Coup de coeur
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  • Nombre de pages261
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.346 kg
  • Dimensions15,0 cm × 23,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-7024-3401-7
  • EAN9782702434017
  • Date de parution26/08/2009
  • ÉditeurEditions du Masque
  • TraducteurIsabelle Reinharez

Résumé

Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, début des années cinquante. Une terre jadis arrachée aux Indiens Cherokee, en passe d'être à jamais enlevée à ses habitants : la compagnie d'électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée afin de construire une retenue d'eau, immense lac qui va recouvrir fermes et champs. Pour l'heure, la sécheresse règne, maïs et tabac grillent sur pied. Le shérif Alexander est le seul gars du coin à avoir fréquenté l'université, mais à quoi bon, quand il s'agit de retrouver un corps volatilisé ? Car Holland Winchester est mort, sa mère en est sûre, qui ne l'a pas vu revenir à midi, mais a entendu le coup de feu chez le voisin. L'évidence et la conviction n'y font rien : pas de cadavre, pas de meurtre. Sur fond de pays voué à la disparition, ce drame de la jalousie et de la vengeance, noir et intense, prend la forme d'un récit à cinq voix : le shérif, le voisin, sa femme, leur fils et l'adjoint.
Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, début des années cinquante. Une terre jadis arrachée aux Indiens Cherokee, en passe d'être à jamais enlevée à ses habitants : la compagnie d'électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée afin de construire une retenue d'eau, immense lac qui va recouvrir fermes et champs. Pour l'heure, la sécheresse règne, maïs et tabac grillent sur pied. Le shérif Alexander est le seul gars du coin à avoir fréquenté l'université, mais à quoi bon, quand il s'agit de retrouver un corps volatilisé ? Car Holland Winchester est mort, sa mère en est sûre, qui ne l'a pas vu revenir à midi, mais a entendu le coup de feu chez le voisin. L'évidence et la conviction n'y font rien : pas de cadavre, pas de meurtre. Sur fond de pays voué à la disparition, ce drame de la jalousie et de la vengeance, noir et intense, prend la forme d'un récit à cinq voix : le shérif, le voisin, sa femme, leur fils et l'adjoint.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

3 Coups de cœur
de nos libraires
fabien b. - 1Decitre Grenoble
4/5
Un pied au paradis
Dès les premières pages du premier roman de Ron Rash, on y trouve tout le talent d’un des grands écrivains américains de notre époque. Un véritable pouvoir d’évocation, une vision sombre et complexe du monde mais non dénuée de lumière et de belles occasion. Les Appalaches, Caroline du Sud, années 50. Une ruralité terreuse, un roman noir. Un meurtre, un assassin, une femme, le shérif du comté, une sorcière, une compagnie d’électricité qui condamne la vallée pour y créer un lac artificiel. Ron Rash nous projette dans ces lieux d’une nature aussi hostile que belle, nous donne à entendre la voix de ceux qui sont mêlés à l’affaire Holland Winchester, chacun avec ses peurs, ses désirs, ses misères et ses désenchantements. A partir de ce meurtre, c’est tout un pays, c’est toute une humanité, qui se déroulent sous nos yeux. Trahison, mensonge, jalousie, vies cabossées, corps abîmés, sont les mots maîtres de ce roman d’une dignité chancelante. Un pied au paradis est une évocation rugueuse d’un monde qui change, les guerres ont mutilé les hommes, les cultures paysannes souffrent de la sécheresse, ces hommes et ces femmes qui travaillent la terre peinent tout juste à vivre, on mange la vie par la racine. C’est avec pudeur et justesse que Ron Rash peint ses personnages qui sont autant de miroirs de nos propres démons. Un exorcisme ? Pourquoi pas...
Dès les premières pages du premier roman de Ron Rash, on y trouve tout le talent d’un des grands écrivains américains de notre époque. Un véritable pouvoir d’évocation, une vision sombre et complexe du monde mais non dénuée de lumière et de belles occasion. Les Appalaches, Caroline du Sud, années 50. Une ruralité terreuse, un roman noir. Un meurtre, un assassin, une femme, le shérif du comté, une sorcière, une compagnie d’électricité qui condamne la vallée pour y créer un lac artificiel. Ron Rash nous projette dans ces lieux d’une nature aussi hostile que belle, nous donne à entendre la voix de ceux qui sont mêlés à l’affaire Holland Winchester, chacun avec ses peurs, ses désirs, ses misères et ses désenchantements. A partir de ce meurtre, c’est tout un pays, c’est toute une humanité, qui se déroulent sous nos yeux. Trahison, mensonge, jalousie, vies cabossées, corps abîmés, sont les mots maîtres de ce roman d’une dignité chancelante. Un pied au paradis est une évocation rugueuse d’un monde qui change, les guerres ont mutilé les hommes, les cultures paysannes souffrent de la sécheresse, ces hommes et ces femmes qui travaillent la terre peinent tout juste à vivre, on mange la vie par la racine. C’est avec pudeur et justesse que Ron Rash peint ses personnages qui sont autant de miroirs de nos propres démons. Un exorcisme ? Pourquoi pas...
Arnaud - 2Decitre Annecy
5/5
Coup de maître !
Un drame, cinq acteurs, cinq tons différents mais tout aussi puissants. Avec la terre âpre et oubliée des Appalaches pour décor. Avec le mutisme des hommes pour seule parole, avec la volonté chevillée au corps d'une femme pour tout espoir et avec la résignation de chacun pour tout horizon. Ron Rash signe un roman entêtant et sublime. On pourrait se croire embarqués pour un sombre polar et nous voilà emportés au cœur de l'Amérique profonde, fruste, au sein d'un huis clos à cinq voix qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle. Magistral !
Un drame, cinq acteurs, cinq tons différents mais tout aussi puissants. Avec la terre âpre et oubliée des Appalaches pour décor. Avec le mutisme des hommes pour seule parole, avec la volonté chevillée au corps d'une femme pour tout espoir et avec la résignation de chacun pour tout horizon. Ron Rash signe un roman entêtant et sublime. On pourrait se croire embarqués pour un sombre polar et nous voilà emportés au cœur de l'Amérique profonde, fruste, au sein d'un huis clos à cinq voix qui mettent peu à peu en place les pièces du puzzle. Magistral !
Ce roman prend forme dans la sécheresse qui menace les récoltes et les descendances. C'est aussi le drame d'une ancienne terre cherokee dont les fils fuient l'héritage rural, bientôt inondée dans la construction d'un barrage. Cinq narrateurs successifs nous racontent, autour de la disparition d'un homme, la lutte des êtres contre le sort qui s'acharne. Les espoirs, les peurs ou le besoin de vengeance sont autant de voix qui déclinent toute la détresse et la résignation des personnages.
Ce roman prend forme dans la sécheresse qui menace les récoltes et les descendances. C'est aussi le drame d'une ancienne terre cherokee dont les fils fuient l'héritage rural, bientôt inondée dans la construction d'un barrage. Cinq narrateurs successifs nous racontent, autour de la disparition d'un homme, la lutte des êtres contre le sort qui s'acharne. Les espoirs, les peurs ou le besoin de vengeance sont autant de voix qui déclinent toute la détresse et la résignation des personnages.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.2/5
sur 12 notes dont 4 avis lecteurs
D'un pied au paradis à six pieds sous terre, il n'y a qu'un pas
Un pied au paradis, malgré sa classification, n’est pas un roman "policier" à proprement parler. Il ne mérite cette dénomination que parce qu’il y a un meurtre, et disparition du corps. Mais ne vous attendez pas à des courses-poursuite, à une menace qui plane sur les personnages tout le livre durant, ni à des tueurs psychopathes ou des crimes en série. Non, Un pied au paradis est avant tout un roman, un roman d’ambiance, dans lequel se déroule un crime, mais un crime de circonstance. Il n’y a pas de bons et de méchants, juste des hommes et des femmes (presque) comme vous et moi qui tentent de vivre leur vie au mieux, compte tenu des circonstances, justement. Les circonstances, c’est une Amérique qui a cessé d’exister, disparue elle aussi, sous les eaux des méchants entrepreneurs de la modernité. Ron Rash a particulièrement bien saisi et rendu cette atmosphère de fin d’une époque, où les enfants ne prennent pas la suite de leurs parents, où les parents en veulent à leurs enfants, et où tout le monde rumine sa colère et son amertume. C’est donc dans cette atmosphère que disparaît, disparu dans la vallée de la disparue. Les soupçons du shérif, premier narrateur de l’histoire, ne tardent pas à se porter sur son voisin, , mais malgré les fouilles ininterrompues on ne trouve pas de cadavre, hormis celui du cheval de . Toute l’ombre de cette mort plane donc sur les personnages restants de cette sorte de pièce en huis-clos : le commissaire, le mari, la femme, le fils, qui se passent le fil narratif comme un micro mis entre les mains des témoins d’une même affaire. En effet, l’intérêt principal d’Un pied au paradis réside dans la polyphonie narrative. Les cinq récits qui se suivent auraient pu être des nouvelles indépendantes, surtout les trois premiers. Lues à la suite les une des autres, elles s’éclairent, se reflètent et se répondent. Ron Rash a su retranscrire avec talent divers modes de pensées, qui possèdent chacun des caractéristiques propres à leur propriétaire, ou du moins leur émetteur. On peut alors considérer certains événements perçus par différents points de vue, et en saisir tous les tenants et les aboutissants. On regrette juste que le disparu n’ait pas lui aussi son mot à dire, ainsi que la vieille femme considérée comme une sorcière, eux qui gardent leurs secrets enfouis, pour les personnages comme pour nous autres lecteurs. Un roman assez émouvant, qui donne envie de partir dans la nature, planter des choux et vivre sans électricité. Mais si possible en se retrouvant un pied au paradis plutôt que six pieds sous terre…
Un pied au paradis, malgré sa classification, n’est pas un roman "policier" à proprement parler. Il ne mérite cette dénomination que parce qu’il y a un meurtre, et disparition du corps. Mais ne vous attendez pas à des courses-poursuite, à une menace qui plane sur les personnages tout le livre durant, ni à des tueurs psychopathes ou des crimes en série. Non, Un pied au paradis est avant tout un roman, un roman d’ambiance, dans lequel se déroule un crime, mais un crime de circonstance. Il n’y a pas de bons et de méchants, juste des hommes et des femmes (presque) comme vous et moi qui tentent de vivre leur vie au mieux, compte tenu des circonstances, justement. Les circonstances, c’est une Amérique qui a cessé d’exister, disparue elle aussi, sous les eaux des méchants entrepreneurs de la modernité. Ron Rash a particulièrement bien saisi et rendu cette atmosphère de fin d’une époque, où les enfants ne prennent pas la suite de leurs parents, où les parents en veulent à leurs enfants, et où tout le monde rumine sa colère et son amertume. C’est donc dans cette atmosphère que disparaît, disparu dans la vallée de la disparue. Les soupçons du shérif, premier narrateur de l’histoire, ne tardent pas à se porter sur son voisin, , mais malgré les fouilles ininterrompues on ne trouve pas de cadavre, hormis celui du cheval de . Toute l’ombre de cette mort plane donc sur les personnages restants de cette sorte de pièce en huis-clos : le commissaire, le mari, la femme, le fils, qui se passent le fil narratif comme un micro mis entre les mains des témoins d’une même affaire. En effet, l’intérêt principal d’Un pied au paradis réside dans la polyphonie narrative. Les cinq récits qui se suivent auraient pu être des nouvelles indépendantes, surtout les trois premiers. Lues à la suite les une des autres, elles s’éclairent, se reflètent et se répondent. Ron Rash a su retranscrire avec talent divers modes de pensées, qui possèdent chacun des caractéristiques propres à leur propriétaire, ou du moins leur émetteur. On peut alors considérer certains événements perçus par différents points de vue, et en saisir tous les tenants et les aboutissants. On regrette juste que le disparu n’ait pas lui aussi son mot à dire, ainsi que la vieille femme considérée comme une sorcière, eux qui gardent leurs secrets enfouis, pour les personnages comme pour nous autres lecteurs. Un roman assez émouvant, qui donne envie de partir dans la nature, planter des choux et vivre sans électricité. Mais si possible en se retrouvant un pied au paradis plutôt que six pieds sous terre…
Le roman de la terre disparue
Roman magnifique, Un pied au paradis fonctionne à cinq voix, toutes concentrées sur un événement, la disparition d'un jeune homme revenu de la guerre, et ses conséquences. L'action se déroule dans une vallée condamnée, et Ron Rash dépeint formidablement bien la simplicité et la dureté de ces êtres forts et dignes.
Roman magnifique, Un pied au paradis fonctionne à cinq voix, toutes concentrées sur un événement, la disparition d'un jeune homme revenu de la guerre, et ses conséquences. L'action se déroule dans une vallée condamnée, et Ron Rash dépeint formidablement bien la simplicité et la dureté de ces êtres forts et dignes.
  • Triste
  • Emouvant
  • Eblouissant
Roman d’un monde perdu
Roman d’un monde perdu, comme l’a écrit l’auteur dans sa dédicace, c’est tout à fait cela ! Edité par Le Masque et acheté aux Quais du Polar, et pourtant, il ne s’agit pas d’un polar, mais d’un roman noir de la plus belle espèce, un roman sombre et émouvant, dans les paysages du sud des Etats-Unis, liant des personnages torturés par des mésententes familiales ou conjugales. Les évènements, racontés successivement par le shérif du comté, la femme, le mari, le fils et l’adjoint, sont assez simples. Un homme disparaît, et sa mère le croit mort. Le shérif questionne, s’intéresse aux faits et gestes d’un voisin qui aurait pu en vouloir au disparu. Des investigations sont menées dans le lit de la rivière, une vieille femme considérée comme une sorcière est peut-être au courant de quelque chose… Mais personne n’est très bavard dans le comté d’Oconee, d’autant que ses habitants vivent les derniers moments dans leur vallée avant qu’elle ne soit noyée sous les eaux d’une retenue hydro-électrique. Dans ce paysage qui tient une place prépondérante dans le roman, les sentiments se révèlent intenses entre des « petites gens » du sud rural. Je me suis vraiment laissée emporter par ces récits qui se suivent en se complétant et je n’ai pas regretté cette découverte marquante avec un nouvel auteur.
Roman d’un monde perdu, comme l’a écrit l’auteur dans sa dédicace, c’est tout à fait cela ! Edité par Le Masque et acheté aux Quais du Polar, et pourtant, il ne s’agit pas d’un polar, mais d’un roman noir de la plus belle espèce, un roman sombre et émouvant, dans les paysages du sud des Etats-Unis, liant des personnages torturés par des mésententes familiales ou conjugales. Les évènements, racontés successivement par le shérif du comté, la femme, le mari, le fils et l’adjoint, sont assez simples. Un homme disparaît, et sa mère le croit mort. Le shérif questionne, s’intéresse aux faits et gestes d’un voisin qui aurait pu en vouloir au disparu. Des investigations sont menées dans le lit de la rivière, une vieille femme considérée comme une sorcière est peut-être au courant de quelque chose… Mais personne n’est très bavard dans le comté d’Oconee, d’autant que ses habitants vivent les derniers moments dans leur vallée avant qu’elle ne soit noyée sous les eaux d’une retenue hydro-électrique. Dans ce paysage qui tient une place prépondérante dans le roman, les sentiments se révèlent intenses entre des « petites gens » du sud rural. Je me suis vraiment laissée emporter par ces récits qui se suivent en se complétant et je n’ai pas regretté cette découverte marquante avec un nouvel auteur.
Une tombe pour deux
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