Touba. La Capitale Des Mourides

Par : Cheikh Guèye

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  • Nombre de pages530
  • PrésentationBroché
  • Poids0.725 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 3,6 cm
  • ISBN2-84586-262-8
  • EAN9782845862623
  • Date de parution27/12/2002
  • CollectionHommes et Sociétés
  • ÉditeurKarthala

Résumé

Touba est la capitale de la confrérie mouride. Ville religieuse fondée en 1888 par Cheikh Ahmadou Bamba, initiateur d'une voie mystique musulmane, soufie, elle est devenue depuis plus d'un siècle une des plus grandes confréries du Sénégal dont le chef suprême est le Khalife général, héritier biologique mais surtout spirituel du fondateur. L'espace toubien s'est organisé autour de la mosquée et par intégration progressive de villages-satellites fondés par Ahmadou Bamba et par ses disciples. La légitimité maraboutique est entière sur la gestion urbaine de Touba. Mais Touba est surtout aujourd'hui la seconde ville du Sénégal avec plus de 500 000 habitants. Elle a connu pendant 30 ans un taux de croissance annuel de 15 % an et sa population a plus que doublé depuis 10 ans. Son extension spatiale est également tout à fait considérable : sa superficie bâtie était de 575 ha en 1970 mais en 2000 elle dépasse les 12 000 ha. Pourtant elle est encore considérée comme un village et elle bénéficie d'un statut d'extraterritorialité. Construire sur le sol toubien ou y être enterré sont souvent perçus par le disciple mouride comme un signe de rédemption. La fièvre de la construction et la fonction de nécropole à Touba sont liées à cette croyance. À partir d'une démarche d'abord géographique, Cheikh Guèye retrace l'histoire spatiale et sociale de la ville. Les modes de construction d'un espace proprement urbain, les dynamiques d'abord démographiques puis foncières, les mécanismes et limites du contrôle social (et maraboutique) sont autant de thématiques qui permettent de saisir les facteurs mourides de cette nouvelle frontière de la confrérie. Car Touba, au-delà d'un symbole religieux et sacré, est devenu un pôle de référence bien concret (notamment d'investissement immobilier) des mourides du monde entier. Mais reste à voir si les marabouts urbanisants, comme les qualifie l'auteur, sont capables d'élaborer un nouveau modèle de gestion urbaine face à une croissance que rien ne semble devoir ralentir.
Touba est la capitale de la confrérie mouride. Ville religieuse fondée en 1888 par Cheikh Ahmadou Bamba, initiateur d'une voie mystique musulmane, soufie, elle est devenue depuis plus d'un siècle une des plus grandes confréries du Sénégal dont le chef suprême est le Khalife général, héritier biologique mais surtout spirituel du fondateur. L'espace toubien s'est organisé autour de la mosquée et par intégration progressive de villages-satellites fondés par Ahmadou Bamba et par ses disciples. La légitimité maraboutique est entière sur la gestion urbaine de Touba. Mais Touba est surtout aujourd'hui la seconde ville du Sénégal avec plus de 500 000 habitants. Elle a connu pendant 30 ans un taux de croissance annuel de 15 % an et sa population a plus que doublé depuis 10 ans. Son extension spatiale est également tout à fait considérable : sa superficie bâtie était de 575 ha en 1970 mais en 2000 elle dépasse les 12 000 ha. Pourtant elle est encore considérée comme un village et elle bénéficie d'un statut d'extraterritorialité. Construire sur le sol toubien ou y être enterré sont souvent perçus par le disciple mouride comme un signe de rédemption. La fièvre de la construction et la fonction de nécropole à Touba sont liées à cette croyance. À partir d'une démarche d'abord géographique, Cheikh Guèye retrace l'histoire spatiale et sociale de la ville. Les modes de construction d'un espace proprement urbain, les dynamiques d'abord démographiques puis foncières, les mécanismes et limites du contrôle social (et maraboutique) sont autant de thématiques qui permettent de saisir les facteurs mourides de cette nouvelle frontière de la confrérie. Car Touba, au-delà d'un symbole religieux et sacré, est devenu un pôle de référence bien concret (notamment d'investissement immobilier) des mourides du monde entier. Mais reste à voir si les marabouts urbanisants, comme les qualifie l'auteur, sont capables d'élaborer un nouveau modèle de gestion urbaine face à une croissance que rien ne semble devoir ralentir.