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C'est quelqu'un de bien. Il est là, sur le terrain. Tous les jours. Il applique les consignes, il suit les programmes, il exécute. Souvent, on loue son dévouement. Et puis un jour sonne l'heure des comptes : vous avez contribué à instaurer un système injuste, inégalitaire, et absurde, qui n'a fait qu'engendrer l'ignorance, la violence, et le ressentiment. A présent, il faut répondre. Nous professeurs, nous savons que l'histoire n'a commencé ni à Racca ni à Mossoul ; elle commence chez nous, avec des familles et des enfants qui ne sont pas très riches, et auxquels nous n'avons rien transmis.
Ni une langue, ni une histoire, ni des textes, ni des mots. Nous savons que nous avons construit une école qui perpétue les inégalités et même les amplifie, qui fait sortir de son sein des élèves chez lesquels nous n'avons rien fait retentir sinon la colère sourde et diffuse d'avoir été victimes d'un système qui sous couvert d'égalité des chances et de formation à la citoyenneté ne fait qu'amplifier les inégalités, et vise à n'apprendre strictement rien de clair et de précis à un élève.
Un essai vivifiant sur l'état de cette grosse machine qu'est l'éducation nationale
Ce petit ouvrage nous propose un état des lieux de l'éducation nationale ou de l'enseignement à la française. Son auteur, un professeur de grec dresse un portrait peu reluisant de cette grosse machine imparfaite. En effet, il y dénonce le corporatisme, les méthodes de recrutement, l'abandon, l'inertie ...
Certes, ça fait mal de lire ça, ça effraie même parfois. Mais quel bonheur d'entendre une voix différente, un souffle nouveau, réformateur et encourageant. Cet Augustin ne baisse pas les bras, lutte pour que ces élèves de ZEP est un enseignement riche et pluri culturel, il dénonce l'enseignement par le divertissement : Non ! Ses élèves aussi ont droit aux cours magistraux comme ceux d'Henri IV.
Il faut lire ce livre, c'est une nécessité pour comprendre les raisons du naufrage de notre jeunesse à l'école.