Quand ça ne va pas, je prends un livre de Doris Lessing. J’aime retrouver sa plume.
Le titre du livre et le thème pourraient faire penser à un roman de B.C.. C’est sans compter sur la plume et les mots de Doris Lessing.
J’y retrouve certaines thématiques de l’auteur : l’idéalisation (et non l’idéalisme) confrontée à la réalité, la confrontation de milieux sociaux différents, la démission masculine.
James, issu d’un milieu modeste, taiseux, est pris en charge par Donald qui lui sert de pygmalion. Grâce à lui, il s’ouvre à la politique et à littérature et Kipling
ne le lâchera plus.
Arrive la mobilisation et le voici parti en Inde sur un bateau de croisière réarmé pour une traversée qui n’aura rien d’idyllique. Doris Lessing ne nous épargne aucun détail sanitaire pour nous faire ressentir l’état mental et physique de ces hommes à leur arrivée au Cap où ils font escales. Accueillis par les « bonnes familles » qui les reçoivent chez eux pour les remettre sur pied, James Reid tombe foudroyé d’amour pour une jeune anglaise mariée. Une brève idylle nait entre eux puis c’est le départ pour L’inde où il mourra d’ennui coincé derrière un bureau au lieu de guerroyer tel un chevalier des temps modernes.
Là aussi, la plume de Doris Lessing dépeint avec une grande habilité l’ennui, la chaleur, les anglaises couperosées, les colons tous puissants.
L’ennui étant source de tous les vices, James s’enferme dans une douce rêverie et écrit des lettres à sa dulcinée, lettres restées sans réponse directe.
Et cet « enfant de l’amour » qu’en est-il ? Et bien oui, il existe. Une semaine d’un tête-à-tête amoureux et torride a laissé un fruit : un petit garçon que James idéalise.
Tout ceci fera que le jeune homme ne vivra jamais sa vraie vie. Bien sûr, il se mariera, mais restera toujours prisonnier des filets qu’il s’est tressé dans la mémoire et le cœur. Il sera incapable de rebondir. Toujours à attendre à rêver sa vie plutôt que de la vivre ; il en résulte une vie d’ennui et de frustration.
Oui, j’ai aimé ce livre de Doris Lessing qui fouille l’âme humaine dans ses lâchetés et ses compromis.
Amour, guerre...
Quand ça ne va pas, je prends un livre de Doris Lessing. J’aime retrouver sa plume.
Le titre du livre et le thème pourraient faire penser à un roman de B.C.. C’est sans compter sur la plume et les mots de Doris Lessing.
J’y retrouve certaines thématiques de l’auteur : l’idéalisation (et non l’idéalisme) confrontée à la réalité, la confrontation de milieux sociaux différents, la démission masculine.
James, issu d’un milieu modeste, taiseux, est pris en charge par Donald qui lui sert de pygmalion. Grâce à lui, il s’ouvre à la politique et à littérature et Kipling ne le lâchera plus.
Arrive la mobilisation et le voici parti en Inde sur un bateau de croisière réarmé pour une traversée qui n’aura rien d’idyllique. Doris Lessing ne nous épargne aucun détail sanitaire pour nous faire ressentir l’état mental et physique de ces hommes à leur arrivée au Cap où ils font escales. Accueillis par les « bonnes familles » qui les reçoivent chez eux pour les remettre sur pied, James Reid tombe foudroyé d’amour pour une jeune anglaise mariée. Une brève idylle nait entre eux puis c’est le départ pour L’inde où il mourra d’ennui coincé derrière un bureau au lieu de guerroyer tel un chevalier des temps modernes.
Là aussi, la plume de Doris Lessing dépeint avec une grande habilité l’ennui, la chaleur, les anglaises couperosées, les colons tous puissants.
L’ennui étant source de tous les vices, James s’enferme dans une douce rêverie et écrit des lettres à sa dulcinée, lettres restées sans réponse directe.
Et cet « enfant de l’amour » qu’en est-il ? Et bien oui, il existe. Une semaine d’un tête-à-tête amoureux et torride a laissé un fruit : un petit garçon que James idéalise.
Tout ceci fera que le jeune homme ne vivra jamais sa vraie vie. Bien sûr, il se mariera, mais restera toujours prisonnier des filets qu’il s’est tressé dans la mémoire et le cœur. Il sera incapable de rebondir. Toujours à attendre à rêver sa vie plutôt que de la vivre ; il en résulte une vie d’ennui et de frustration.
Oui, j’ai aimé ce livre de Doris Lessing qui fouille l’âme humaine dans ses lâchetés et ses compromis.