Dans ce livre composé d'articles publiés dans différents magazines américains et écrits quand l'auteure avait environ dix-huit ans, elle dresse un portrait d'une certaine jeunesse américaine des années soixante. Elle appuie parfois sur des points très intéressants, comme le fait que si pour un garçon, il est assez facile de trouver une équipe à laquelle appartenir, la seule équipe possible dans son école, c'était celle des pom-pom girls dont Joyce Maynard n'a jamais fait partie. Elle critique aussi l'enseignement et cette impression qu'elle a eue et que nous, français ne connaîtrons
que plus tard je pense, de servir de cobaye à de nombreuses expériences sans cesse abandonnées, comme celle de ne plus mettre de notes ou au contraire, d'utiliser un tableau d'honneur. Elle explique très bien le sentiment d'appartenance à cette génération Beatles et la révolution que fut ce groupe pour les jeunes d'alors. La manière dont elle oppose Les Beatles et les Rolling Stones me paraît extrêmement pertinente:
Avec les Beatles, j'avais l'impression de faire partie de la bande; avec les Stones, je me sentais déséspérement hors du coup [...]. J'imaginais leurs copines dans les coulisses, des vraies dures de dures en train de fumer, avec cheveux teints en rouge, des tatouages, des chaînes et des bottes.
On se reconnaît dans l'adolescente qu'elle fut, celle qui est toujours dans les dernières à être choisie quand on compose une équipe. Bref, elle touche. Mais elle a aussi, bien sûr, les défauts de sa jeunesse (et dans l'avant-propos, Joyce Maynard le reconnaît), ce manque de recul par rapport à certaines de ses grandes idées.
Retour dans les années 60
Dans ce livre composé d'articles publiés dans différents magazines américains et écrits quand l'auteure avait environ dix-huit ans, elle dresse un portrait d'une certaine jeunesse américaine des années soixante. Elle appuie parfois sur des points très intéressants, comme le fait que si pour un garçon, il est assez facile de trouver une équipe à laquelle appartenir, la seule équipe possible dans son école, c'était celle des pom-pom girls dont Joyce Maynard n'a jamais fait partie. Elle critique aussi l'enseignement et cette impression qu'elle a eue et que nous, français ne connaîtrons que plus tard je pense, de servir de cobaye à de nombreuses expériences sans cesse abandonnées, comme celle de ne plus mettre de notes ou au contraire, d'utiliser un tableau d'honneur. Elle explique très bien le sentiment d'appartenance à cette génération Beatles et la révolution que fut ce groupe pour les jeunes d'alors. La manière dont elle oppose Les Beatles et les Rolling Stones me paraît extrêmement pertinente:
Avec les Beatles, j'avais l'impression de faire partie de la bande; avec les Stones, je me sentais déséspérement hors du coup [...]. J'imaginais leurs copines dans les coulisses, des vraies dures de dures en train de fumer, avec cheveux teints en rouge, des tatouages, des chaînes et des bottes.
On se reconnaît dans l'adolescente qu'elle fut, celle qui est toujours dans les dernières à être choisie quand on compose une équipe. Bref, elle touche. Mais elle a aussi, bien sûr, les défauts de sa jeunesse (et dans l'avant-propos, Joyce Maynard le reconnaît), ce manque de recul par rapport à certaines de ses grandes idées.