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Tout semble brisé dans la vie d'Erica. Seule dans sa maison de Brooklyn, elle prend soin de son père tyrannique et malade, sans autre soutien qu'une amie fidèle. Elle espère des nouvelles de son fils Jimmy, jeune homme fragile parti errer à travers le pays sans avoir terminé ses études. Mais voilà que Jimmy revient à l'improviste, en piteux état. Dans leur quartier peuplé de souvenirs, il s'efforce de soigner son mal de vivre dans l'alcool et les rencontres nocturnes.
Erica, elle, ne veut pas baisser les bras et fera tout pour renouer avec son fils.
Tout est brisé
William Boyle nous cisèle le portrait d'un adolescent en proie à la morosité, à l'insatisfaction perpétuelle. Un ado tourmenté par le souvenir d'un père qui l'a rejeté dans son identité propre.
C'est d'une mélancolie tempérée de colère que Boyle écrit l'histoire et les allers-retours de ce jeune Jimmy. Il part pour revenir. Il revient pour partir. Un cheminement cabossé, accompagné d'errances éthyliques, d'amitiés foireuses et de rencontres improbables.
On pense à Russell Banks quand il écrit Sous le règne de Bone, on pense à l'attrape-coeurs de Salinger. C'est un peu tout ça mais ce n'est pas ça.
C'est beau, c'est dur, c'est une chanson de Bob Dylan dans l'ammoniac des vies ahuries.