Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans ce texte écrit en 1934, John Dewey prend acte de l'érosion de la religion comme socle d'une
morale commune et comme ciment social même si elle...
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Dans ce texte écrit en 1934, John Dewey prend acte de l'érosion de la religion comme socle d'une
morale commune et comme ciment social même si elle n'a pas complètement disparu de la scène.
Aucun autre grand récit, pas même le marxisme, n'est venu la remplacer. C'est désormais le marché qui ordonne les rapports humains et dicte sa loi. Pour Dewey, la crise économique et la menace totalitaire rendent néanmoins plus que jamais nécessaire la recherche d'une nouvelle forme de solidarité. Trop profondément démocrate pour proposer une « religion civile » ou un catéchisme, Dewey s'interroge sur la possibilité d'une foi commune sans le recours ni à une transcendance ni à un dogme, fût-il scientifique. Son pari est celui de l'intelligence collective qui trouve son modèle dans la méthode expérimentale. Rien ne garantit le succès de nos actions collectives et aucune certitude ne les accompagne (en particulier en temps de crise). Elles relèvent d'un pari et commandent que l'on y croie. Le principe de nos actions implique une foi, non pas comme posture contemplative, mais comme préparation à l'action. En dernière analyse, c'est bien une réflexion sur la démocratie comme expérience collective que mène John Dewey. Le problème de la démocratie n'est pas un déficit de valeurs, mais la faiblesse de notre croyance dans ces valeurs qui nous empêche de les interroger, de les sortir du musée des idées, de les reconstruire pour répondre aux défis que le présent nous impose. Mais en éconduisant la religion pour épouser l'illusion scientiste (ou l'idéologie consumériste), aurions-nous désappris à croire, à penser sans certitude, à prendre nos croyances collectives au sérieux, à nous risquer à imaginer l'avenir? Croyons-nous en la possibilité d'une solidarité adaptée à notre temps ? Croyons-nous encore en la démocratie ?