Bernard Pouchèle l’écrit : « Avant de casser ma pipe, j'ai enfin décidé de parler de moi. Ce livre, c'est mes tripes ». Cher monsieur, je viens juste de faire votre connaissance, alors, s’il vous plaît, attendez le plus longtemps possible.
"C’était à ça que je pensais pendant que Pierre photographiait le billard Nicolas et ces vieux meubles pour les ranger quelque part dans son guide. Voilà encore deux vérités pour un même endroit. Ah, la différence entre l’œil qui voit et l’œil qui se souvient."
Cette phrase résume fort bien ce livre. Pierre Josse photographie les
lieux insolites et Bernard Pouchèle photographie ces mêmes lieux pour en faire revivre les souvenirs, les parfums, les mots, les noms. Un qui voit et l’autre qui se souvient, quel beau tandem. Bernard Pouchèle, dans les pages blanches est dans sa jeunesse, lui l’orphelin que ses grands-parents ont dû placer à l’orphelinat à Bailleul.
J’aime également les petites phrases sarcastiques qui remettent les choses à leur place.
Parce qu’hélas et encore, un quatre d’heure d’histoire a apporté, avec un film sur les Cht’is, la vérité de la convivialité profonde des gens du Nord, leur sens du partage, de la fête. Il fait quand même manger du maroilles à Bergues, ville d’origine du vieux Bergues, un des meilleurs fromages français.
Pour le tout-venant de nos concitoyens, pour le touriste bac sans lauréat, pour le quidam lambda, le Nord et la Flandre ne sont encore, à part la gare Lille Europe, l’avant-centre belge du Losc et le Paris-Roubaix, qu’un pays noir, sinon gris, un pays gris sinon noir, un pays de friches ouvrières, de cheminées d’usines qui sont tristes d’avoir arrêté de fumer, un pays de mines fermées alors que la plupart des gens ici ont plutôt la mine ouverte.
Que de poésie dans ce petit livre, un régal, je pourrais retranscrire des phrases et des phrases.
Bernard Pouchèle, vous m’avez envoûtée et déjà sensible aux chansons de Brel, vous me donnez vraiment l’envie d’aller faire un tour des Flandres. J’ai aimé votre ton sarcastique, votre humanité, votre amour des Flandres, des gens, des paysages. Vous nous racontez votre histoire qui rejoint la grande histoire.
Comme dans l’annuaire téléphonique, il y a les pages jaunes, reproduction des pages du guide des routards Nord Pas de Calais.
Parlons des photos de Pierre Josse, traitées en noir et blanc. Des photos qui se jouent des lignes horizontales ou verticales, la lumière, le ciel souvent présent…. Quant à celles des estaminets, le traitement du grain leur donne un air ancien qui leur va bien au teint et l’envie de goûter à cette bière, la «Trois-Monts »
Oui, je suis séduite. Ce livre est aussi bien fait de sa personne à l’intérieur qu’à l’extérieur. La qualité du papier, de l’impression. C’est un vrai guide pour les touristes de la poésie vivante, un réel hommage à sa région et aux gens qui y vivent, merci Bernard Pouchèle pour ce beau moment d’intimité avec vous.
Un voyage émouvant
Bernard Pouchèle l’écrit : « Avant de casser ma pipe, j'ai enfin décidé de parler de moi. Ce livre, c'est mes tripes ». Cher monsieur, je viens juste de faire votre connaissance, alors, s’il vous plaît, attendez le plus longtemps possible.
"C’était à ça que je pensais pendant que Pierre photographiait le billard Nicolas et ces vieux meubles pour les ranger quelque part dans son guide. Voilà encore deux vérités pour un même endroit. Ah, la différence entre l’œil qui voit et l’œil qui se souvient."
Cette phrase résume fort bien ce livre. Pierre Josse photographie les lieux insolites et Bernard Pouchèle photographie ces mêmes lieux pour en faire revivre les souvenirs, les parfums, les mots, les noms. Un qui voit et l’autre qui se souvient, quel beau tandem. Bernard Pouchèle, dans les pages blanches est dans sa jeunesse, lui l’orphelin que ses grands-parents ont dû placer à l’orphelinat à Bailleul.
J’aime également les petites phrases sarcastiques qui remettent les choses à leur place.
Parce qu’hélas et encore, un quatre d’heure d’histoire a apporté, avec un film sur les Cht’is, la vérité de la convivialité profonde des gens du Nord, leur sens du partage, de la fête. Il fait quand même manger du maroilles à Bergues, ville d’origine du vieux Bergues, un des meilleurs fromages français.
Pour le tout-venant de nos concitoyens, pour le touriste bac sans lauréat, pour le quidam lambda, le Nord et la Flandre ne sont encore, à part la gare Lille Europe, l’avant-centre belge du Losc et le Paris-Roubaix, qu’un pays noir, sinon gris, un pays gris sinon noir, un pays de friches ouvrières, de cheminées d’usines qui sont tristes d’avoir arrêté de fumer, un pays de mines fermées alors que la plupart des gens ici ont plutôt la mine ouverte.
Que de poésie dans ce petit livre, un régal, je pourrais retranscrire des phrases et des phrases.
Bernard Pouchèle, vous m’avez envoûtée et déjà sensible aux chansons de Brel, vous me donnez vraiment l’envie d’aller faire un tour des Flandres. J’ai aimé votre ton sarcastique, votre humanité, votre amour des Flandres, des gens, des paysages. Vous nous racontez votre histoire qui rejoint la grande histoire.
Comme dans l’annuaire téléphonique, il y a les pages jaunes, reproduction des pages du guide des routards Nord Pas de Calais.
Parlons des photos de Pierre Josse, traitées en noir et blanc. Des photos qui se jouent des lignes horizontales ou verticales, la lumière, le ciel souvent présent…. Quant à celles des estaminets, le traitement du grain leur donne un air ancien qui leur va bien au teint et l’envie de goûter à cette bière, la «Trois-Monts »
Oui, je suis séduite. Ce livre est aussi bien fait de sa personne à l’intérieur qu’à l’extérieur. La qualité du papier, de l’impression. C’est un vrai guide pour les touristes de la poésie vivante, un réel hommage à sa région et aux gens qui y vivent, merci Bernard Pouchèle pour ce beau moment d’intimité avec vous.