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La période allant du début de la Révolution à la fin de la Monarchie de Juillet présente un intérêt majeur. En abolissant l'Ancien Régime, la Révolution bouleverse soudainement les données de la répartition de la propriété et, par voie de conséquence, celles de la société. Les biens d'Eglise sont complètement dispersés, mais comment et au profit de qui ? La disparition de l'Eglise, comme facteur dirigeant et comme propriétaire, est ainsi primordiale.
La non-remise en cause fondamentale de cet état de fait par les pouvoirs monarchiques qui se succèdent jusqu'à la Deuxième République consolide ce nouvel ordre social. La prise du pouvoir par la bourgeoisie demeure désormais pérenne. Suite chronologique de Toul, la petite évêchoise, cet ouvrage est lui aussi le fruit d'un long et patient travail dans les archives. L'étude des plus aisés, ceux qui ont laissé le plus de traces, est le moyen le plus commode d'approcher la réalité touloise.
Peu à peu, par cette analyse, c'est la société touloise tout entière qui se révèle : ensemble de la population, hommes et femmes avec une vie quotidienne, une famille, des enfants, des croyances, des mentalités et des comportements. Qu'en est-il, à l'échelle d'une petite ville loin de Paris, de cette recomposition des patrimoines qui touche tous les groupes sociaux ? Mais, au-delà des mutations, quelle est la part des permanences ? Malgré les éléments de nouveauté n'y a-t-il pas pour finir une certaine continuité dans cette ville de province que tout rattache à la terre ? La Révolution a-t-elle finalement beaucoup changé la société touloise ?