Événement ! : le retour plein de grâce mutante d'une des grandes voix de la littérature argentine contemporaine.
Il faut commencer par s'accrocher le cœur, se boulonner les tripes pour pas qu'elles dégueulent sur les jolies pages du livre. Parce qu'au commencement c'est l'histoire de Beya, pute dans un bordel miteux où son corps est offert, dévasté, un corps-objet pour hommes ignobles. Parce que ces pages servent comme rampe de lancement à un grand chant politique, révolutionnaire, un chant de résistance, une charge magnifique contre les abus de pouvoir, contre ceux qui asservissent
ceux qui n'ont déjà pas grand-chose, contre la mainmise des gentifricateurs.
La langue de Gabriela Cabezón Cámara c'est celle d'une caméra extraterrestre qui te pénètre par l'anus et te ressort par le crâne, elle te colioscope la violence faite au peuple des femmes, au peuple des sans-voix et des crèvent-la-dalle.
Ça poisse ça brûle ça te kérosène la gueule parce que ça ne fait pas dans la dentelle ça ne raconte pas les choses comme elles ne sont pas, ça te chamboule parce que ça fait peur, ça te fait peur parce qu'au fond, cette langue chargée de poésie, crasse et bioutifoul, te raconte une réalité, celle qu'on n'aime pas trop regarder en face.
Et puis, ça parle d'amour, la langue l'exalte, c'est formidablement génial ces moments de pure poésie, une poésie transformative, une poésie de la genèse à la déliquescence.
C'est aussi beau que cru, lecteur ne cherche pas la lumière, la Sainte s'en occupe.
Un texte incroyable, comme il y en a peu. Un texte magnifique !
Bang bang !
Tu as vu le visage de dieu
Événement ! : le retour plein de grâce mutante d'une des grandes voix de la littérature argentine contemporaine.
Il faut commencer par s'accrocher le cœur, se boulonner les tripes pour pas qu'elles dégueulent sur les jolies pages du livre. Parce qu'au commencement c'est l'histoire de Beya, pute dans un bordel miteux où son corps est offert, dévasté, un corps-objet pour hommes ignobles. Parce que ces pages servent comme rampe de lancement à un grand chant politique, révolutionnaire, un chant de résistance, une charge magnifique contre les abus de pouvoir, contre ceux qui asservissent ceux qui n'ont déjà pas grand-chose, contre la mainmise des gentifricateurs.
La langue de Gabriela Cabezón Cámara c'est celle d'une caméra extraterrestre qui te pénètre par l'anus et te ressort par le crâne, elle te colioscope la violence faite au peuple des femmes, au peuple des sans-voix et des crèvent-la-dalle.
Ça poisse ça brûle ça te kérosène la gueule parce que ça ne fait pas dans la dentelle ça ne raconte pas les choses comme elles ne sont pas, ça te chamboule parce que ça fait peur, ça te fait peur parce qu'au fond, cette langue chargée de poésie, crasse et bioutifoul, te raconte une réalité, celle qu'on n'aime pas trop regarder en face.
Et puis, ça parle d'amour, la langue l'exalte, c'est formidablement génial ces moments de pure poésie, une poésie transformative, une poésie de la genèse à la déliquescence.
C'est aussi beau que cru, lecteur ne cherche pas la lumière, la Sainte s'en occupe.
Un texte incroyable, comme il y en a peu. Un texte magnifique !
Bang bang !