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Moscou-Vladivostok : 9288 kilomètres séparent la capitale de la Russie d'Europe de celle de la Russie d'Extrême-Orient. Il faut huit jours au mythique Transsibérien pour relier ces deux villes. Le 28 mai 2010, une vingtaine d'écrivains, de photographes, de journalistes, d'acteurs français et russes embarquent pour une traversée, entrecoupée d'escales, qui durera trois semaines. Parmi eux, Dominique Fernandez dont le récit, émaillé de références littéraires et historiques, nous livre la Russie tout entière.
Au fil du parcours, des gares et des fuseaux horaires, l'écrivain se souvient, découvre, observe, constate, raconte, s'interroge. Une migration aux allures de pèlerinage, où résonnent les noms de Tolstoï, Gide, Gorki, Tchaïkovski, Dumas, Mandelstam...
Au pays du froid et des goulags
On est tout de suite prévenu « Ce récit, je m’en excuse, sera farci de lectures et relectures »
Ce voyage est l’occasion pour le lecteur de se plonger dans un bain de littérature russe de Tchekhov en route pour Sakhaline, Dostoïevski en route pour la Maison des morts, en passant par Tolstoï et ses récits du Caucase ou Gorki, celui des récits d’enfance, avant qu’il encense la construction du Belomorkanal.
Les étapes du voyage sont une litanie de noms qui font rêver : Nijni-Novgorod, Ekaterinbourg, Omsk, Novossibirsk, Irkoustk, Krasnoïarsk.........
Au gré des étapes et visites organisées on passe d’un conservatoire de musique à une représentation du Barbier de Séville à l’Opéra d’Ekaterinbourg, on apprend que Rudolf Noureev est né dans un wagon du Transsibérien. Parfois les visites sont décevantes et les rencontres ou les échanges avortés. Mais il y a aussi des moments de grâce comme cette rencontre avec des lycéens qui se livrent à un jeu littéraire franco-russe à faire pâlir d’envie n’importe quel enseignant.
J'ai aimé ce voyage intelligent et parfois interrogatif sur la Sibérie d'aujourd'hui