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C'est l'histoire d'un enfant à la santé fragile. Né après guerre dans une famille d'origine et de culture allemandes, il est envoyé dans un village d'Autriche pour soigner ses poumons. Sous la neige, il prie chaque soir le Seigneur de provoquer la mort de son père. Ce dernier, antisémite et raciste, est un mari pervers qui bat sa femme. Son fils unique fera tout pour devenir son contre-modèle. Il sera l'élève de Jankélévitch et de Barthes, le jumeau spirituel d'Alain Finkielkraut, puis un écrivain reconnu.
Jusqu'au dernier jour, il accompagnera pourtant cet étranger qui lui a donné la vie. "Car au-delà du mépris et de la rage, ce récit est l'aveu d'un amour impossible à renier d'un fils pour son père auquel il doit paradoxalement toute son oeuvre. Certains chapitres vous prennent à la gorge, d'autres, superbement ciselés, font frissonner d'admiration." Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine. "Vertigineux." Eric Aeschimann, Le Nouvel Observateur.
Un bon fils pour un mauvais père
Perplexité et stupéfaction ! Voilà les sentiments que me laissent ce livre bouleversant -et même terrifiant d'une certaine façon- au moment où je le ferme. J'ai l'impression d'avoir essuyé une tempête à la proue d'un bateau ! Comment expliquer une telle dégradation, animosité et toxicité dans une des plus belle relation humaine qui devrait être ; celle d'un parent et son enfant. Curieux déjà que Pascal Bruckner, qui déteste les biographies (on se demande pourquoi parce que c'est passionnant les biographies) ait fini par écrire la sienne ; une sorte de boutade malsaine au lecteur ? ou plutôt un exutoire à la mort de ce père détesté en 2012. Il faut dire, que c'est une façon comme une autre -mieux sans doute car plus pondérée- de vomir l'indigeste, les paroles dégradantes, humiliantes d'un père qui n'aura cessé de son vivant de le rabaisser sans cesse et jusqu'au cynisme, rajouter comme un baroud final à la révolte à son âme-défendante de son fils
-Ma vengeance c'est que tu me ressembles ! (Quel père peut dire ça!)
Ce à quoi, l'auteur se débat de plus belle, comme pour échapper à la malédiction paternelle
Nooooon ! "Je suis sa défaite ! Mon père m'a élevé dans l'exécration d'autrui, le dégoût de l'humanité, j'ai choisis de me vouer à la célébration ; la beauté du Monde et des Êtres ne cessera jamais de me suffoquer
-Les gens sont beaux papa, ce sont tes yeux qui sont laids"!
Un livre tragique et invraisemblable.