privilège de priorité ". A l'aube d'une Europe effrayée des conséquences sanglantes de sa propre histoire, et comme démissionnaire, décidée à se débarrasser peut-être de tout ce qu'a été jusqu'ici son existence et le charme de la vie sur cette terre, de tout ce qu'il en reste dans les cendres et les larmes, ces mots retentissent comme l'héritage, l'avertissement, la vérité et l'horizon du catholicisme français : " C'est Israël qui a accordé à Dieu l'incarnation ".
Ce peuple ne s'est " pas vanté en vain de boire à la coupe ", c'est " le délégué et le survivant d'un abîme d'humiliation, d'injustice et de souffrance ". " Eh bien ! je me demande si Dieu n'a pas été prendre Israël par la main pour le ramener dans sa patrie, s'il n'a pas été le chercher tout exprès pour le planter devant cette ruine irréparable et pour lui dire : Regarde Ma maison en ruine ! " Toute référence à cette publication ayant disparu dans l'édition disponible de l'Evangile d'Isaïe il était nécessaire de rééditer ce texte.
Dans sa présentation théologico-politique, Fabrice Hadjadj rappelle que c'est pour Israël que Claudel rompit au même moment un dialogue de quarante ans avec l'arabisant Louis Massignon. Massignon croyait apercevoir une " monstrueuse profanation idolâtrique du véritable Israël que nous devrions être, nous chrétiens " dans " l'affreux nazisme de Tel Aviv ", tandis que Claudel, insensible aux charmes de la mystique ou de la politique islamiques, exprimait " le désir, sinon le devoir des chrétiens de sauver tous ces frères qui gémissent sous le joug de misère et d'abrutissement " du " Faux Prophète " et des " usuriers musulmans ".
Après ceux de Pierre Boutang, Pierre-André Taguieff, Michaël Bar-Zvi ou Richard Millet, c'est le huitième volume de la collection " Israël et la France ".
Avec la franchise un peu rugueuse qui caractérise le grand poète, il évoque " la promesse à Abraham " et " Israël par sa seule force reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme une nation autonome " car : " Ici tu es chez toi. Il n'y a pas prescription. Il n'y a jamais eu un acte juridique pour te déposséder ". " Leur retour à la Terre promise n'a pas eu le caractère d'un accident, écrit-il, mais d'une nécessité.
Il n'y avait pas d'alternative. " Et il cite l'Evangile : Seigneur, où irions-nous ? " De nouveau il y a Israël debout sur l'antique pierre du pacte. " Claudel applique à la seule véritable révolution du XXe siècle les mots-mêmes de saint Paul : " Si leur perte a été la réconciliation du monde, que sera leur assomption, sinon la vie d'entre les morts ? " Et c'est cela que l'exégète appelle " la vocation catholique d'Israël " : " Implante-toi, Israël, dans la rectitude : montre-nous, comme un piquet de fer, ce ciel où toute rédemption aboutit.
" Claudel demande du temps pour " enterrer nos griefs réciproques ", du temps pour " refaire connaissance " : " Je ne demande pas à Israël de se convertir hic et nunc, comme il serait cependant naturel que moi, catholique, je le désirasse. Je lui demande d'être fidèle à son privilège de priorité ". A l'aube d'une Europe effrayée des conséquences sanglantes de sa propre histoire, et comme démissionnaire, décidée à se débarrasser peut-être de tout ce qu'a été jusqu'ici son existence et le charme de la vie sur cette terre, de tout ce qu'il en reste dans les cendres et les larmes, ces mots retentissent comme l'héritage, l'avertissement, la vérité et l'horizon du catholicisme français : " C'est Israël qui a accordé à Dieu l'incarnation ".
Ce peuple ne s'est " pas vanté en vain de boire à la coupe ", c'est " le délégué et le survivant d'un abîme d'humiliation, d'injustice et de souffrance ". " Eh bien ! je me demande si Dieu n'a pas été prendre Israël par la main pour le ramener dans sa patrie, s'il n'a pas été le chercher tout exprès pour le planter devant cette ruine irréparable et pour lui dire : Regarde Ma maison en ruine ! " Toute référence à cette publication ayant disparu dans l'édition disponible de l'Evangile d'Isaïe il était nécessaire de rééditer ce texte.
Dans sa présentation théologico-politique, Fabrice Hadjadj rappelle que c'est pour Israël que Claudel rompit au même moment un dialogue de quarante ans avec l'arabisant Louis Massignon. Massignon croyait apercevoir une " monstrueuse profanation idolâtrique du véritable Israël que nous devrions être, nous chrétiens " dans " l'affreux nazisme de Tel Aviv ", tandis que Claudel, insensible aux charmes de la mystique ou de la politique islamiques, exprimait " le désir, sinon le devoir des chrétiens de sauver tous ces frères qui gémissent sous le joug de misère et d'abrutissement " du " Faux Prophète " et des " usuriers musulmans ".
Après ceux de Pierre Boutang, Pierre-André Taguieff, Michaël Bar-Zvi ou Richard Millet, c'est le huitième volume de la collection " Israël et la France ".
En 1949 le diplomate retraité Paul Claudel voulut célébrer la création de l'Etat d'Israël en extrayant cent pages assez brulantes de l'Evangile d'Isaïe auquel il travaillait : " Tout de même c'est arrivé ! c'est arrivé sous nos yeux et cela sent encore, cela fume encore ! " Alors que les armées arabes et juive viennent à peine de cesser le feu, à un moment où l'on ne s'apitoie guère sur la tribulation de rescapés des " infatigables cheminées d'Auschwitz ", où le principe d'un nouveau concile et la responsabilité de l'antisémitisme chrétien sont encore peu évoqués, quarante ans avant la reconnaissance de l'Etat juif par l'Eglise, Claudel veut célébrer " ce perpétuel Mercredi des Cendres " dont " Israël a fait son habitation " : " Je songe à ces flocons de suie humaine répartis par les quatre vents à tous les peuples d'Europe ".
Avec la franchise un peu rugueuse qui caractérise le grand poète, il évoque " la promesse à Abraham " et " Israël par sa seule force reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme une nation autonome " car : " Ici tu es chez toi. Il n'y a pas prescription. Il n'y a jamais eu un acte juridique pour te déposséder ". " Leur retour à la Terre promise n'a pas eu le caractère d'un accident, écrit-il, mais d'une nécessité.
Il n'y avait pas d'alternative. " Et il cite l'Evangile : Seigneur, où irions-nous ? " De nouveau il y a Israël debout sur l'antique pierre du pacte. " Claudel applique à la seule véritable révolution du XXe siècle les mots-mêmes de saint Paul : " Si leur perte a été la réconciliation du monde, que sera leur assomption, sinon la vie d'entre les morts ? " Et c'est cela que l'exégète appelle " la vocation catholique d'Israël " : " Implante-toi, Israël, dans la rectitude : montre-nous, comme un piquet de fer, ce ciel où toute rédemption aboutit.
" Claudel demande du temps pour " enterrer nos griefs réciproques ", du temps pour " refaire connaissance " : " Je ne demande pas à Israël de se convertir hic et nunc, comme il serait cependant naturel que moi, catholique, je le désirasse. Je lui demande d'être fidèle à son privilège de priorité ". A l'aube d'une Europe effrayée des conséquences sanglantes de sa propre histoire, et comme démissionnaire, décidée à se débarrasser peut-être de tout ce qu'a été jusqu'ici son existence et le charme de la vie sur cette terre, de tout ce qu'il en reste dans les cendres et les larmes, ces mots retentissent comme l'héritage, l'avertissement, la vérité et l'horizon du catholicisme français : " C'est Israël qui a accordé à Dieu l'incarnation ".
Ce peuple ne s'est " pas vanté en vain de boire à la coupe ", c'est " le délégué et le survivant d'un abîme d'humiliation, d'injustice et de souffrance ". " Eh bien ! je me demande si Dieu n'a pas été prendre Israël par la main pour le ramener dans sa patrie, s'il n'a pas été le chercher tout exprès pour le planter devant cette ruine irréparable et pour lui dire : Regarde Ma maison en ruine ! " Toute référence à cette publication ayant disparu dans l'édition disponible de l'Evangile d'Isaïe il était nécessaire de rééditer ce texte.
Dans sa présentation théologico-politique, Fabrice Hadjadj rappelle que c'est pour Israël que Claudel rompit au même moment un dialogue de quarante ans avec l'arabisant Louis Massignon. Massignon croyait apercevoir une " monstrueuse profanation idolâtrique du véritable Israël que nous devrions être, nous chrétiens " dans " l'affreux nazisme de Tel Aviv ", tandis que Claudel, insensible aux charmes de la mystique ou de la politique islamiques, exprimait " le désir, sinon le devoir des chrétiens de sauver tous ces frères qui gémissent sous le joug de misère et d'abrutissement " du " Faux Prophète " et des " usuriers musulmans ".
Après ceux de Pierre Boutang, Pierre-André Taguieff, Michaël Bar-Zvi ou Richard Millet, c'est le huitième volume de la collection " Israël et la France ".
Avec la franchise un peu rugueuse qui caractérise le grand poète, il évoque " la promesse à Abraham " et " Israël par sa seule force reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme une nation autonome " car : " Ici tu es chez toi. Il n'y a pas prescription. Il n'y a jamais eu un acte juridique pour te déposséder ". " Leur retour à la Terre promise n'a pas eu le caractère d'un accident, écrit-il, mais d'une nécessité.
Il n'y avait pas d'alternative. " Et il cite l'Evangile : Seigneur, où irions-nous ? " De nouveau il y a Israël debout sur l'antique pierre du pacte. " Claudel applique à la seule véritable révolution du XXe siècle les mots-mêmes de saint Paul : " Si leur perte a été la réconciliation du monde, que sera leur assomption, sinon la vie d'entre les morts ? " Et c'est cela que l'exégète appelle " la vocation catholique d'Israël " : " Implante-toi, Israël, dans la rectitude : montre-nous, comme un piquet de fer, ce ciel où toute rédemption aboutit.
" Claudel demande du temps pour " enterrer nos griefs réciproques ", du temps pour " refaire connaissance " : " Je ne demande pas à Israël de se convertir hic et nunc, comme il serait cependant naturel que moi, catholique, je le désirasse. Je lui demande d'être fidèle à son privilège de priorité ". A l'aube d'une Europe effrayée des conséquences sanglantes de sa propre histoire, et comme démissionnaire, décidée à se débarrasser peut-être de tout ce qu'a été jusqu'ici son existence et le charme de la vie sur cette terre, de tout ce qu'il en reste dans les cendres et les larmes, ces mots retentissent comme l'héritage, l'avertissement, la vérité et l'horizon du catholicisme français : " C'est Israël qui a accordé à Dieu l'incarnation ".
Ce peuple ne s'est " pas vanté en vain de boire à la coupe ", c'est " le délégué et le survivant d'un abîme d'humiliation, d'injustice et de souffrance ". " Eh bien ! je me demande si Dieu n'a pas été prendre Israël par la main pour le ramener dans sa patrie, s'il n'a pas été le chercher tout exprès pour le planter devant cette ruine irréparable et pour lui dire : Regarde Ma maison en ruine ! " Toute référence à cette publication ayant disparu dans l'édition disponible de l'Evangile d'Isaïe il était nécessaire de rééditer ce texte.
Dans sa présentation théologico-politique, Fabrice Hadjadj rappelle que c'est pour Israël que Claudel rompit au même moment un dialogue de quarante ans avec l'arabisant Louis Massignon. Massignon croyait apercevoir une " monstrueuse profanation idolâtrique du véritable Israël que nous devrions être, nous chrétiens " dans " l'affreux nazisme de Tel Aviv ", tandis que Claudel, insensible aux charmes de la mystique ou de la politique islamiques, exprimait " le désir, sinon le devoir des chrétiens de sauver tous ces frères qui gémissent sous le joug de misère et d'abrutissement " du " Faux Prophète " et des " usuriers musulmans ".
Après ceux de Pierre Boutang, Pierre-André Taguieff, Michaël Bar-Zvi ou Richard Millet, c'est le huitième volume de la collection " Israël et la France ".