Une Histoire Intellectuelle Et Politique Du Sionisme 1860-1940

Par : Georges Bensoussan

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  • Nombre de pages1080
  • PrésentationBroché
  • Poids1.275 kg
  • Dimensions16,5 cm × 24,0 cm × 4,1 cm
  • ISBN2-213-60883-0
  • EAN9782213608839
  • Date de parution20/02/2002
  • ÉditeurFayard

Résumé

Sioniste. L'adjectif claque comme une insulte. Le terme est aujourd'hui si déprécié que la réalité qu'il recouvre a fini par disparaître sous les strates de la stigmatisation, voire de la diabolisation. A la réalité d'une foi et d'une culture, le discours antisémite a répondu par des fantasmes effrayants en noyant sous la peur un objet de connaissance. A la réalité d'une idéologie et d'un mouvement national, atypique sur le fond, le rejet répond par un blâme tel qu'on aura du mal, de nos jours, à déterminer ce que furent les conditions de naissance du sionisme, son terreau nourricier comme la pluralité de ses significations. Confronté à tous les aspects de la modernité politique, en particulier aux problèmes de la nation, de la laïcité, de l'utopie sociale et de la culture, le sionisme, loin de ne parler qu'aux juifs, contribue à poser les questions capitales du XXe siècle. Qu'en est-il des rapports de la langue et de la nation, du peuple et du territoire, qu'advient-il d'une foi nationale dans le processus général de laïcisation ? Qu'en est-il des formes culturelles du politique dans les sociétés massifiées au sein desquelles le mouvement national juif a commencé à prendre forme il y a plus d'un siècle ? Ces questions ont disparu derrière la focalisation sur le conflit judéo-arabe. Paraphrasant Marc Bloch, nous aimerions dire aux protagonistes d'aujourd'hui " Sionistes, antisionistes, par pitié, dites-nous ce que fut le sionisme ! "
Sioniste. L'adjectif claque comme une insulte. Le terme est aujourd'hui si déprécié que la réalité qu'il recouvre a fini par disparaître sous les strates de la stigmatisation, voire de la diabolisation. A la réalité d'une foi et d'une culture, le discours antisémite a répondu par des fantasmes effrayants en noyant sous la peur un objet de connaissance. A la réalité d'une idéologie et d'un mouvement national, atypique sur le fond, le rejet répond par un blâme tel qu'on aura du mal, de nos jours, à déterminer ce que furent les conditions de naissance du sionisme, son terreau nourricier comme la pluralité de ses significations. Confronté à tous les aspects de la modernité politique, en particulier aux problèmes de la nation, de la laïcité, de l'utopie sociale et de la culture, le sionisme, loin de ne parler qu'aux juifs, contribue à poser les questions capitales du XXe siècle. Qu'en est-il des rapports de la langue et de la nation, du peuple et du territoire, qu'advient-il d'une foi nationale dans le processus général de laïcisation ? Qu'en est-il des formes culturelles du politique dans les sociétés massifiées au sein desquelles le mouvement national juif a commencé à prendre forme il y a plus d'un siècle ? Ces questions ont disparu derrière la focalisation sur le conflit judéo-arabe. Paraphrasant Marc Bloch, nous aimerions dire aux protagonistes d'aujourd'hui " Sionistes, antisionistes, par pitié, dites-nous ce que fut le sionisme ! "