Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Aïgui a eu soixante-dix ans le 21 août 2004. Voici son dernier (provisoirement dernier) livre, achevé l'an passé. C'est peut-être le plus beau qu'il...
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Aïgui a eu soixante-dix ans le 21 août 2004. Voici son dernier (provisoirement dernier) livre, achevé l'an passé. C'est peut-être le plus beau qu'il ait jamais écrit. Et c'est une sorte de livre des adieux. Il y atteint à la plus haute simplicité. Il y marie avec une maîtrise extraordinaire l'abstraction au concret le plus quotidien. Et avec ce lexique épuré et réduit il obtient une extrême musicalité du vers, des mouvements rythmiques chaque fois renouvelés. Même son système de ponctuation si original (à la fois rythmique, mélodique et sémantique) est employé ici de manière presque ascétique. La clé de ce cycle me semble être cette expression qu'il emploie dans un poème dédié à un ami peintre dont il dit que ses tableaux sont "de plus en plus hautement terrestres". Elle s'applique admirablement à Toujours plus loin dans les neiges. Et c'est d'emblée un sommet de la poésie du nouveau siècle (et donc du nouveau millénaire) qu'atteint ici celui qui a bouleversé la poésie de langue russe de la seconde moitié du XXe siècle. LÉON ROBEL