Une femme fuyant l'annonce

Ora, Ilan, Avram, trio amoureux qui traverse l'histoire d'Israël par leur histoire familiale. Quand Ora décide de fuir la funeste nouvelle qui la menace, elle veut conjurer le sort, parler de son fils Ofer parti en mission pour le maintenir en vie. Et c'est face à l'ineffable qu'elle va trouver le courage de poursuivre son chemin. David Grossman sait. Il a écrit en espérant protéger son propre fils. Les émotions sont retranscrites avec une force incomparable, un roman magistral !

Que voici un récit et une prose torturés... Le Prix Médicis m'avait attiré, mais je n'ai pas trouvé mon bonheur dans ce long roman. Le récit commence dans un hopital pendant la Guerre des 6 jours - et si on ne connait pas l'histoire d'Israël, on est déjà perdu. 3 enfants sont en isolement, et, à mon avis, dans le noir total, ce n'est pas très clair. Ils discutent, mais leur conversation n'est pas fluide, s'arrête brusquement, repart sur un autre sujet : difficile à suivre. Je poursuis, mais la narration est tout aussi allambiquée. Je ne parviens pas à entrer dans l'histoire ni dans la musique de l'auteur. A la page 150, après un essai de lecture en survol, j'abdique.

Ofer, jeune israélien sur le point d’être démobilisé, se rengage dans l’armée pour ne pas rater la deuxième Intifada qui vient de commencer. Terrifiée à l’idée qu’on puisse venir lui annoncer sa mort, sa mère part faire la randonnée qu’ils avaient prévu de faire tous les deux, en emmenant le père d’Ofer, à qui elle raconte ce fils qu’il n’a jamais vu. Une plongée dans la psyché israélienne de ces trente dernières années, assortie d’un triangle amoureux entre trois amis dont la vie, la psychologie, les relations ont été profondément bouleversées par les conflits israélo- palestiniens. Un peu long cependant ; j’ai lu les deux cent dernières pages en diagonale.