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Trente-trois poèmes aux titres explicites, comme celui qui donne son nom à ce recueil "Toutes Eves, toutes Maries" qui se réfère à la spoliation originelle de la femme, à son désir diabolisé, comme une manière radicale de la déshumaniser, la transformer en plaie ouverte et la faire fonctionner comme une usine à reproduire l'espèce. Rien n'échappe à l'inspiration de la poétesse, pas même la capitale littéraire du féminicide qui a ses vers où les rimes avec des consonnes sourdes suggèrent les tourments des corps de centaines de femmes et de jeunes filles assassinées dans la tristement célèbre Ciudad Juarez.
La poétesse nous donne là un parcours désolant de la cruauté humaine qui va de la torture physique et morale en passant par la mutilation et jusqu'à leur élimination finale.