Le football est une matière traversée par de nombreuses, diverses, et parfois contradictoires lignes.
Ce sport nait au XIXe siècle dans les "public schools" en Angleterre (écoles privées victoriennes de l’époque. Ex : Eton, où le prince Harry a fait sa scolarité comme toute l’élite aristocratique britannique.)
Aux XVIIIe et XIXe siècle, les élèves de ces écoles vont jouer aux jeux qu’ils voient dehors ; des jeux populaires de ballon qui se pratiquent depuis le Moyen-âge en Angleterre. Au XVIIe siècle le mouvement d'enclosures (privatisation des terres par la bourgeoisie) analysé par Marx comme l’une des étapes fondatrices du capitalisme industriel suscite de violentes révoltes. C'est en organisant des parties de football sauvage, à plusieurs centaines sur le terrain et sans véritables règles, que les paysans luttent contre l'accaparement des terres...L'élite des « public schools » va s'attacher à édicter des règles afin de standardiser ce jeu violent dans le sens d'une pédagogie de leurs propres valeurs, à même de préparer le terrain si je puis dire, de la Révolution Industrielle (esprit d'initiative, de compétition, d'obéissance au chef..) dans les corps et les esprits de leur jeunesse..
Ainsi on voit que dès sa naissance, ce sport revêt des enjeux politiques et culturels majeurs. Michael Correia, journaliste indépendant, nous en donne une histoire fort détaillée et bien analysée, où l'on croise les questions du colonialisme, du féminisme, du destin des "quartiers", le Printemps Arabe, le conflit israelo-palestinien, le FC Barcelone et les revendications indépendantistes..... Parce qu'entre émancipation et disneylandisation, le football est à l'image de l'humanité, ballotté par de contradictoires passions : ce livre est essentiel pour redonner du sens à la pratique d'un sport éminemment populaire. Car on y voit bien comment il est menacé dans sa fibre meme, par sa tendance actuelle à faire l'économie des questions d'identité collective et d'attachement à un territoire (à l'instar des franchises de Manchester City dont notre auteur déplore l'essaimage en mode McDo.). Un ouvrage fort intéressant....
Le football est une matière traversée par de nombreuses, diverses, et parfois contradictoires lignes.
Ce sport nait au XIXe siècle dans les "public schools" en Angleterre (écoles privées victoriennes de l’époque. Ex : Eton, où le prince Harry a fait sa scolarité comme toute l’élite aristocratique britannique.)
Aux XVIIIe et XIXe siècle, les élèves de ces écoles vont jouer aux jeux qu’ils voient dehors ; des jeux populaires de ballon qui se pratiquent depuis le Moyen-âge en Angleterre. Au XVIIe siècle le mouvement d'enclosures (privatisation des terres par la bourgeoisie) analysé par Marx comme l’une des étapes fondatrices du capitalisme industriel suscite de violentes révoltes. C'est en organisant des parties de football sauvage, à plusieurs centaines sur le terrain et sans véritables règles, que les paysans luttent contre l'accaparement des terres...L'élite des « public schools » va s'attacher à édicter des règles afin de standardiser ce jeu violent dans le sens d'une pédagogie de leurs propres valeurs, à même de préparer le terrain si je puis dire, de la Révolution Industrielle (esprit d'initiative, de compétition, d'obéissance au chef..) dans les corps et les esprits de leur jeunesse..
Ainsi on voit que dès sa naissance, ce sport revêt des enjeux politiques et culturels majeurs. Michael Correia, journaliste indépendant, nous en donne une histoire fort détaillée et bien analysée, où l'on croise les questions du colonialisme, du féminisme, du destin des "quartiers", le Printemps Arabe, le conflit israelo-palestinien, le FC Barcelone et les revendications indépendantistes..... Parce qu'entre émancipation et disneylandisation, le football est à l'image de l'humanité, ballotté par de contradictoires passions : ce livre est essentiel pour redonner du sens à la pratique d'un sport éminemment populaire. Car on y voit bien comment il est menacé dans sa fibre meme, par sa tendance actuelle à faire l'économie des questions d'identité collective et d'attachement à un territoire (à l'instar des franchises de Manchester City dont notre auteur déplore l'essaimage en mode McDo.). Un ouvrage fort intéressant....