Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dix-huit kilomètres de rail, à sept mètres de hauteur. Neuf cents travées coupant la Beauce. Des centaines de graffitis sur une rampe où fut établi,...
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Livré chez vous entre le 24 septembre et le 27 septembre
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Résumé
Dix-huit kilomètres de rail, à sept mètres de hauteur. Neuf cents travées coupant la Beauce. Des centaines de graffitis sur une rampe où fut établi, en 1974, le record du monde de vitesse sur coussin d'air (quatre cent trente kilomètres-heure). Un échec industriel. Une ruine du futur. Une terrasse sur le monde, et moi à la balustrade. Trente ans en apesanteur.
C'est une ligne de béton tendue à dix mètres au-dessus de la Beauce, qui barre depuis toujours le paysage de son enfance. Elle devait servir de rampe à un véhicule révolutionnaire, un monorail propulsé à 430 kilomètres à l'heure sur coussins d'air : l'aérotrain, invention futuriste née de l'imagination de l'ingénieur Jean Bertin et conçu pour relier, à très grande vitesse, les centres urbains de la France pompidolienne. Si le projet fou de Bertin a fait long feu, cette ruine du futur, elle, est restée debout, absurde, au milieu des champs. Enfant, puis adolescent, le narrateur a fait de ce môle abandonné un domaine, passant des heures, des jours entiers à scruter le paysage comme s'il s'agissait d'un diorama, à observer la vie alentour et les allées et venues en contrebas. Jamais il n'est descendu de ce perchoir. Cette existence suspendue s'est poursuivie pendant trente ans, en parallèle à la vie réelle. Le paysage a changé, le rail aérien s'est effondré en plusieurs endroits mais le narrateur a continué d'habiter la jetée, songeant même à l'acquérir, et à en déclarer l'indépendance. Que faire de la hantise ? Comment vivre habité ? L'écriture peut-elle ressaisir un lieu, et faire d'une retraite un monument ?