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Une histoire d'amour qui se rompt, dans le mouvement de son reflux, retrouve, trop souvent inaperçue, la fraîche et candide lumière de ses débuts. A qui sombre avec vaillance - à qui ne peut plus désirer que sombrer - dans l'effondrement intérieur béant derrière l'heure de la rupture, la perte se donne comme une présence. Le pied, au sommet de l'ascension tombe dans le vide du dernier degré manquant, la main qui se tend s'embarrasse aux fils de l'absence qu'elle déchire.
On peut d'un sursaut chasser, au profit de la platitude quotidienne, ce qu'avec trop de hâte on réfuterait comme illusion. Or, le naufrage étant consommé, qu'y a-t-il encore à perdre de s'abandonner au chant des sirènes ? Persévérer dans la perdition est séjourner dans une lumineuse fracture du temps où un à un les instants de grâce reviennent rayonner en toute éternité.