"Un goût à la voir nonpareil". Manger les images, essais d'iconophagie

Par : Olivier Leplatre
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  • Nombre de pages308
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.402 kg
  • Dimensions14,5 cm × 21,0 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-84174-888-4
  • EAN9782841748884
  • Date de parution09/06/2018
  • CollectionDétours littéraires
  • ÉditeurKimé

Résumé

Des images sont-elles capables de nous mettre l'eau à la bouche ? Est-il concevable que nous ayons faim d'images jusqu'à désirer les manger effectivement ? Une anecdote ancienne, racontée par Pline, rappelle que le célèbre peintre Zeuxis avait si bien réussi à représenter une corbeille de fruits que des oiseaux, abusés, étaient venus la picorer. Attenter aux images, n'est-ce pas leur refuser leur existence même, nécessairement intouchable ? Mais que faire alors des Vanités de l'Age classique qui nous invitent à leur table, des performances de l'Eat Art pour lesquelles toute forme d'image ne fait sens qu'en vue de la dégustation ? Comment appréhender, sous l'angle iconique, la communion de l'hostie, les lactations de la Vierge ? Roland Barthes s'émerveille des oeuvres de Bernard Réquichot qui pratique la peinture en cuisinier ; Diderot regarde avec tous ses sens, goût compris, la raie de Chardin ; Dalí rêve que la "beauté sera comestible ou ne sera pas"...
L'histoire des images et de leur approche montre, par d'innombrables exemples, qu'elles cherchent à éveiller notre appétit (ou provoquer notre dégoût) et qu'elles réclament parfois l'ingestion. Avérée ou fantasmée, l'iconophagie trouble les limites de l'intégrité des images ; elle invite à prendre la mesure de leur matérialité et des "échelles de leur consistance" (R Barthes), à évaluer avec quelle force de présence cette matérialité arraisonne notre sensibilité et nous touche au point que nous ayons envie, à notre tour, de les toucher.
Des images sont-elles capables de nous mettre l'eau à la bouche ? Est-il concevable que nous ayons faim d'images jusqu'à désirer les manger effectivement ? Une anecdote ancienne, racontée par Pline, rappelle que le célèbre peintre Zeuxis avait si bien réussi à représenter une corbeille de fruits que des oiseaux, abusés, étaient venus la picorer. Attenter aux images, n'est-ce pas leur refuser leur existence même, nécessairement intouchable ? Mais que faire alors des Vanités de l'Age classique qui nous invitent à leur table, des performances de l'Eat Art pour lesquelles toute forme d'image ne fait sens qu'en vue de la dégustation ? Comment appréhender, sous l'angle iconique, la communion de l'hostie, les lactations de la Vierge ? Roland Barthes s'émerveille des oeuvres de Bernard Réquichot qui pratique la peinture en cuisinier ; Diderot regarde avec tous ses sens, goût compris, la raie de Chardin ; Dalí rêve que la "beauté sera comestible ou ne sera pas"...
L'histoire des images et de leur approche montre, par d'innombrables exemples, qu'elles cherchent à éveiller notre appétit (ou provoquer notre dégoût) et qu'elles réclament parfois l'ingestion. Avérée ou fantasmée, l'iconophagie trouble les limites de l'intégrité des images ; elle invite à prendre la mesure de leur matérialité et des "échelles de leur consistance" (R Barthes), à évaluer avec quelle force de présence cette matérialité arraisonne notre sensibilité et nous touche au point que nous ayons envie, à notre tour, de les toucher.
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