Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Quand la domestique se fut retirée, nous tirâmes près du feu les chaises à bras dans lesquelles nous étions assis. Elena portait un corsage boutonné...
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" Quand la domestique se fut retirée, nous tirâmes près du feu les chaises à bras dans lesquelles nous étions assis. Elena portait un corsage boutonné jusqu'au col avec des boutons de nacre sculptée. Ses doigts très courts, très mobiles, sans bagues, n'était une vieille chevalière à sceau, venaient jouer soudain avec les boutons. Elle me dévisagea longuement en silence. Les mèches noires tombaient tour à tour du haut de sa tête tandis que, les bras en l'air, elle ôtait le peigne et réaménageait ses cheveux en chignon. Elle avait un grand visage brun, long, d'un éclat magnifique.
Soudain, plantant brusquement dans ses cheveux le peigne d'écaille qui était censé les retenir, elle déclara :
" Nous ne nous sommes jamais aimés. "