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Dans le contexte des DOM, le "développement" et le "développement économique" semblent décrire deux réalités en opposition : l'élévation du niveau de vie, l'amélioration de l'éducation et des infrastructures sont décorrélées des facteurs productifs. Ce qui est mesuré comme un progrès se réalise sans développement économique réel. Dans un climat de violence croissante, avec un chômage à 25 % de la population active et des entreprises dont le renforcement des performances n'est parfois possible qu'en dehors des logiques admises par les lois de l'économie, comment une telle contradiction peut-elle être surmontée et comment modifier la trajectoire qui a conduit à cette impasse ? C'est cette problématique qui est abordée par Alain Miroite au travers du prisme de la typologie des entreprises domiennes.
Les entreprises de ces régions fonctionnent dans un environnement relativement hostile, caractérisé principalement par l'inadaptation des lois et règlements qui gouvernent leur fonctionnement et influencent leur rôle social. Leur particularisme ignoré ou insuffisamment pris en compte a fini par accréditer l'idée que tout développement équilibré est impossible. C'est dans ce contexte que se multiplient les concentrations monopolistiques, le recours excessif à la couverture des besoins de fonds de roulement par les organismes fiscaux et sociaux et le maintien du chômage à des niveaux incompressibles.
La situation ne peut plus durer. Pour la faire évoluer, un renouvellement radical des méthodes et des concepts doit être effectué pour faire en sorte que "l'impossible ne devienne qu'un cas particulier du difficile".
