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Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade. On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d'une remontée mais à quel prix ; l'attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l'amertume derrière la joie.
Sont présents les trois lieux qui guident la vie de l'auteur : Troyes, Paris, les Landes. Dans la lignée de Et rester vivant, il y a chez le personnage-auteur-narrateur la même rage pure, la même sauvagerie - pour rester toujours debout sous des allures presque dilettantes.
Très belle lecture
"Un hiver à Paris" est le dernier roman de Jean-Philippe Blondel. Structuré en courts chapitres et 268 pages, ce roman se lit très vite et quasiment d'une seule traite. On est vite happé par l'écriture de Blondel au point de ne pas lacher le livre avant d'en avoir refermé la dernière page.
Et pourtant, rien n'est exceptionnel dans cette histoire. C'est celle d'un jeune homme provincial arrivant en classe préparatoire dans une grande école de l'élite parisienne. Perdu, seul, mélancolique...face à la dure loi de la compétition que constituent les grandes écoles.
Jusqu'à l'événement... durant l'hiver. D'où le titre du roman.
Et puis, il devient l'attraction, le copain de tout le monde, celui avec qui on veut être, sortir, coucher... Jusqu'à perdre complètement le fil des études, ne plus travailler d'arrache pied mais profiter de ces moments...
Comme toujours avec Jean Philippe Blondel, le style est simple, fluide, mélancolique. Pas de mots savants mais pas de vulgarité pour autant. Ca se lit très facilement mais pas forcément sans sentiment...
A l'instar de 06h41 que j'avais trouvé un peu plat, j'ai retrouvé par moment cette sensation de remplir du papier sans trop savoir pourquoi et où cette histoire allait me mener.
A l'arrivée, j'ai aimé et ai été touché par cette histoire qui fait un homme. La vie, la mort... cela a aidé le narrateur Victor à se construire et cela m'a permis de passer un très agréable moment de lecture.
Je conseille ce roman.
4/5