Biographie de Christian Durieux
Christian Durieux est né en 1965. Il vit à Bruxelles. La passion pour l’image, son goût pour les mots et les histoires ont amené Christian Durieux très tôt à la bande dessinée. Quelques planches publiées
dans le magazine Tintin Reporter, une série de travaux d’illustration et de publicité lui servent
d’apprentissage. En 1989, parution de Avel, textes de Jean Dufaux. Trois autres tomes suivront. On lui doit également la série Foudre avec Luc Delisse (5 tomes).
En 1999, il réalise un premier roman
graphique, Benito Mambo 2001 : Début de la série jeunesse Oscar, avec Denis Lapière. En 2007 : Il écrit pour Englebert GusGus, pour la nouvelle collection jeunesse des éditions Dupuis et Le pont, aux éditions Futuropolis. Multipliant les collaborations, on lui doit également La maison d’Éther
avec Denis Larue, Appelle-moi Ferdinand avec Hervé Bourhis et Christophe Conty et Les gens Honnêtes avec Gibrat.
Retour à Cythère...
La collection que Futuropolis a ouvert en collaboration avec le musée du Louvre est déjà riche de cinq titres. Celui-ci fera sans doute date. Dans les couloirs du musée, ses escaliers, sous la victoire de Samothrace, on s'affère et des plateaux de verres arrivent près des convives en train de discuter leur présence dans les lieux sous le tableau du courronement de Napoleon. On ne connait pas encore celui dont on fête le départ mais l'ironie de certain n'échappe à personne quand on le compare au puissant représenté. Mais le fameux puissant en bordure du cadre n'est que pour savourer cette mascarade et avec deux bouteilles et un flocon de cyanure décide d'échapper à cette dernière plaisanterie. On ne s'était pas introduit comme ça la nuit dans le Louvre depuis "les amants du pont neuf". Notre homme croise dans une galerie une étrange et belle jeune fille comme une apparition dont la candeur pourrait se rapprocher d'héroïne telle que celle de Manara. Notre homme est aussi étrange mais sait prendre plaisir à la compagnie. C'est un affranchi et un puissant que l'âge a sans doute rendu tendre et lâche. Le louvre ne lui est pas inconnu, il y a travaillé comme ministre et les fantômes ne sont pas loin. Notre visiteuse lui propose de continuer à deux le jeu qui est le sien : faire le noir et ne choisir qu'une oeuvre, et au fur et à mesure sans qu'il ne sache à qui il parle, se confier, se retrouver. Le dessin est élégant sur un papier brun réhaussé à la craie ou à l'encre. La visite se poursuit originale au fil de leurs humeurs et peut-être en présence d'un poison invisble. Il n'est plus affamé de pouvoir mais retrouve ce que la peinture lui a appris, légereté, force et sagesse. Le pouvoir est maintenant bien loin. Les tableaux deviennent des miroirs à ce couple improbable jusqu'à ce que l'on rembarque pour Cythère et vous reverrez peut-être ce que vous n'avez pas revu depuis longtemps et vous a nourri aussi... Un véritable enchantement...