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Dans les dédales d'un hôpital, un homme prélève des spécimens osseux sur les cadavres. Enfant, il observait déjà son beau-père qui, après les tremblements de terre, rôdait dans les décombres. La nuit, il sculptait en secret d'inquiétantes miniatures... Un jeune homme en partance pour l'université s'assied sur un banc. Dès lors il ne vivra plus jamais ce à quoi il était destiné. Un autre le rejoint bientôt et peu à peu l'entraîne vers l'univers du renoncement, celui de l'abandon.
Ensemble, ils vont quitter Tokyo, suivre une route lointaine, atteindre la montagne et s'élancer enfin du haut de la falaise dans le grand bleu de la mer. A travers ces récits, Akira Yoshimura nous entraîne aux confins du monde. Mais la poésie de son écriture est d'une telle beauté que seule s'impose dans nos mémoires l'envoûtante singularité de son imaginaire.
Une plume japonaise qui confine au sublime
Comme dans "la Jeune fille suppliciée sur l'étagère", son précédent recueil, Akira Yoshimura explore à nouveau, à travers deux nouvelles, le rapport à la mort dans le monde japonais...
Toujours dans une prose pure et ciselée, faisant éclater comme des touches d'aquarelle paysages et quotidiens japonais, le lecteur est emporté dans les quêtes de sens et d'infini des personnages :vieillard obsédé par les os, adolescents en mal d'être, frottant leur lassitude à l'idée d'un grand « voyage ».
Une très grande réussite.