Parler du livre de Michèle Lesbre, c’est avant tout parler de l’atmosphère qui y règne.
Elle attend l’italien à la sortie du train. Pourquoi ? Une lubie, un besoin de toucher de près quelqu’un qui la rapprocherait de Ferrare ? Ce n’est même plus important.
Il lui reste donc à meubler cette journée de vacances, de vacance. Une journée entre parenthèses où La neige recouvre le parc. Sur l’écran blanc, elle imprime des souvenirs de neige en Aubrac lorsqu’elle était enfant. Puis arrive celui d’Antoine son amour d’adolescente, lui qui voulait changer le monde et qui
a disparu du jour au lendemain. Le cheminement de la pensée l’amène sur les rives du Pô, à Ferrare, ville de sa reconstruction et donc à l’italien. Toute cette journée hors du temps sera propice à des retours dans le passé, mêlés de rêves et du présent.
Il n’y aucune nostalgie dans ce livre. L’atmosphère y est ouatée, douce comme le paysage qui l’entoure.
Ce récit n’a rien de nostalgique, l’atmosphère ressemble à celle que Modiano récréé dans ses livres.
Un livre très court, entre parenthèse, qui se lit avec grand plaisir où les parenthèses littéraires, et cinématographiques italiennes accompagnent sa promenade.
Beaucoup de douceur et de poésie
Une voix entendue dans un café et les souvenirs affluent ! Entre rêve et nostalgie, on se plait à suivre notre héroïne dans ses ballades dans un Jardin des Plantes enneigé et quasi-désert , à écouter ses "dialogues" avec un corbeau malicieux et à plonger dans ses souvenirs amoureux du printemps 1968.