" Qu’est-ce qu’il penserait, Hugo, de ces élèves ratés d’aujourd’hui qu’on n’envoie pas travailler dans les mines, non, mais qu’on laisse sur le bord de la route, qu’on abandonne en cours de scolarité, sans aucun diplôme, livrés à quel avenir ?"
Marie Sizun, avec un récit à la troisième personne, raconte une journée d’école buissonnière d’une jeune collégienne.
Sabine vit avec sa mère, femme de ménage dont elle a un peu honte à cause de son métier, de son langage et de son apparence. Son père violent a quitté le foyer pour une autre femme. Depuis, Sabine est rêveuse. Ses drôles d’idées l’emmènent parfois "si loin à partir d’un objet, d’une lumière, d’un nuage, d’un mot". Son peu d’attention en classe en fait une mauvaise élève. Dans ce monde fermé, elle a peu d’amis. Et cette bornée ou désabusée Madame Lemagre, professeur de français l’humilie, la pousse à bout et convoque sa mère pour lui signifier son impertinence.
Cette rencontre n’est pas possible et Sabine préfère fuir, ne plus aller à l’école. Elle part "par la forêt" comme dans son poème d’école, retourne voir Notre Dame parce qu’elle avait aimé cette visite avec la professeur de dessin, seule matière qu’elle adore. Elle a aussi de revoir son père et elle va surtout rencontrer un jeune couple de professeurs anglais, une rencontre providentielle qui telles des fées sur le berceau d’un enfant vont lui donner l’art de la poésie et de la peinture.
"Est-ce que c’était ça la poésie ? Ce trouble pour un mot."
C’est le genre histoire simple qui met en évidence toutefois les failles de l’enseignement, les difficultés de certains milieux familiaux, un réflexion sur la culture.
Il est un peu simple de condamner des professeurs exténués devant des classes surchargées et difficiles et de montrer qu’il est si facile d’intéresser un seul enfant le temps d’un instant.
Derrière cette simplicité, il y a pourtant une évidence, chaque enfant doit être compris avec son milieu d’environnement et a forcément un centre d’intérêt à découvrir.
Voici donc un roman court, léger qui peut donner un peu d’optimisme aux professeurs pour cette rentrée, même si la jeune Sabine n’a rien d’un cas désespéré. Elle est simplement dans une situation familiale un peu délicate, le système scolaire pourrait la "détruire" faute d’attention alors qu’elle a de très beaux sentiments (respect, amour sincère pour sa mère, goût manifeste pour l’art)
A méditer
" Qu’est-ce qu’il penserait, Hugo, de ces élèves ratés d’aujourd’hui qu’on n’envoie pas travailler dans les mines, non, mais qu’on laisse sur le bord de la route, qu’on abandonne en cours de scolarité, sans aucun diplôme, livrés à quel avenir ?"
Marie Sizun, avec un récit à la troisième personne, raconte une journée d’école buissonnière d’une jeune collégienne.
Sabine vit avec sa mère, femme de ménage dont elle a un peu honte à cause de son métier, de son langage et de son apparence. Son père violent a quitté le foyer pour une autre femme. Depuis, Sabine est rêveuse. Ses drôles d’idées l’emmènent parfois "si loin à partir d’un objet, d’une lumière, d’un nuage, d’un mot". Son peu d’attention en classe en fait une mauvaise élève. Dans ce monde fermé, elle a peu d’amis. Et cette bornée ou désabusée Madame Lemagre, professeur de français l’humilie, la pousse à bout et convoque sa mère pour lui signifier son impertinence.
Cette rencontre n’est pas possible et Sabine préfère fuir, ne plus aller à l’école. Elle part "par la forêt" comme dans son poème d’école, retourne voir Notre Dame parce qu’elle avait aimé cette visite avec la professeur de dessin, seule matière qu’elle adore. Elle a aussi de revoir son père et elle va surtout rencontrer un jeune couple de professeurs anglais, une rencontre providentielle qui telles des fées sur le berceau d’un enfant vont lui donner l’art de la poésie et de la peinture.
"Est-ce que c’était ça la poésie ? Ce trouble pour un mot."
C’est le genre histoire simple qui met en évidence toutefois les failles de l’enseignement, les difficultés de certains milieux familiaux, un réflexion sur la culture.
Il est un peu simple de condamner des professeurs exténués devant des classes surchargées et difficiles et de montrer qu’il est si facile d’intéresser un seul enfant le temps d’un instant.
Derrière cette simplicité, il y a pourtant une évidence, chaque enfant doit être compris avec son milieu d’environnement et a forcément un centre d’intérêt à découvrir.
Voici donc un roman court, léger qui peut donner un peu d’optimisme aux professeurs pour cette rentrée, même si la jeune Sabine n’a rien d’un cas désespéré. Elle est simplement dans une situation familiale un peu délicate, le système scolaire pourrait la "détruire" faute d’attention alors qu’elle a de très beaux sentiments (respect, amour sincère pour sa mère, goût manifeste pour l’art)
A méditer